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« Par la Science ou par la souffrance »

[Original en allemand]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1966


Est-ce que nous honorons Dieu en souffrant, que ce soit physiquement ou moralement ? Non, car tout ce qui attire notre attention sur le corps, sur la matière et la matérialité, déshonore Dieu, en nous incitant à croire à plusieurs dieux et à plusieurs entendements, au bien et au mal, à l'Esprit et à la matière, à la santé et à la maladie.

Croire que la souffrance est le moyen par lequel Dieu nous punit à perpétuité pour avoir commis certains péchés dans notre jeunesse ou à une époque quelconque de notre vie, est une survivance de la théologie scolastique. Cette théologie fait de Dieu un Être rancunier et cruel qui veut que Son propre Fils meure pour apaiser sa colère contre l'humanité pécheresse, ce qui ne l'empêche pas de maintenir les hommes dans le même état de péché et de les en punir par la souffrance. Cette théorie est dépourvue de logique et offre un contraste frappant avec les enseignements de la Science Chrétienne, qui proclame que Dieu est Amour, Entendement omniscient, le Principe de l'être. Si nous parvenions à cette juste compréhension de Dieu, nous verrions que le péché et la maladie ne sont pas inévitables.

Dans son livre Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy écrit (p. 362): « La Vérité se révèle par la Science ou par la souffrance: O mortels insouciants ! Quel chemin choisirez-vous ? La souffrance n'est pas récompensée, à moins qu'elle ne soit nécessaire pour prévenir le péché ou pour réformer le pécheur. »

« Par la Science ou par la souffrance » ! Si nous ne cessons d'accroître avec persévérance notre compréhension de Dieu, parce que nous avons saisi une lueur de Sa totalité en tant que Principe de l'être, et si nous démontrons quotidiennement ce que nous avons appris au lieu de nous attarder à rêver au succès ou au développement de notre personnalité, nous n'aurons pas à souffrir. Toute souffrance n'est qu'un défi qu'il nous faut relever, une sorte d'examen qu'il faut passer avec succès. C'est une difficulté à résoudre plutôt qu'à endurer passivement.

Viendrait-il à l'idée d'un étudiant qui passe un examen de quitter la salle simplement parce qu'il lui est déjà arrivé d'échouer ? Pourquoi faudrait-il tolérer la moindre douleur pour la seule raison que nous avons fait une erreur autrefois, dont nous nous sommes repentis et que nous ne ferons plus jamais, mais qui tourmente encore notre conscience ?

Tout ce qui provient des cinq sens corporels, toute attraction ou répulsion physique est l'effet du magnétisme animal, cette tentation constante de déshonorer Dieu. Le magnétisme animal voudrait non seulement que nous croyions et obéissions à ce qui est irréel, mais aussi que nous gardions un cuisant souvenir d'une erreur ou d'un péché quelconque au point d'en souffrir encore. Comment pouvons-nous faire des progrès si nous regardons constamment en arrière ? La femme de Lot ne fut-elle pas changée en statue de sel parce qu'elle se retourna pour regarder Sodome, la ville d'iniquité ?

Quand un homme atteint de paralysie fut amené à Jésus, la première chose que celui-ci lui dit fut (Marc 2:5): « Tes péchés te sont pardonnés. » Puis, en réponse aux objections des scribes étonnés, il ajouta: « Je te l'ordonne... lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. » Jésus avait sans doute senti qu'il fallait avant tout au paralytique l'assurance que Dieu ne demande pas à l'homme de s'accuser pendant une vie entière, mais que le péché est pardonné si on s'en repent et si on y renonce.

Aujourd'hui comme autrefois la fausse théologie voudrait faire peser sur les hommes la menace de la condamnation éternelle, et prétend que l'humanité doit inévitablement pécher pour ensuite être sauvée à une époque éloignée et incertaine. Ces théories ont engendré la souffrance et l'indifférence religieuse parce qu'elles sont incapables de nous aider à démontrer l'éternelle présence du Christ rédempteur, toujours prêt à nous aider à sortir de nos afflictions.

