Une étoile pour guide
Les voyages en mer ont subi d’énormes changements depuis le jour où John Masefield écrivit les vers suivants:
Je dois retourner en mer, vers la solitude
et le ciel, Et je ne demande qu’un grand bateau et une
étoile pour guide.
Cependant, malgré les changements considérables dans les moyens de communication et les systèmes d’orientation, la mer reste parfois un endroit solitaire, même pour ceux qui en sont amoureux, et non seulement les bateaux, mais les marins eux-mêmes ont besoin d’une étoile pour guide.
Sur la côte, en Californie, des Scientistes Chrétiens vont porter depuis 1912 des périodiques de la Science Chrétienne sur des bateaux de tous pays, en partance pour des contrées lointaines. L’année dernière, le comité affecté à la distribution de périodiques au port, sous les auspices des Églises du Christ, Scientistes, du sud de la Californie, porta des publications sur près de trois mille bateaux provenant de trente-trois pays. Les exemples suivants montrent que leur travail a porté des fruits.
Un marin à bord d’un bateau israélien s’ennuyait. Il fut guéri en lisant l’article religieux intitulé « Le véritable compagnon », publié dans The Christian Science Monitor. Il apprit plus tard que lui et sa fiancée, qui se languissait également, furent guéris en même temps.
Quand un Scientiste Chrétien monta à bord d’un bateau norvégien pour y déposer des périodiques, il y rencontra un jeune marin qui voulait se suicider. Ce dernier se plaignit que sa famille l’avait renié. Il lui semblait que Dieu aussi l’avait abandonné. Le Scientiste Chrétien lui conseilla de prier et lui promit de l’aider. Le lendemain il lui apporta un numéro du Christian Science Journal et attira son attention sur un article intitulé « L’union de Dieu et de l’homme ». Quand le jeune marin quitta le port trois jours plus tard, il était un autre homme, car il avait trouvé une raison d’être. Le bateau revint à Long Beach quelques mois plus tard, mais le marin n’était plus à bord. Le capitaine expliqua que le garçon était rentré à la maison, qu’il allait de nouveau en classes et que ses parents l’avait reçu à bras ouverts.
Des disputes continuelles semèrent la discorde dans l’équipage d’un bateau grec, pendant la plus grande partie du voyage de la mer Égée à Los Angeles. Le capitaine commença à étudier le texte d’une conférence de la Science Chrétienne qui avait été déposé à bord. Après avoir acquis un meilleur sens de la fraternité, qui ressortait clairement du texte, le capitaine constata que tous les hommes étaient devenus plus aimables.
Un mousse, à bord d’un bateau belge qui transportait des bananes, fut guéri du mal du pays et de l’habitude de fumer en lisant dans Le Héraut de la Science Chrétienne, un article qui avait pour thème le foyer.
« O Seigneur ! » implorent souvent les marins avec un accent de désespoir, « Ta mer est si vaste et mon bateau si petit ! » Ce sentiment d’insignifiance peut devenir si fort pendant une traversée tempétueuse que les marins se croient alors non seulement seuls, mais abandonnés. La Science Chrétienne, qui affirme avec confiance que Dieu est présent et puissant, fait l’effet d’un compagnon et d’un sauveteur.
Le capitaine d’un cargo italien parlait souvent de religion avec son mousse que la Science Chrétienne avait guéri à la fois du mal du pays et du mal de mer. Le capitaine mettait en doute la foi que le garçon avait en sa religion. Cependant, un jour qu’il se trouvait dans la bibliothèque du bateau, ses yeux tombèrent sur un Héraut en italien. Il fut fasciné par le récit d’un marin qui, comprenant la vérité énoncée dans deux vers de Mrs. Eddy (Hymnaire de Christian Science, n° 207), fut sauvé.
Et du Très-Haut la demeure est tout près:
Son bras encercle tendrement les Siens.
Plus tard, au printemps, alors que son cargo, pris dans un terrible ouragan, se frayait un passage à travers les flots d’une mer houleuse, le capitaine perdit pied et se sentit projeté par-dessus bord. Au dernier moment une vague immense l’entoura comme un bras bienveillant et le repoussa en arrière jusqu’à ce qu’il puisse s’agripper au bastingage. Il se rendit compte que sa compréhension naissante de la Science Chrétienne l’avait sauvé.
Ne doutant plus, le capitaine commença à étudier la Science Chrétienne. Il a en outre présenté une demande pour devenir membre de L’Église Mère.
Si je prends les ailes de l’aurore,
et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer,
là aussi ta main me conduira,
et ta droite me saisira.
Psaume 139: 9, 10