Par un matin d'été radieux l'auteur de cet article partit en promenade dans les bois, le long d'un ruisseau qui jasait. Partout on pouvait voir des haies bien vertes, on entendait de toutes parts de mélodieux chants d'oiseaux, et des fleurs délicates poussaient sur les bords du chemin. L'auteur avait le cœur rempli de joie. Elle repensa alors à ce qu'elle avait appris en Science Chrétienne, à savoir que la vraie joie est spirituelle, que c'est une qualité de Dieu qui est réfléchie par l'homme. Elle est par conséquent universelle, elle nous accompagne en tous lieux, elle est immuable et éternelle.
Si l'on se place sur le plan simplement humain, cela paraîtra miraculeux que la joie puisse être éternelle. Mais, comme Mrs. Eddy le définit, un « miracle » est « Ce qui est divinement naturel, mais qu'il faut apprendre humainement; un phénomène de la Science. » Science et Santé, p. 591;
Les Scientistes Chrétiens fervents puisent continuellement à la source de la joie pour trouver une solution à leurs propres difficultés comme aux problèmes mondiaux. Ils connaissent le fondement réel de la joie parce qu'ils comprennent que la création de Dieu est une œuvre admirable, puisqu'elle est le reflet du bien.
La vraie joie ne dépend pas des richesses, des succès remportés, d'autres personnes, ni même de la paix trouvée au cours d'une promenade dans les bois. La joie est le compagnon inséparable de la gratitude; elle procure un sentiment d'intime satisfaction; c'est une forme de prière, en harmonie avec Dieu.
Dans l'un de ses poèmes, Mrs. Eddy écrit:
Douce présence, force, joie et paix,
Vie infinie, ô souverain pouvoir,
Toi, dont l'amour protège l'oiselet,
Guide l'essor de mon enfant ce soir. Hymnaire de Christian Science, n° 207;
Ces vers ont donné à l'auteur une conception entièrement différente de ce qu'est la joie. Se mettant à étudier les sept synonymes de Dieu indiqués dans Science et Santé, elle put voir que la joie, étant une qualité spirituelle, révèle la beauté de l'Ame et la loi de l'Esprit; née de la Vérité et de l'Amour, la joie irradie chaleur et tendresse, et procure le vrai bonheur; la joie tire son origine de l'Entendement, de la Vie, et c'est pourquoi elle est une source de force et de vitalité; la joie dépend du seul Principe divin, donc elle est inaltérable et éternelle.
Une fois que l'on a vu que la joie est un bien spirituel, on s'aperçoit combien les joies de la matière sont passagères, pour aussi tentantes qu'elles puissent paraître. La joie spirituelle est bien décrite par ces mots de la Bible: « Goûtez et voyez combien l'Éternel est bon. » Ps. 34:8; Le renoncement à une individualité matérielle et des efforts sincères pour spiritualiser notre pensée et notre vie nous conduiront à la joyeuse certitude que l'homme spirituel possède tout ce dont il a besoin. Nous ne sommes donc jamais privés du bien, d'amitié, d'affection, de bonheur. Au fur et à mesure que nous découvrons ces idées et ces qualités dans l'Entendement divin, et non dans des personnalités matérielles, nous pouvons être réellement satisfaits.
Christ Jésus a dit: « Vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie... et personne ne vous ravira votre joie. » Jean 16:20–22; L'auteur a eu l'occasion de prouver que c'est là la vérité. Ainsi, lorsqu'elle perdit une amie très chère, le chagrin sembla la submerger. Toutefois elle vint à reconnaître que l'expression de l'Entendement divin ne saurait se perdre, et que toutes ses idées participent à une communion spirituelle à l'intérieur de l'Entendement divin, qui ignore toute perte ou séparation. Lorsqu'elle eut compris que la joie est spirituelle et qu'elle ne dépend ni de personnes ni de choses, elle fut libérée de son accablement et de son chagrin.
Si nous reconnaissons avec joie et gratitude que l'homme réel est l'enfant de Dieu, cela nous aide à nous libérer des convoitises et des croyances de la chair. Le Psalmiste chantait: « L'âme est rassasiée de joie en ta présence; il y a des délices à ta droite pour toujours ! » Ps. 16:11. Cette joie n'est nullement matérielle, elle est spirituelle et donc éternelle.