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Le gouvernement de l'église est essentiellement démocratique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1968


Toutes les fois que des gens s'organisent pour un but quelconque, une forme de gouvernement devient nécessaire. Ce gouvernement peut être autoritaire ou démocratique, ou encore il peut revêtir différents degrés de l'un ou de l'autre. S'il est autoritaire, il gouverne grâce à une forme de pouvoir émanant du sommet et impose ses décisions à ses membres. Les individus régis par un système autoritaire n'ont pas la pleine liberté d'expression et d'initiative, sinon il s'établirait un conflit de pouvoir, ce dernier étant centrifuge, et cela menacerait la structure fragile du groupe. Celui-ci est maintenu par une discipline extérieure et il manque de dynamisme parce que les individus se sentent paralysés.

A l'inverse, un gouvernement vraiment démocratique permet la pleine liberté d'expression et il engage la coopération volontaire et l'initiative de chaque individu au service de l'ensemble. Les membres ont conscience d'appartenir au groupe; ils se sentent unis par une force centripète et cohésive. Chaque individu a la liberté et l'opportunité de démontrer ses capacités innées données par Dieu; cela encourage la confiance en soi, le sens de responsabilité, de dignité et de progrès individuel.

Les Églises du Christ, Scientistes, étant des institutions démocratiques, sont dynamiques et progressives. Là où apparaît la stagnation, il se peut que plus de démocratie, plus de liberté et plus d'amour soient nécessaires. Le conseil d'administration conduit-il peut-être les affaires de l'église d'une manière autoritaire, pensant bien faire dans ses efforts pour les soutenir ? Les membres ont-ils conscience que le gouvernement de l'église est leur propre responsabilité ? Comprennent-ils pleinement que l'autorité de l'institution vient des membres, exprimant — collectivement et individuellement — leur sagesse et leur initiative données par Dieu ?

Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., écrit: « La Grande Charte de la Science Chrétienne a une profonde signification. C'est le multum in parvo, — le tout-en-un et le un-en-tout. Cette Charte représente les droits inaliénables et universels des hommes. Essentiellement démocratique, son gouvernement repose sur le consentement général des administrés, dans lequel et par lequel l'homme gouverné par son créateur se gouverne lui-même. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 246;

Les membres reflètent l'originalité, l'initiative et l'autorité grâce à leur compréhension de la réalité divine. Dans l'institution de l'église, les membres nomment, en reflétant la sagesse, un conseil d'administration pour mener à bien leurs désirs. Aucune personne ou aucun comité, pas même le conseil, n'a autorité pour décider de ce qui est bon pour les membres. C'est le Christ, la vraie idée de l'Entendement divin, qui révèle le gouvernement de Dieu. Dans Ésaïe, nous lisons: « La domination reposera sur son épaule. .. [pour] donner à l'empire de l'accroissement, et une paix sans fin. .. l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours. » Ésaïe 9:5, 6;

Reflétant le gouvernement de l'unique Entendement et répondant aux impulsions du Christ, le conseil exécute les désirs des membres. Le conseil n'est pas un corps législatif. Il agit selon les règles ou statuts de son église et dans l'esprit du Manuel de L'Église Mère, de Mrs. Eddy. Il nomme les comités qui assument certaines fonctions, et dans un système vraiment démocratique, de tels comités ont en définitive la liberté d'opérer dans le cadre de leurs attributions et des statuts de l'église. On accorde aux comités un maximum de liberté d'action et d'initiative plutôt qu'un minimum. Au contraire, dans un système autoritaire, les membres des comités sont à tout moment subordonnés et ne se sentent pas libres d'agir selon leur initiative et leur jugement et en toute liberté d'expression et d'action.

Bien que les comités soient responsables devant le conseil, les sphères d'autorité et de compétence de chacun d'eux devraient être définies selon des préceptes démocratiques, clairement compris à la fois par le conseil et les comités. Le conflit peut s'élever là où l'autorité est pratiquée en dehors de ses propres limites. De telles limites devraient être établies afin de permettre un maximum de liberté démocratique d'opération.

Si les conseils d'administration sont enclins à accomplir des fonctions qui relèvent des comités, ils peuvent se trouver surchargés de travail. La responsabilité devrait être déléguée autant que possible aux comités et aux membres. Avoir plus de démocratie, jamais moins, devrait constamment être le but; et il faudrait examiner toutes les affaires de l'église sous ce jour. La démocratie apporte les résultats les meilleurs; elle renforce l'unité, la fraternité, l'initiative, la croissance, la responsabilité et le progrès.

