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Récompense

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1967


Il est généralement admis que la récompense est un juste retour ou une compensation pour des services rendus. Cela montre clairement qu'en l'absence de services rendus il n'y a pas de récompense et que le service doit intervenir en premier lieu. Si quelqu'un essayait de renverser cet ordre ou manœuvrait en vue de recevoir une récompense sans avoir rendu de service au préalable, ce qu'il obtiendrait de cette manière n'aurait pas le caractère spirituel de la vraie récompense et serait, dans une large mesure, privé de sa substance, de sa bonté et de son pouvoir. N'est-ce pas là cependant ce que le sens matériel quelquefois suggère de tenter ?

Essayer d'obtenir une compensation sans l'avoir gagnée, recevoir sans avoir auparavant donné, c'est une malhonnêteté devant Dieu, l'unique et infini Principe divin. C'est une indifférence ou une tromperie à l'égard de la loi morale qui édicté que les transactions humaines, si celles-ci sont justes et droites, doivent toujours être équilibrées de façon à bénir celui qui donne comme celui qui reçoit, car l'un et l'autre donnent et reçoivent.

C'est l'amour qui est l'impulsion de tout vrai service, c'est l'amour qui rend capable le bénéficiaire de le reconnaître comme étant le précieux mobile du service rendu et qui l'incite également à y répondre avec une générosité chaude et spontanée. Il est évident alors qu'il nous faut d'abord bénir autrui pour s'attendre ensuite à recevoir la bénédiction spirituelle de la récompense ainsi que ses manifestations extérieures. Ce n'est pas par hasard que Christ Jésus énonça la loi spirituelle de donner et de recevoir, quand il dit: « Donnez, et l'on vous donnera: on versera dans votre sein une bonne mesure, pressée, secouée, débordante; car on se servira pour vous de la mesure avec laquelle vous mesurez. » Luc 6:38;

Impersonnel et spirituel, l'amour du bien donne de l'intégrité à la pensée; s'il est le mobile et l'esprit du service rendu, nous ne craindrons jamais qu'il soit mésestimé ou dévalué. Le Maître fit également remarquer que notre manière de donner ne doit être influencée par aucune préoccupation, aucun calcul matériel sur ce que nous pouvons recevoir en retour. Nous ne devons pas davantage inclure nos seuls amis dans notre empressement à servir, car l'amour n'est pas partial et n'a pas de préférence, mais englobe tout le monde. « Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saurat-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille ! Mais vous, aimez vos ennemis; faites du bien, et prêtez sans rien espérer en retour. Votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, parce qu'il est bon pour les ingrats et les méchants. » v. 34, 35;

Servir avec le regard fixé sur ce que l'on espère recevoir en retour c'est limiter ce que nous devrions donner; c'est évaluer la qualité ou l'étendue de notre service à l'échelle de ce que l'entendement mortel s'attend à en recevoir. C'est ramener à un marchandage humain ce qui devrait être un don du cœur, inspiré par l'amour. Le service rendu sera ainsi restreint et à moitié sincère; de même en sera-t-il de la récompense. Une telle attitude et une telle action ne contribueront pas à la croissance spirituelle de celui qui agit de la sorte; bien au contraire, elles l'arrêteront. De surcroît, sur le plan humain, cette façon d'agir n'aidera personne à un avancement dans sa situation ni son rang social, mais elle le paralysera. Et cela ne contribuera pas davantage à lui faire gagner le respect et l'amour de ses semblables.

Chacun des enfants de Dieu reflète les qualités divines d'intelligence, de bonne volonté, d'ingéniosité, et Dieu attend de nous qu'elles soient mises en pratique sans compter dans notre travail quotidien; Il nous demande de les pratiquer avec joie et confiance en sachant qu'un service désintéressé et consciencieux à l'égard du dessein de l'Amour divin apportera à tous les meilleurs résultats.

Il n'y a aucune joie réelle à recevoir une récompense à moins qu'il n'y ait eu auparavant la joie spontanée de donner et de servir. La Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce. fait voir nettement qu'en réalité nous ne pouvons donner que la substance infinie que nous reflétons de l'Entendement divin; et que notre démonstration de cette substance croîtra progressivement dans la mesure où nous l'utiliserons de façon pratique. Mary Baker Eddy assure dans Science et Santé avec la Clef des Écritures que « donner ne nous appauvrit pas au service de notre Créateur, et ne pas donner ne nous enrichit pas ». Science et Santé, p. 79;

Parfois, il arrive qu'un Scientiste se dérobe à l'appel de la grande Cause spirituelle de la Science Chrétienne parce qu'il ne s'estime pas prêt à en remplir les exigences requises. Pourtant, la Science Chrétienne enseigne, et ses étudiants peuvent le prouver, que l'homme n'est pas un mortel ayant un entendement aux capacités incertaines, mais qu'il est le parfait reflet individuel de l'unique Entendement, Dieu. Celui qui accepte intelligemment ceci — sa véritable identité — verra s'éveiller en lui, par son amour de la Cause, une inspiration propre à le détourner d'une façon définitive des limitations du sens matériel en ce qui concerne aussi bien lui-même que ses aptitudes.

L'étudiant verra clairement que nul n'est dans une meilleure position pour servir Dieu que celui-là même que Dieu a appelé. Il sera convaincu que Dieu l'a, en vérité, pourvu de tout ce dont il a besoin pour servir de tout son cœur; ainsi il sera réellement capable d'exprimer à tout moment les qualités et les idées nécessaires en toute situation. La réalisation spirituelle et claire de ces vérités constitue notre meilleure préparation à n'importe quelle entreprise humaine qui est la manifestation du dessein de l'Amour divin pour Ses enfants.

L'entendement humain aime à délinéer quelle doit être sa récompense et quand et de qui nous devrions la recevoir. Tous ces concepts ne sont que les indications de l'horizon limité du sens matériel, de son incapacité à concevoir une loi et une récompense au-dessus du sens matériel. Le Scientiste Chrétien a appris à ne pas accepter ce dessein aveugle; il sait que la récompense du vrai service peut venir de maintes façons. Parce que, fondamentalement, c'est toujours Dieu qu'il sert, il sait que, fondamentalement, c'est Dieu qui récompense. Le Scientiste Chrétien a compris aussi que la récompense viendra toujours au moment et selon les voies déterminées par l'Amour omniscient. Dieu connaît nos besoins et les satisfait grâce à Sa présence omniactive.

La compréhension que Dieu prend sagement et constamment soin de Ses enfants, qui ne sont jamais oubliés de Lui, nous incite à accepter pour nous-mêmes, et avec une pleine conviction, l'assurance donnée par Booz à Ruth concernant la source et la certitude de riches récompenses qu'elle recevrait pour sa fidélité au bien: « Que l'Éternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! » Ruth 2:12; Parfaitement fidèle à ce passage des Écritures, Mrs. Eddy déclare: « Une solide fondation dans la Vérité peut seule permettre de s'élever sans crainte et rendre certaine la récompense. » Message to The Mother Church for 1901, p. 2.

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