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Après avoir cherché en vain pendant des...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1966


Après avoir cherché en vain pendant des années à retrouver la santé en séjournant dans plusieurs cliniques psychiatriques, j'entrai dans une nouvelle clinique en 1955 et me résignai, ayant perdu tout espoir, à cette vie lugubre. Peu de temps après mon arrivée le médecin-chef, en plus de me déclarer incapable de tenir plus de cinq minutes si je sortais de son hôpital, signa un certificat établissant que j'étais fou et nécessitais soins et protection. J'étais convaincu que c'était une injustice, et ce nouveau choc fut suffisant pour aggraver encore mon état.

Je me consolai en m'exerçant à écrire en braille en compagnie d'un interné qui était en train de perdre la vue, et en passant en revue les étagères poussiéreuses de la bibliothèque, à la recherche de lecture. Sur ces étagères je trouvai deux livres qui devaient avoir une influence incroyable sur ma vie; l'un était Science et Santé, de Mrs. Eddy, et l'autre était un livre sur les îles Canaries.

Il y avait plus de mille patients dans cet hôpital, mais il n'y eut pas d'autre amateur pour ces deux livres, que je lisais presque continuellement au long des heures apparemment interminables dont je disposais. Le premier livre eut pour effet de m'apporter un nouvel et lumineux espoir; le deuxième me donna un désir ardent de pouvoir vivre dans ces belles îles Canaries, pleines de soleil.

Au bout de deux ans passés, je m'échappai de l'hôpital, et j'arrivai dans une grande ville sans argent, en haillons, pas rasé, et en très piètre état. N'ayant ni argent ni relations je fus obligé de dormir par terre dans un jardin public; le froid vif s'ajoutant à la faim je fus contraint à chercher un abri au chaud parmi les maisons de la ville. C'est avec cette idée de trouver quelque confort pour un moment et sans penser du tout à une guérison que j'entrai dans une salle de lecture de la Science Chrétienne.

Je m'y rendis de nouveau le lendemain et le troisième jour, la bibliothécaire me recommanda de voir un praticien: il pourrait, m'assurait-elle, soulager mes souffrances qui n'étaient que trop apparentes.

En me rendant chez le praticien je notai au crayon quelques-unes des pensées qui me venaient pour lui permettre de se rendre compte de mon état, que les médecins à l'hôpital avaient qualifié de folie déclarée. J'espérais que ces notes pourraient aider le praticien dan ses efforts pour me soulager. Je me souviens d'avoir terminé par ces mots: « Je veux aller où poussent les oranges. » (Trois ans plus tard je pus envoyer au praticien une orange magnifique de mon jardin de Ténériffe.)

Après avoir lu les phrases révélatrices que j'avais écrites, et après avoir écouté mes réponses à ses brèves questions, il dit: « Ces oranges que vous recherchez, sont les fruits de l'Amour et je vais vous montrer comment les trouver. Sachez d'abord que je vous aime. Je vous aime pour votre sincérité et votre honnêteté, et sur ces qualités spirituelles nous allons construire des facultés spirituelles nous allons construire des facultés solides et entièrement nouvelles, capables de résister aux pressions erronées dont vous avez été apparemment victime. »

Joignant le geste à la parole il me lava, me rhabilla et me nourrit, si bien que même si je ressemblais peu à la vedette de la radio britannique que j'avais été, je ne présentais certainement plus l'apparence d'un fou échappé. Pas à pas, ce praticien dévoué me débarrassa de la tentation de succomber à d'anciens vices, me guidant et m'enseignant en même temps la Science Chrétienne, et il me soutint tandis que je faisais reconnaître légalement que j'étais sain d'esprit, reprenais ma carrière musicale et écrivais un manuel d'étude en braille à l'usage des musiciens aveugles.

Je reçus un nouveau choc en apprenant la mort soudaine de ma mère. Mais le praticien avait bien fait son travail. Chaque démarche fut à bien en accord avec le Principe divin, et chaque doute fut dissipé en consultant les œuvres de Mrs. Eddy, si bien que je me trouvai environné d'amis affectionnés dont les nombreuses gentillesses m'obligèrent à avoir tant de gratitude qu'il ne me restait plus de temps pour avoir du chagrin.

L'épave tremblante, hirsute, au teint jaune, qui s'était présentée au praticien avait été transformée en une personne débordante de santé et d'enthousiasme. A cinquante-deux ans j'avais retrouvé l'activité et l'adresse de ma jeunesse, alors que pendant les sept années précédentes il aurait semblé que c'était bien la dernière chose qui puisse m'arriver.

Je suis heureux de pouvoir affirmer que cette guérison a été complète. Le spasme dont je souffrais au bras droit et qui m'avait empêché pendant si longtemps de faire de la musique n'est jamais revenu. Je me réjouis de ce que mes facultés mentales ne faiblissent pas et que, grâce à l'assurance que Dieu prend soin de moi et me protège, j'ai pu sortir de l'hôpital et « tenir plus de cinq minutes » ! Je suis reconnaissant que le praticien et sa femme aient été témoins à mon mariage; notre ménage est très harmonieux.

Cependant, par-dessus tout, je suis reconnaissant d'avoir pu poursuivre l'étude de la Science Chrétienne, ici même à Ténériffe, avec la même attitude de vénération envers la révélation de la Vérité. Dieu a été très bon envers moi depuis que la Science me L'a fait connaître. Son omnipotence m'a été prouvée sans ambiguïté quand je suis venu à bout de difficultés apparemment insurmontables, tel que de trouver dans ces îles la maison qui nous convienne sans connaître la langue du pays.

« Jamais notre Père céleste ne destina les mortels qui cherchent une terre plus propice à errer sur les rives du temps, tels des voyageurs déçus, ballotés par des circonstances adverses, proies vouées au péché, à la maladie, et à la mort » (Message to The Mother Church for 1902, p. 11, de Mrs. Eddy). Grâce à Science et Santé, qui m'a servi de guide, le voyage d'Angleterre aux Canaries — loin des « circonstances adverses » d'un hôpital anglais — m'est d'abord apparu comme une possibilité, puis est entré dans faits. —

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