Ce titre est en tête du Psaume 146 dans la traduction allemande de la Bible de Luther. Le fait que Dieu est éternellement fidèle remplit le Psalmiste d'une joie profonde, et ainsi il commença son psaume: « Louez l'Éternel ! Mon âme, loue l'Éternel ! » Joignons-nous à ce chant de louanges et considérons ce que la « fidélité éternelle de Dieu » signifie pour les hommes aujourd'hui et partout.
La fidélité est très étroitement liée à la vérité et à la foi. Comparons les traductions du verset 6 du psaume 146 dans les versions anglaise, française et allemande de la Bible: le texte anglais a: « Which keepeth truth for ever » (Lequel garde la vérité pour toujours); le français: « Qui demeure fidéle éternellement »; l'allemand: « Der Glauben hält ewiglich » (Qui conserve une foi éternelle). Dieu étant la Vérité éternelle et absolue, Il est éternellement fidèle. La Vérité divine et sa fidélité éternelle fournissent la base d'une foi solide en Dieu, d'une confiance sans réserve.
Puisque Dieu est éternellement vrai et fidèle, nous pouvons nous fier absolument à Lui, compter entièrement sur Lui dans toutes les circonstances. C'est ainsi que le Psalmiste chanta avec une totale conviction: « Heureux l'homme qui a le Dieu de Jacob pour appui et qui met son espoir en l'Éternel, son Dieu. » Ps. 146:5; Dans le même psaume il décrit Dieu comme un être « qui fait droit aux opprimés; qui donne de la nourriture à ceux qui ont faim... rend la liberté aux captifs... ouvre les yeux des aveugles... redresse ceux qui sont courbés... soutient l'orphelin et la veuve. » versets 7–9;
C'est pour le Scientiste Chrétien un devoir et un privilège de faire en sorte que sa vie atteste le fait merveilleux de la « fidélité éternelle de Dieu », et ainsi de démontrer la Vérité divine. Dans un article intitulé « Fidélité » Mrs. Eddy écrit: « Purifiez d'abord la pensée; ensuite exprimez la pensée en paroles, puis les paroles en actes. » Miscellaneous Writings, p. 341; Le monde actuel a vraiment besoin de gens fidèles, véridiques, et dignes de confiance, qui reflètent de leur mieux et en toute occasion la « fidélité éternelle de Dieu. »
Dans la structure de notre société, la famille a un rôle et une importance tout particuliers. La fidélité authentique, découlant d'un amour dénué d'égoïsme, assure la cohésion de la famille. Les promesses de fidélité conjugale qui reposent seulement sur de fausses sensations et un étalage d'émotions, n'offrent aucune garantie de solidité et de durée. Une promesse de fidélité fondée sur une vue exacte de l'homme, de son identité spirituelle comme reflet de Dieu, est autre chose. Quand nous savons que nous sommes conduits par Dieu dans la fondation d'un foyer, quand nous comprenons que le but suprême est la démonstration de Son être, entre autres de Sa « fidélité éternelle », le lien matrimonial se trouve transposé sur un plan spirituel, où les événements extérieurs ne sauraient le mettre en danger. La Science Chrétienne révèle que la fidélité de l'Éternel est infinie, qualité que l'on trouve également en l'homme, Son image et Sa ressemblance. Elle élève l'humanité jusqu'à ce que celle-ci prenne conscience de cette fidélité et la démontre. On pourra de cette manière empêcher les familles de se désunir et éviter de trop fréquents divorces.
Le bien de la société exige que s'établisse une coopération harmonieuse entre citoyens qui ont le sens de leurs responsabilités, qui prennent leurs devoirs au sérieux, et qui les remplissent. L'accomplissement fidèle du devoir et le respect de la loi et des préceptes moraux sont indispensables dans l'administration et la direction de l'État. Le commerce ne saurait prospérer sans la fidélité des ouvriers, des employés et des employeurs dans l'accomplissement de leur devoir. La paix sociale et le progrès sont impensables sans une coopération fidèle entre les éléments dont est composée la société. Partout, qu'il s'agisse d'une petite localité ou des relations internationales, la fidélité à la loi de Dieu, alliée à l'amour fraternel, est la condition nécessaire d'une paix durable.
Tout homme qui comprend la « fidélité éternelle de Dieu » sera lui-même véridique et fidèle, et se confiera en Dieu; et il fera certainement un fonctionnaire ou un édile loyal, un juge juste, un citoyen qui coopère intelligemment avec les autres et qui aide à construire la paix mondiale. Il gagne le respect de ses semblables et les entraîne sur la bonne voie.
La « fidélité éternelle de Dieu » se découvre probablement sous son aspect le plus admirable dans le travail de guérison de la Science Chrétienne. On guérit en s'attachant, fidèle et tenace, à la Vérité divine, attachement toujours justifié par les preuves de la «fidélité éternelle de Dieu » et de Sa totalité, et en ayant conscience de la Vérité divine toujours davantage. La fidélité, l'acceptation de la Vérité et la guérison vont de pair. Christ Jésus n'a-t-il pas dit: « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » ? Jean 8:31, 32; Mrs. Eddy écrit: « Le bon combat doit être combattu par ceux qui gardent la foi et achèvent leur course. La purification mentale doit continuer: elle favorise la croissance spirituelle, elle permet aux humains de gravir la montagne d'efforts qui est leur lot, et d'atteindre un sommet de la Science auquel ils ne sauraient arriver autrement, celui où la lutte avec le péché est à jamais finie. » Miscellaneous Writings, p. 41;
La fidélité, au sens le plus exact du mot, suppose la persévérance, la constance, la vigilance et l'humilité, et aussi un amour de Dieu et de l'homme. Une pareille fidélité, étant bien fondée, exclut tout doute, toute inconséquence, tout échec, toute stagnation, et toute rétrogression.
La fidélité dans la pratique des enseignements de la Science Chrétienne comporte forcément la fidélité à l'église, à notre mouvement, et à Mrs. Eddy, qui est la Découvreuse, la Fondatrice et le Leader. Combien elle attachait de prix à cette qualité ressort des paroles par lesquelles Mrs. Eddy termine son article sur la « Fidélité »: « Parmi tous les airs qui résonneront à travers les galeries encombrées de la mémoire voici le plus doux: “Tu as été fidèle ! ” » p. 343.