Pouvons-nous nous imaginer Christ Jésus travaillant toujours sous pression à cause du manque de temps ? Certainement pas. Il fut toujours pleinement conscient de sa vie éternelle. En tant que Scientistes Chrétiens il est de notre devoir de suivre son exemple et de s’élever au-dessus du concept humain du temps, car il a dit: « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur. » Jean 12:26;
Pas un seul jour ne devrait s’écouler sans que nous ayons profondément médité et pris conscience du fait que nous existons, non pas dans une période de temps limitée, mais comme idées spirituelles de Dieu dans l’éternel présent. Dans Science et Santé Mrs. Eddy définit le « temps » de la façon suivante: « Mesures mortelles; limites, dans lesquelles se résument toutes les actions, les pensées, les croyances, les opinions, les connaissances humaines; matière; erreur; ce qui commence avant, et continue après, ce qu’on appelle la mort, jusqu’à ce que le mortel disparaisse et que la perfection spirituelle apparaisse. » Science et Santé, p. 595;
Temps et matière sont tous deux des concepts erronés, toujours dépendants l’un de l’autre. Pour résoudre le problème du temps, nous devons être conscients de la nature illusoire de la matière et de la fausseté de sa prétention d’être substance, en sachant qu’en réalité l’Esprit est la seule substance qui existe.
Aujourd’hui, à l’âge de la technologie, nous devons tous faire face à de grands problèmes et à d’énormes bouleversements dans tous les secteurs de l’effort humain. Avec l’augmentation progressive de la production de masse, il est important de ne pas nous égarer dans une foule de choses matérielles, mais d’acquérir la domination sur toutes ces choses par la compréhension spirituelle que l’étude intensive de la Science Chrétienne nous donne. Au cours de notre étude, nous voyons les choses matérielles comme des moyens utiles à une fin pour nous, mais elles ne deviennent jamais des fins en elles-mêmes ou le seul but de la vie.
Plus nous reconnaissons le néant de la matière et la substance réelle de l’Esprit, mieux nous pouvons décider ce qu’il est important pour nous de posséder et de faire, et ce qui n’est pas important. A propos de ceci, nous pouvons comprendre l’avertissement de Jésus à la sœur de Marie, Marthe, qui était toujours si occupée. Il dit: « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » Luc 10:41, 42; Cette critique constructive de notre Maître est plus valable aujourd’hui que jamais. Cela ne signifie pas du tout que nous pouvons négliger nos fonctions humaines au travail, à la maison ou à l’école, mais cela nous indique plutôt le chemin qui nous permet de les dominer.
Quand nous avons à remplir des obligations avant une certaine date, nous devrions toujours savoir que la collaboration entre client et fournisseur, entre celui qui donne des instructions et celui qui les exécute, représente en réalité une action harmonieuse du seul Entendement, Dieu, et Ses idées. Dans cette action, il n’y a pas d’interruption, de fausse direction, de résultat inférieur. Les difficultés se présentant à cause de délais fixés sont inconnues dans l’activité éternelle de l’Entendement. Nous pouvons surmonter la suggestion de n’être pas à même de terminer du tout ou à temps un travail, quand nous savons que nous ne sommes pas des personnes humaines, chacune avec une intelligence personnelle, mais des êtres spirituels qui reflètent l’intelligence de Dieu. Lorsque nous arrivons à savoir ceci, nous sommes capables de maîtriser nos problèmes.
Mrs. Eddy nous dit: « L’homme est immortel, spirituel. Il est supérieur au péché ou à la fragilité. Il ne franchit pas les bornes du temps pour entrer dans la vaste éternité de la Vie, mais il coexiste avec Dieu et l’univers. » Science et Santé, p. 266. En prenant conscience de notre existence éternelle comme étant le reflet de la Vie, nous devenons plus équilibrés et plus positifs. Nous surmontons tout sens de hâte, de confusion ou de paresse, et ainsi nous accomplissons notre tâche avec plus de succès que précédemment.
Faisant preuve de sagesse, nous nous arrangerons de trouver suffisamment de temps pour notre étude de la Science Chrétienne. Nous trouvons toujours une occasion suffisante pour une telle étude quand nous aimons et apprécions réellement cette Science. Tout ce que nous gagnons maintenant dans cette étude reste pour toujours avec nous, tandis qu’en travaillant pour la matière seulement, nous courons après le vent.
Il n’y a pas de plus grand bonheur pour nous que la communion consciente avec Dieu et pas de plus grande récompense que la reconnaissance que nous pouvons Lui exprimer par une activité harmonieuse. Dans cette unité l’inquiétude du temps disparaît, et nous nous apercevons que nous vivons dans l’éternel présent.