L'auteur de cet article se demanda un jour dans quelle mesure il se sentait en droit de s'appliquer à lui-même ces mots: « Alors Dieu dit: Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance. » Gen. 1:26; Ayant pris la peine de mieux considérer le texte, il remarque que la phrase dit « l'homme » et non pas « les hommes ».
Il trouva ensuite ces mots de Mary Baker Eddy: « Le monde croit à la multiplicité des personnes; mais si Dieu est personnel, il n'y a qu'une personne, parce qu'il n'y a qu'un Dieu. Sa personnalité ne peut être que réfléchie, non transmise. Dieu a d'innombrables idées, et elles ont toutes le même Principe et sont de la même extraction. L'unique symbole véritable de Dieu en tant que personne est l'idéal infini de l'Entendement. Qu'est-ce que cet idéal ? Qui le verra ? Cet idéal est la propre image de Dieu, spirituelle et infinie. » Science et Santé, p. 517;
L'idée que l'homme est la ressemblance de Dieu prit alors pour l'auteur une portée si vaste que, pendant quelques secondes, il en demeura éperdu de joie. Bien des pensées, dès lors, retinrent son attention concentrée sur cette idée, de sorte qu'il en vint à trouver tout naturel de penser que c'est la connaissance dont chacun a besoin plus que de toute autre chose pour découvrir l'harmonie et la liberté de son être spirituel.
L'auteur se félicite d'avoir accepté la Science Chrétienne, qui montre à ses adeptes comment se libérer des chaînes de l'ignorance en comprenant l'origine divine de l'homme. Il comprend que toute la vaine agitation et les tourments des humains, entraînant à leur suite rivalités, désordres, conflits tragiques, proviennent de ce que le monde croit pouvoir rechercher des satisfactions dans de multiples objectifs matériels plutôt que dans l'unité spirituelle. C'est d'ailleurs ce que l'on est en droit de supposer avoir occupé la pensée de l'apôtre Paul quand il écrivit: « Or les promesses divines ont été faites à Abraham et à sa descendance. Le texte ne dit pas: A ses descendances, comme s'il devait y en avoir plusieurs, mais: A sa descendance, car il n'y en a qu'une seule: le Christ. » Gal. 3:16;
La Bible abonde en affirmations diverses nous assurant que c'est la volonté de Dieu que nous cherchions et comprenions la vérité, c'est-à-dire que l'homme est à Sa ressemblance. Cette recherche est-elle difficile ? Elle le paraît parfois. Mais grâce à la Science Chrétienne nous pouvons trouver de précieuses révélations, bien dignes de récompenser nos recherches.
La simplicité du Christ, de la Vérité, devrait nous être chère, car elle présente le même caractère que la divine ressemblance. Voici ce que l'auteur des Proverbes en dit: « La voie des justes est comme la lumière brillante, dont l'éclat augmente jusqu'à ce que le jour soit dans sa splendeur... Que tes yeux regardent en face, et que tes paupières s'ouvrent droit devant toi. » Prov. 4:18, 25;
Comme un reflet de soleil sur un mur peut nous donner un indice de la puissance et de la beauté de la lumière solaire, de même chacun de nos semblables devrait évoquer pour nous la relation existant éternellement entre Dieu et Sa ressemblance, entre le Tout qui est infini et l'homme. Qui plus est, comme Scientistes Chrétiens, nous ne sommes jamais démunis de l'aide dont nous pouvons avoir besoin ou qu'on peut nous demander. Par la contemplation de l'homme idéal, le Christ, jamais impliqué dans ce qui occasionne déceptions et tristesses, les Scientistes Chrétiens sont immunisés contre toute suggestion de crainte ou de doute qui s'opposerait au pouvoir qu'a Dieu de guérir.
Lorsqu'il eut réalisé que la ressemblance de Dieu ne connaît pas de limitation, qu'elle reste vraie à toutes les époques, et qu'il se remémora la scène de la Transfiguration où Moïse, Élie et Jésus s'entretinrent dans la lumière du Christ, l'auteur de cet article se trouva délivré de douleurs tenaces qui le tourmentaient jour et nuit depuis des semaines. En même temps il comprit que cette guérison comportait une leçon devant permettre d'apporter le même bienfait à d'autres.
Le passage suivant permet d'évaluer l'importance que Mrs. Eddy attache à ce que chacun affirme pour son propre compte la ressemblance de l'homme et de Dieu. Elle écrit: « Admettre en son for intérieur que l'homme est la propre ressemblance de Dieu met l'homme à même de saisir l'idée infinie. Cette conviction ferme la porte à la mort, et l'ouvre toute grande sur l'immortalité. La compréhension et la perception de l'Esprit devront finalement nous venir, et nous ferions bien d'employer notre temps à solutionner les mystères de l'existence par la compréhension du Principe divin. A présent nous ne savons pas ce qu'est l'homme, mais nous le saurons certainement dès que l'homme reflétera Dieu. » Science et Santé, p. 90.
