La Science Chrétienne illumine les récits de la Bible et leur confère une portée pratique. Le récit de l'exode des enfants d'Israël peut ouvrir des horizons à celui qui cherche à être guidé. Dieu conduisit Son peuple, la nuit, par une colonne de feu, le jour, par une colonne de nuée.
Quel bel exemple de la providence divine ! Et pour nous, aujourd'hui, c'est une assurance que le chemin à suivre nous sera toujours indiqué d'une manière que nous puissions comprendre, de sorte que nous ne pourrons nous égarer. Nous devons revendiquer cette direction clairement indiquée, afin qu'elle puisse être présente dans notre existence individuelle, et nous devons savoir qu'elle ne saurait être obscurcie.
Dieu dirige chacun de nos pas lorsque nous abandonnons toute volonté et que nous acceptons le plan que Son amour éternel exécute pour nous. Si le sens mortel suggère que tel ou tel détail est trop insignifiant ou, au contraire, trop compliqué pour être inclus dans Son amour, nous pourrons reprendre courage en lisant ce que dit Mrs. Eddy concernant le divin « Principe qui maintient la terre sur son orbite par l'action du pouvoir spirituel, qui commande aux vagues et aux vents, de qui la chute d'un passereau ne passe pas inaperçue et qui gouverne tout, depuis l'infinitésimal jusqu'à l'infini. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 226;
Voici la citation en entier: « Tous ces principes qu'en langage habituel on appelle principe de vibration harmonique, en géométrie, principe de conservations des nombres; en mécanique, principe du plan incliné, etc., ne sont que les effets d'une cause universelle unique, une émanation du seul divin Principe intelligent qui maintient la terre sur son orbite par l'action du pouvoir spirituel, qui commande aux vagues et aux vents, de qui la chute d'un passereau ne passe pas inaperçue et qui gouverne tout, depuis l'infinitésimal jusqu'à l'infini, à savoir Dieu. »
Si la pensée nous vient que nous ne sommes pas à notre place, ou si les circonstances semblent devoir nous forcer à quitter notre place, efforçons-nous de mieux comprendre que notre place légitime ne se trouve pas dans un lieu matériel mais dans la conscience de Dieu, l'Entendement, en qui « nous avons la vie, le mouvement et l'être », Actes 17:28; ainsi que Paul l'a dit. Mrs. Eddy écrit: « Chaque individu doit remplir sa propre place dans le temps et dans l'éternité. » Rétrospection et Introspection, p. 70; Si nous donnons notre adhésion totale à ces vérités spirituelles, elles se manifesteront dans notre existence.
Il est utile de sonder notre conscience afin de découvrir quels sont nos mobiles, car les mobiles justes sont un précieux lien qui nous unit à Dieu et c'est Dieu qui nous délivrera de toutes nos craintes et nos incertitudes. Si notre profond et réel désir est de faire des progrès spirituels, si nous aimons nos semblables et si nous aspirons à bénir et à être bénis, nous serons conduits là où nous pouvons nous rendre le plus utiles, là où nous pourrons faire le plus de bien, où nous serons par conséquent heureux et complètement satisfaits. Comme aux temps anciens, nous verrons clairement où Dieu veut nous conduire si nous sommes humblement attentifs à connaître Sa volonté et à Lui obéir.
Le désir de servir, de guérir et d'aider, en un mot, de rendre heureux, non seulement fournit un bon point de départ; il nous ouvre aussi la voie. Par conséquent, occuper notre place légitime signifie remplir convenablement chaque journée car c'est aujourd'hui qui détermine les lendemains satisfaisants. En faisant anxieusement des plans pour le futur, même si c'est simplement pour le jour suivant, nous nous privons nous-mêmes de l'inspiration nécessaire pour accomplir le travail qu'aujourd'hui exige de nous.
