Un désir commun à toute l’humanité c’est de vivre en paix. Pour la plupart des gens, cela signifie vivre sans désaccord ni ressentiment, sans aucune anxiété à l’égard des relations humaines, sans aucune tension causée par le manque de temps. Cela veut aussi dire vivre sans se laisser troubler par la crainte latente de perdre sa santé, sa situation, ou des chances d’avancement; cela signifie encore être sûr de nos aptitudes à assumer des responsabilités plus importantes.
La plupart d’entre nous, par n’importe quel moyen qu’ils estiment à leur portée, essaient de venir à bout de ces ennemis de leur paix. Mais pour y arriver, on part généralement d’un point de vue présentant ces problèmes de l’existence comme les réalités de la vie; on les accepte comme relevant de l’attitude « chacun-pour-soi », dont font preuve les mortels aux fins de s’assurer la récompense de leurs efforts. L’existence humaine, entraînée par ce mobile, prend l’allure d’une lutte faite de tension et de contrainte, d’alternances de succès et d’échecs. Les hommes souffrent souvent de ce sens accablant de bataille continuelle, au lieu de goûter les bienfaits multiples de la paix.
Pourtant, est-ce inévitable, ce sentiment d’incertitude, de malaise, de rébellion ? Fait-il nécessairement partie de la vie, comme beaucoup le prétendent ? C’est par un « Non » retentissant et réconfortant que la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. répond à ces questions, en révélant la vérité de notre être et ses merveilleuses possibilités de vivre en paix — la paix qui vient de l’assurance scientifique et satisfaisante de la toute-présence et de l’omni-action de Dieu, le bien tout intelligent.
La Science Chrétienne enseigne que toute l’existence d’un individu est la manifestation de sa conscience. Effacez de la conscience, en la spiritualisant, les croyances à la matière, au mal, et vous améliorez votre expérience humaine. Effectuer ce changement est l’œuvre du Christ, le message divin de la seule réalité, de l’omniprésence et de l’omnipotence de la Vérité et de l’Amour. La Science Chrétienne enseigne ce message que Christ Jésus apporta à l’humanité.
Ces enseignements montrent que la conscience, ou intelligence, est spirituelle; par conséquent, elle n’est pas dans le corps, mais c’est la réflexion spirituelle de l’unique conscience infinie, reconnue en Science Chrétienne comme l’Entendement ou la Vie de l’univers que l’homme, idée de Dieu, reflète et exprime individuellement. L’Entendement, Dieu, connaît chacun de nous tels que nous sommes réellement, et Il nous communique sans cesse Sa propre nature et Son propre caractère — tout ce qui est véritablement bon. Et, seul, ce qui est véritablement bon est véritablement intelligent. Par conséquent, la Vie est l’Amour divin, qui pourvoit constamment à chacun de nos besoins afin que nous rendions témoignage de notre origine divine et, par là même, que nous manifestions spontanément le succès dans l’accomplissement des devoirs que Dieu nous assigne.
Le Père-Mère Dieu est le Principe, ou Entendement, qui toujours nous dirige, et toujours nous récompense; et nous, les enfants de Dieu, avons, par réflexion, la capacité de nous savoir guidés par Dieu, tout en étant à même et désireux de l’être. Comprendre notre inséparable relation à Dieu, et la maintenir en présence de toute suggestion contraire du sens matériel, nous épargnera la confusion, le découragement, le sentiment de tension et de conflit, inhérents à ce faux sens mortel de l’existence. Cela nous donnera la conviction tranquille que nous sommes à la fois protégés et récompensés. Nous connaîtrons alors le calme et la joie de la vraie paix, la paix du royaume de Dieu.
Cette paix n’est pas un état de lassitude ou d’inaction, mais, c’est plutôt une activité que Dieu inspire et à quoi rien ne s’oppose. Elle implique des relations harmonieuses avec toutes les autres idées de Dieu, excluant ainsi de notre conscience — et, par suite, de notre expérience — tout sens de ressentiment, de colère, d’antagonisme personnels et querelleurs. Bien qu’elle soit légitimement nôtre, une telle paix ne peut venir que de notre reconnaissance spirituelle de la présence de Dieu, qui purifie tout, pénètre tout et protège. En elle, nous nous réjouissons du bien déjà présent et demeurons certains de sa continuité ininterrompue.
La vraie paix est spirituelle; elle est l’expression de notre paix avec Dieu. Elle repose sur notre joyeuse obéissance à Sa loi d’amour que Christ Jésus résuma. Quand il dit: « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés », Matth. 6:12; il avait dans la pensée un concept du pardon infiniment plus vaste que la simple remise d’une dette, puisqu’il enseignait aussi: « Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous. » Luc 6:37; Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, notre admirable Leader, a révélé l’infinie profondeur de la pensée du Maître, par son interprétation spirituelle de ce passage de l’oraison dominicale, quand elle écrit: « Et l’Amour se reflète dans l’amour. » Science et Santé, p. 17; Où règnent l’amour mutuel et l’esprit de pardon, on trouve là aussi une paix partagée.
Profondément troublée par l’antagonisme persistant de certaines de ses collègues, une femme était devenue malade et souffrait d’une douloureuse inflammation. Et puis, un jour, elle comprit qu’elle-même n’était pas sans antagonisme, sans animosité; aussi commença-t-elle, chaque soir, à purifier sa pensée des heurts et des froissements de la journée. Avec compréhension, elle déclara qu’elle était en paix et qu’il n’y avait rien en elle qui pouvait répondre de façon analogue aux antipathies personnelles et aux condamnations que lui décochait l’entendement mortel.
Dans la mesure où elle manifesta sa domination spirituelle au cours de ce travail consciencieux, et où elle fit de son mieux pour demeurer aimante et utile à tous, l’antagonisme disparut autour d’elle et elle fut complètement guérie de son inflammation.
Quand la conscience humaine est débarrassée du poids de la condamnation, de la rébellion, et de l’irritabilité, avec leur cortège d’incertitudes, de craintes et de tensions, alors apparaît vraiment la paix. C’est dans cette paix que nos talents accordés par Dieu se développent librement, sans les entraves de l’entendement charnel. Et, puisque la paix véritable est inséparable de la connaissance consciente de notre perfection donnée par Dieu, c’est aussi la meilleure sauvegarde de notre santé, de notre harmonie physique et morale ainsi que de notre efficacité.
L’apôtre Paul a décrit les conditions impératives de la paix spirituelle dans son Épître aux Philippiens: « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Phil. 4:4–7;
Avec simplicité et concision, Mrs. Eddy a dépeint l’origine de la paix véritable, dans sa définition de « Japhet »: « Un type de la paix spirituelle, découlant de la compréhension que Dieu est le Principe divin de toute existence, et que l’homme est Son idée, l’enfant de Sa sollicitude. » Science et Santé, p. 589; Réconfortant Job au milieu de ses épreuves, Éliphaz lui disait: « Attache-toi donc à Dieu, et tu auras la paix; tu jouiras ainsi du bonheur. » Job 22:21.