Il serait bon d'examiner de près ce que sont en réalité le péché et sa rétribution. Le péché, estime-t-on généralement, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire, tout ce qui est réprouvé par les Dix Commandements ou par une série de règles religieuses entérinées par la tradition. Ceux qui se croient parfaits simplement parce qu'ils observent la lettre de ces règles, alors que leur cœur est déloyal, risquent fort de glisser peu à peu dans la vanité et le pharisaïsme et d'encourir ainsi la condamnation de notre Maître, qui a dit (Matth. 23: 25): « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, tandis que l'intérieur est plein de rapacité et d'intempérance. »

Si Jésus employait un langage aussi énergique, c'est parce qu'il désirait ardemment réveiller ces hommes dont les intentions au fond étaient bonnes et les faire sortir de leurs croyances doctrinales et de leur suffisance. Nous pouvons prendre pour nous cet avertissement car nous ne devons pas seulement nous conformer à la liste des interdictions; nous devons aussi détruire la racine de tout mal, c'est-à-dire la croyance qu'il existe quelque chose en dehors de Dieu, que le bien et le mal, l'Esprit et la matière, la santé et la maladie existent côte à côte. Cette croyance est le mal secret qui mine nos efforts honnêtes et les empêche d'aboutir, nous faisant trébucher à chaque pas. Tout péché, toute souffrance, n'est que la conséquence de la croyance fondamentale qu'il existe un pouvoir en dehors de Dieu, opposé à Dieu.

La punition du péché n'est pas dictée par la colère d'un Dieu qui serait infini et pourtant doué de sentiments humains. Un Dieu aussi personnel serait fort occupé. Puisque Dieu est le Principe qui gouverne toute existence, le péché est puni aussi sûrement qu'une erreur de calcul donne un mauvais résultat; en fait, le mauvais résultat constitue la punition, et doit tôt ou tard se faire sentir. Si nous sommes vigilants et désireux de corriger toutes nos erreurs sur-le-champ, même les moindres, nous n'aurons pas plus à craindre un mauvais résultat dans la vie qu'en arithmétique. Comme Mrs. Eddy le dit dans Science et Santé (p. 40): « La Science n'efface la peine qu'en effaçant premièrement le péché qui provoque la peine. Tel est mon sens du pardon divin; et je comprends que c'est là la méthode de Dieu de détruire le péché. »

Quelqu'un pourra ici soulever l'objection que Jésus a souffert, lui qui était sans péché. C'est vrai; mais puisqu'il montra sans aucune défaillance qu'il avait le pouvoir de détruire le péché, la maladie et la mort ainsi que toute croyance inhérente à la matière, c'est donc qu'il ne souffrit pas tant de maux physiques que de tourments imputables à la bigoterie et à l'ignorance, et du chagrin de constater combien c'était folie pour les hommes de s'accrocher à d'anciennes conceptions ou modes de vie matérialistes et ce, en dépit de tous les efforts qu'il avait déployés pour leur montrer la nécessité de s'élever au-dessus des fausses croyances, lourdes de terribles conséquences.

Qui ne préfère choisir la voie qui mène aux progrès sans souffrance ? Il se peut que ce ne soit pas la voie la plus facile, mais c'est la plus profitable et la plus rapide. Mrs. Eddy écrit (ibid., p. 296): « Soit ici-bas, soit dans l'au-delà, la souffrance ou la Science devra détruire toute illusion concernant la vie et l'entendement, et régénérer le sens matériel et le moi matériel. » Il serait stupide de prolonger nos souffrances alors que nous sommes libres de choisir la Science dès maintenant, et de démontrer chaque jour davantage la supériorité que Dieu nous a donnée sur la matière.

Nous parviendrons un jour à la compréhension, riche en bénédictions, que l'homme est uni à Dieu. Jean en eut la révélation quand il écrivit dans l'Apocalypse (21:3): « Et j'entendis une voix forte qui venait du trône, et qui disait: Voici le tabernacle de Dieu au milieu des hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple; Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux; la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance; car les premières choses auront disparu. »

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