« Le lieu où tu te tiens est une terre sainte. » Ex. 3:5; Nous devons secouer crainte, souci, tout doute, bref toute pesanteur terrestre afin de pouvoir devenir conscients de la présence permanente de Dieu, du bien. Notre vie terrestre est régie par Ses lois spirituelles et bienfaisantes et il est nécessaire que nous comprenions une chose importante, savoir que l'homme n'a rien de commun avec la feuille qui est le jouet du vent; il est l'enfant bienaimé du Père-Mère Dieu, l'objet de Sa sollicitude jamais démentie.
De nos jours on entend souvent parler de gens qui sont forcés de quitter leur patrie et de renoncer à des habitudes chères afin de se créer un nouveau foyer, souvent dans de lointaines contrées, fréquemment dans un milieu complètement nouveau, différent par le langage, la race ou les conditions climatiques. Ces personnes dites « déplacées », qu'elles se considèrent comme des étrangers ou comme des réfugiés, peuvent au milieu de leurs appréhensions et des dangers même reprendre courage en lisant ce passage de Mrs. Eddy: « Rappelez-vous que vous ne sauriez vous trouver dans aucune situation, si pénible soit-elle, où l'Amour ne vous ait précédés et où ne vous attende sa tendre leçon. Aussi ne désespérez pas et ne murmurez point; car Celui qui cherche à sauver, à guérir et à délivrer vous guidera si vous recherchez Ses directives. » My., p. 149.
Ceux qui ne sont pas eux-mêmes des personnes déplacées peuvent aussi penser à tous leurs frères et sœurs de par le monde, de sorte que cette promesse prenne effet plus rapidement à l'égard de ceux qui sont dans le besoin.
Les problèmes qui se présentent à nous réveillent nos énergies assoupies, nous forcent à bien penser et à bien agir, et nous mènent à cet accord de la pensée et de l'expérience qu'en langage scientifique nous appelons une démonstration. Des mobiles spirituels, correspondant à notre conception la plus haute de ce qui constitue l'esprit du Christ et la morale, produisent des résultats supérieurs à tous les desseins humains. Les moments d'épreuve ne sont que des occasions qui nous contraignent à regarder sous la surface des choses, au-delà de l'évidence matérielle, et à rechercher les causes spirituelles.
Il y a quelques années, l'auteur, restée seule avec de tout jeunes enfants, dut quitter un foyer qui lui était cher, un foyer où l'harmonie régnait. Pendant les années d'après-guerre, des lois furent promulguées qui permirent qu'elle soit expulsée comme tant d'autres de son pays. Elle eut une conversation avec des Scientistes Chrétiens d'où il ressortit clairement qu'elle ne devait pas plus voir la malignité dans une personne qu'elle ne devait la regarder comme une cause.
Parce qu'elle le comprit, parce qu'en vérité le Principe divin la forçait ainsi à s'élever plus haut, chaque « pas humain » conduisit au suivant, le dernier étant toujours en harmonie parfaite avec le précédent. Ses pas la conduisirent vers des occasions de faire des progrès spirituels qu'elle n'aurait pu prévoir et qui n'auraient pas été possibles à l'endroit où elle vivait autrefois.
Dieu ne serait pas l'Amour qui embrasse tout s'Il ne donnait à chacun de Ses enfants des occasions de progresser spirituellement. Par conséquent nous devrions à tout moment être prêts pour le pas suivant, bâton en main, accomplissant les tâches qui nous incombent aujourd'hui et prêtant l'oreille aux directives divines.
Dieu a le bien-être de Ses enfants à cœur. Si nous le savons, notre existence sera une progression continue hors de la matérialité vers la réalité spirituelle. Il n'est qu'un seul chemin, le chemin des sens à l'âme, dont le point de départ est la reconnaissance que notre être spirituel est à Son image.
Notre place légitime ne peut nous demeurer cachée. Nous n'avons pas à faire des pas incertains dans l'obscurité ni à cheminer seuls, car Dieu est avec nous; et dans la brillante lumière avec laquelle Il nous guide, nos pas sont fermes et assurés.
