La tension qui, souvent, harcèle l'existence humaine provient d'un sentiment de limitation. Elle peut provenir d'un manque de temps ou de capacités, d'une carence de ressources ou de relations personnelles. Il peut s'agir d'émotions refoulées, d'anxiété, de crainte, tous sentiments qui ont un élément commun: la limitation. En comprenant la nature éternelle et infinie de Dieu et de Sa création, nous pouvons neutraliser cette erreur fondamentale et éprouver un sentiment nouveau de liberté et de délivrance.
En physique, la pression est aussi fonction des limitations. Lorsque nous obtenons de la pression dans une bouilloire, la vapeur est comprimée dans un espace restreint. La limitation intensifie la pression. Quand on ouvre le récipient la pression tombe immédiatement. Et quand il n'y a pas de limitation du tout, il n'y a pas de pression non plus.
Cet exemple peut être utilement employé dans un sens métaphysique. La croyance à la vie dans la matière est un concept de vie limitée. Cette conception inclut toutes les pressions erronées dont les résultats sont le péché, la maladie, la désintégration et la mort. Lorsque les mortels commencent à porter leurs regards au-delà de cette croyance aux limitations, ils se dégagent des limites qu'impose une telle croyance et goûtent la paix et la liberté de la Vie divine. Mrs. Eddy nous dit: « Lorsque nous réaliserons que la Vie est Esprit, qu'elle n'est jamais dans la matière, ni matérielle, cette compréhension se développera jusqu'à devenir complète en soi, trouvant tout en Dieu, le bien, et n'ayant besoin d'aucune autre conscience. » Science et Santé, p. 264;
Quand nous avons appris que nous vivons et que nous avons le mouvement et l'être dans l'Esprit infini, nous ne pouvons plus être assujettis aux pressions. Dans l'infini, ce que l'on appelle la pression n'existe pas. Par exemple, pouvons-nous imaginer Jésus pressé ? Lorsqu'une fois il sembla qu'il avait une bonne raison de se hâter — Lazare était malade — la crainte exprimée par ceux qui entouraient Jésus ne le poussa pas à agir précipitamment. Il savait ce que les circonstances exigeaient de lui et, au moment propice, il vint jusqu'à la tombe et ressuscita Lazare d'entre les morts. Jésus était conscient de vivre et de se mouvoir dans l'infini et dans l'éternité.
Il faut dissiper les émotions refoulées par la compréhension de l'infinitude de l'Amour. Le souci devrait être neutralisé par la certitude que le bien est illimité et que la Vie est éternelle. Nous avons besoin de nous souvenir que le corps n'est qu'une expression de la pensée et lorsque la pensée est dégagée de tout sentiment de limitation — de tension, d'anxiété et de crainte — le corps peut fonctionner normalement et refléter la loi de l'harmonie.
La Science Chrétienne nous enseigne que Dieu est la Vie éternelle, l'Amour divin, l'Esprit omniprésent. Il est infini et omnipotent. L'homme à l'image de Dieu demeure en présence de Dieu. Il reflète la nature de l'infini. Il n'est pas renfermé dans la matière mais existe dans l'Entendement en tant qu'idée spirituelle de Dieu. Cet homme véritable est l'identité réelle de chacun de nous. Quand cette idée juste de l'homme est comprise et reflétée dans la vie journalière, elle nous libère des limitations de la mortalité.
Jésus vainquit le dernier ennemi, sortit du tombeau et prouva l'immortalité de l'homme. Ainsi montra-t-il à l'humanité le moyen de se libérer des limitations du matérialisme. Il prouva que la mort n'est pas réelle, que la Vie est Dieu, Esprit, et par conséquent, jamais enfermée dans un corps ou dans une tombe. Quand cet acte suprême est pleinement compris, il enlève à l'humanité tout sens de tension et la soulage de toute crainte.
Mrs. Eddy nous indique comment mettre en pratique ces vérités dans notre vie journalière. Elle nous dit: « Il faut que les mortels gravitent vers Dieu, que leurs affections et leurs desseins se spiritualisent, — il faut qu'ils abordent les interprétations plus larges de l'être, et qu'ils gagnent un sens plus juste de l'infini, — afin de se dépouiller du péché et de la mortalité. » p. 265;
En travaillant à notre salut nous ne devrions pas avoir l'impression d'avoir tous les problèmes de l'existence à résoudre en un seul jour. Nous pouvons apprendre à nous détendre, à nous reposer en refusant tout sentiment de tension indue et à travailler patiemment et fidèlement afin d'atteindre notre but, la spiritualité. Bien des fois la tension que cause l'impatience peut être une forme d'égoïsme.
Étant donné le rythme de la vie moderne, il est bon de se souvenir fréquemment que Dieu gouverne et que tout est sous Sa direction et sous Son contrôle. Tout en ne cherchant pas à esquiver nos responsabilités, nous pouvons nous efforcer de vivre une vie simple, sans complication. Nous pouvons nous défendre contre les complexités qui tenteraient d'éliminer de notre vie les vérités spirituelles au moyen de la pression massive des choses et des événements divers. Pour évaluer l'importance d'une obligation ou d'une tension quelconque, nous pouvons fort bien nous demander: « Dans l'éternité, quelle valeur exacte cela aurait-il ? »
Le Psaume vingt-trois est un des grands dons que la Bible nous a légués. On y trouve une assurance tranquille, une simplicité profonde qui a souvent allégé la pression et apporté la guérison à ceux qui en avaient besoin. Il dit entre autre: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme. » Ps. 23:1–3.
