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La bénédiction du pardon

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1968


Plus d'une personne a tendance à croire que, si elle accorde son pardon à quelqu'un, il lui faut abandonner quelque chose. Peut-être croit-elle devoir s'humilier ou encore acquiescer au mal dans une certaine mesure. Il arrive aussi qu'une autre se dise: « Je peux pardonner, mais je ne peux pas oublier. » La croyance la plus commune est probablement celle d'une personne, calomniée ou condamnée, qui s'estimerait justifiée d'entretenir du ressentiment envers ceux qu'elle considère comme responsables.

Jésus dit: « Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous. » Luc 6:37; Et Mrs. Eddy écrit dans son Message to The Mother Church for 1902: « Le Scientiste Chrétien ne chérit aucun ressentiment; il sait que cela lui ferait plus de mal que toute la malice de ses ennemis. » '02., p. 19;

Nous l'apprenons en Science Chrétienne: Nous subissons le contre-coup de nos propres pensées, que celles-ci soient bonnes ou mauvaises. La guérison doit prendre place dans notre conscience avant que de bons résultats apparaissent dans nos affaires humaines. Si nous voulons goûter un sens de bien-être, n'est-il donc pas nécessaire d'entretenir des pensées saines, constructives, émanant de Dieu, à l'égard de toute l'humanité ? Lorsque nous aimons nos semblables, nous montrons notre amour pour Dieu.

Si quelqu'un se croit critiqué ou calomnié, et qu'ensuite il condamne le responsable, il fait, par sa croyance, une réalité de l'erreur. Son devoir est de nier que l'erreur fait partie de la véritable identité de l'homme. Il doit savoir que l'homme, tel que le dépeignent les cinq sens physiques, n'est pas l'homme de la création de Dieu, mais une contrefaçon de cet homme. Attacher à autrui la malhonnêteté, l'ignorance, l'envie ou la haine, c'est dénier à l'homme son être véritable. Toute pensée qui limite, dégrade, ou condamne notre prochain, n'est pas de Dieu. Puisque l'homme créé par Dieu est spirituel, il est sans inimitié et incapable de la manifester.

L'un quelconque des sept synonymes de Dieu, par exemple l'Ame ou l'Entendement, est interchangeable avec les six autres. Dans la mesure où un individu exprime la compassion, le pardon, l'amour et la charité à l'égard des autres, il se sert des attributs de l'Ame. Dans la mesure où il exprime l'amitié, l'assistance, la coopération, la considération envers ses semblables, il fait usage des qualités de l'Entendement.

Quand nous nous identifions avec l'Entendement et l'Ame, ainsi qu'avec les autres synonymes de Dieu, notre pensée est en corrélation avec le divin. Les bénédictions provenant de cette compréhension éclairée harmoniseront notre vie. Et cela bénira tous ceux sur qui nos pensées reposent. Dans certaines circonstances et à certains moments, il peut sembler difficile de se montrer aimable envers quelqu'un, mais cela doit se faire et peut être fait par la spiritualisation de nos pensées. La clarté de notre vision de Dieu détermine nos pensées et nos actions envers l'humanité.

Dans un article intitulé « Aimez vos ennemis », Mrs. Eddy demande: « Qui est ton ennemi, pour que tu t'obliges à l'aimer ? Est-ce une créature ou une chose extérieure à ta propre création ? Pouvez-vous voir un ennemi, à moins de l'avoir d'abord formulé comme tel dans votre pensée et de regarder ensuite l'objet de votre propre conception ? » Miscellaneous Writings, p. 8; Et elle poursuit: « Reconnaissez comme votre ennemi seulement ce qui souille, défigure et détrône l'image-Christ que vous devriez refléter. » A la page suivante, elle dit: « “Aime tes ennemis” est identique à “Tu n'as pas d'ennemis.” »

Une Scientiste sentait que, dans les affaires de famille, ses frères et ses sœurs profitaient d'elle. En conséquence, elle manifestait du ressentiment à leur égard, et, en particulier, à l'encontre de la personne qu'elle estimait le plus responsable. Bien qu'elle fût Scientiste depuis plusieurs années, elle tenta de se justifier à ses propres yeux. Elle passait des heures à se remémorer la situation. Pour défendre sa position, elle déversait critiques et condamnations. L'inquiétude et le souci gouvernaient ses jours. Finalement, elle réalisa que ce n'était pas là un état normal pour une Scientiste.

Animée du ferme désir de prouver la domination que Dieu lui avait donnée sur les sens matériels, elle pria avec consécration. Après avoir nié ce qui semblait être des erreurs spécifiques et affirmé le contrôle de Dieu sur chaque situation, elle vit graduellement sa famille sous un nouveau jour. Il ne lui fut pas facile de discipliner sa pensée, mais, grâce à sa persévérance, ses prières triomphèrent.

L'orgueil et la susceptibilité laissèrent la place à l'humilité, la propre justice à la considération pour le point de vue des autres; le ressentiment et la colère cédèrent à la compassion et à l'amour. Comme elle accordait sa pensée avec Dieu, Entendement et Ame, un ajustement harmonieux se fit jour. Maintenant, elle vit en termes normaux et affectueux avec les siens. La personne qu'elle avait le plus sévèrement jugée rechercha à plusieurs reprises l'inspiration auprès d'elle, et leurs relations en devinrent mutuellement profitables.

Une phrase de l'Oraison dominicale dit: « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Matth. 6:12; Mrs. Eddy en donne l'interprétation spirituelle suivante: « Et l'Amour se reflète dans l'amour. » Science et Santé, p. 17; Lorsque nous aimons les autres avec le profond désir de faire la volonté de Dieu, les effets de cet amour doivent apparaître de la façon même choisie par Dieu, et ils béniront tous ceux que cela concerne.

Le véritable pardon consiste à nous servir des qualités de Dieu, à reconnaître l'homme comme une idée de l'Entendement, et à nier le sens mortel du moi. Si nous avons été condamnés et si nous sommes tentés d'user de représailles ou si nous croyons que nous sommes justifiés en gardant du ressentiment, nous avons l'opportunité d'annuler pareille situation. Puisque le mal ne détruit pas le mal, mais plutôt le prolonge et l'augmente, pourquoi conserver une illusion concernant notre semblable?

Paul appelait la pensée destructrice « l'affection de la chair ». Rom. 8:7; Il apprit par expérience l'amertume de la condamnation et de la haine. Cependant, après avoir renoncé à persécuter les premiers chrétiens, il accepta leur foi et encouragea les églises à pratiquer le pardon. Il écrivit notamment à l'église d'Éphèse: « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » Éph. 4:32. Cette admonition chrétienne est aussi pratique aujourd'hui qu'elle l'était au temps de Paul.

Le vrai pardon provient de l'élévation de notre pensée qui nous amène à réaliser et ressentir la présence divine. Le pardon est la force du Dieu-principe qui se manifeste à l'humanité. Son utilisation guérit, guide et protège; elle révèle les joies et la puissance d'un entendement en paix.

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