Il est capital de nous rappeler que, pour Dieu, aucun membre n'est plus important qu'un autre. Dieu ne connaît rien concernant les Lecteurs ou les concierges, les présidents ou les membres des comités. Ce sont des classements humains. De même que chaque membre d'un orchestre est important, tout apport ou tout travail de chaque membre de l'église a sa valeur.

Paul a dit: « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Rom. 12:4, 5; Une personne qui manifeste le Christ est, en fait, l'expression du pouvoir divin et de l'autorité divine. Lorsque nous comprenons que l'homme spirituel réel est gouverné harmonieusement par l'unique Dieu, les êtres humains mettent leurs affaires en accord avec le gouvernement parfait.

C'est le droit de tout membre d'église d'avoir un jugement différent de la majorité s'il se sent guidé par le Principe divin, l'Amour. Cependant, celui qui a un avis différent devrait coopérer avec la décision de la majorité dans l'intérêt du but plus vaste de l'Église. Cela ne le prive pas de son droit démocratique de travailler en vue de l'annulation d'une décision qu'il croit être erronée.

L'autocratie peut obtenir parfois des résultats spectaculaires, mais ces résultats ne sont pas permanents; en effet, les membres sentent que ce n'est pas l'expression de leur opinion et qu'ils n'en sont pas responsables. Une Église du Christ, Scientiste, est une organisation volontaire. Il se peut que certaines personnes demeurent à l'écart de l'organisation de l'église en raison des obligations que cela comporte.

Cependant, la nécessité de surmonter la volonté personnelle, la propre justification et l'amour de soi, stimule la croissance et le progrès. Dans une église démocratique, grâce à la participation libre et entière des membres, les décisions sages et permanentes peuvent être atteintes sans rancœur, et elles ont pour résultat une plus grande cohésion et un plus grand dynamisme.

Mrs. Eddy exprimait toujours l'humilité, le désintéressement et une tendre affection pour tous. Elle rejetait l'autoritarisme et elle travailla d'une façon acharnée afin de protéger son concept démocratique de l'église contre le mal agressif qui s'exprimait sous forme d'orgueil du pouvoir.

Le Manuel de l'Église a établi la forme de gouvernement pour L'Église Mère, et Mrs. Eddy fut poussée par l'Entendement divin à écrire ses Règles. Étant donné que les statuts d'une église filiale sont conçus par les hommes, ces statuts peuvent avoir besoin de coupures ou d'adjonctions de manière à en ôter l'autoritarisme et à exprimer plus de démocratie.

Les églises filiales sont autonomes. Elles ont toute liberté de diriger leurs propres affaires. Dans le Manuel, Mrs. Eddy écrit: « L'Église Mère du Christ, Scientiste, n'exercera aucun contrôle général officiel sur les autres églises, et elle ne sera elle-même contrôlée par aucune autre. » Man., Art. XXIII, Sect. 1; Elle dit aussi: « Dans la Science Chrétienne, chaque église filiale sera nettement démocratique dans son gouvernement, et aucune personne, ni aucune église ne s'immisceront dans ses affaires. » Sect. 10.

Lorsque cela sera compris, la tentation ne se présentera plus d'écrire aussi fréquemment à Boston pour obtenir des directives. L'Église Mère peut donner des conseils, mais ces conseils ne sauraient être des lois, à moins qu'ils ne soient l'expression êcrite du Manuel et des autres écrits de Mrs. Eddy.

Il y a danger à accepter sans critique des précédents et des règlements déjà établis, qui, en eux-mêmes, constituent une forme d'autoritarisme. Il n'existe pas de clichés dans l'Entendement, et l'on ne devrait pas permettre à des systèmes périmés d'imposer leur autorité suffocante.

Pour avoir des directives, notre Guide, Christ Jésus, ne compta pas sur les codes et les systèmes humains, mais sur Dieu. Nous qui le suivons pouvons aussi revendiquer et utiliser notre droit d'être individuellement gouverné par Dieu. L'Entendement conduit, la Vérité est infaillible, l'Ame n'est pas limitée par les formes, et le Principe divin gouverne. Lorsque ces vérités seront comprises et démontrées, il y aura un progrès constructif, fructueux et pacifique, tandis que les règlements périmés seront rejetés.

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