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Mary Baker Eddy: l'accomplissement de la prophétie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1966


Dix-neuf siècles se sont écoulés depuis que l'homme de Nazareth prononça des paroles sacrées dont il prédit qu'elles ne passeraient jamais. Elles ont hanté la pensée des générations, comme la musique des sphères. Elles ont été écoutées avec respect et vénération mais la Science monumentale qui leur est sous-jacente est restée méconnue jusqu'à l'époque contemporaine.

La vraie prophétie porte en elle ses propres promesses d'accomplissement; celui-ci intervient au moment opportun. Ésaïe prédit l'avènement de Christ Jésus, qui se produisit environ sept cents ans plus tard. La prophétie faite par le Maître à saint Jean et qui est rapportée au douzième chapitre de l'Apocalypse annonça la venue ultérieure du Christ impersonnel, la Vérité, dans toute sa plénitude. Le temps marqué pour la réalisation de ce saint événement se trouva être le dixneuvième siècle, avec la révélation de la Science-Christ.

Il fallait que quelqu'un fût l'agent de l'accomplissement de la révélation, que quelqu'un fût choisi parmi tous les hommes peuplant la terre, à une époque où le passage du temps contraindrait les hommes à abandonner leur concept matériel de l'univers pour l'idée spirituelle de la création. La personne en question devrait être éduquée à écouter Dieu, à entendre et à comprendre la sagesse des choses éternelles, capable de transcrire le message de façon que tous puissent en prendre connaissance, puis justifier les paroles entendues en donnant les preuves de la guérison chrétienne. Une fois l'extraordinaire découverte faite, il ne pouvait plus être question de revenir en arrière, plus d'hésitation, de découragement, de doute, pas moyen de soustraire à ce que Dieu exige, aucun relâchement possible pour rester à la hauteur des tâches à venir. Le messager ne pourrait point faire de pause avant d'avoir accompli sa tâche et transmis son message à l'humanité, de sorte que la Vérité, toujours inchangée, puisse être connue et vécue par chaque homme.

En l'année 1866, celle que le monde connaît sous le nom de Mary Baker Eddy atteignit le seuil de l'infini et entrevit l'existence spirituelle, non pas comme une éventualité éloignée, mais comme la réalité perpétuelle et exclusive de l'être. Elle vit que l'Entendement, le Principe, l'Amour, l'Esprit, est la cause créatrice, et que tout ce qui en émane participe de sa nature et son essence divines. L'exploration de la matière, à la recherche de la sagesse de la Vie, ne pouvait plus être poursuivie. La voie de la compréhension passait uniquement par le royaume de l'esprit. Un paragraphe dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, le manuel d'instruction écrit par Mrs. Eddy, décrit très heureusement sa pensée (p. 209): « Les minéraux composés ou l'agrégat de substance formant la terre, les rapports qui existent entre les masses constituantes, la grandeur, les distances et les révolutions des corps célestes, ne sont d'aucune importance réelle, quand on se rappelle qu'ils feront tous inévitablement place au fait spirituel, par la retraduction de l'homme et l'univers de la matière en Esprit. Dans la mesure où cela s'effectuera, l'homme et l'univers se révéleront harmonieux et éternels. »

Ces mots sont révélateurs d'une force spirituelle intérieure qui permit à sa pensée de franchir les limites de la matière et de se concentrer sur la spiritualité, jusqu'à ce qu'elle eût entièrement reçu la stupéfiante révélation de la Science divine. Cette force contraignit aussi son corps à obéir à la loi spirituelle, si bien qu'une fragilité qui durait depuis des années fut remplacée par une santé solide; la confiance qu'elle avait toute sa vie mise en Dieu lui permit de faire l'expérience concrète de la présence et du pouvoir divins.

Chaque nouvelle perception de la Vérité se traduisait chez Mrs. Eddy par une régression du monde apparent du matérialisme et un éclat plus vif de la création spirituelle, jusqu'à ce qu'elle puisse attester l'absolu néant de la mortalité et la totalité de l'existence divine. Elle découvrit que le fonctionnement de la Vie et de ses manifestations infinies constituait la Science divine. N'était-ce pas là l'accomplissement d'une parole de Jésus, à savoir que lorsque « l'Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16:13) ? Car la Science déclare et démontre à la fois l'omnipotence du Principe divin, Dieu.

Mrs. Eddy, depuis la toute petite enfance, avait été nourrie de prophéties bibliques, qui furent son éducation première. La Bible fit naître en elle la conviction que le moment était venu pour les mots anciens de la Vérité éternelle d'être mieux connus comme correspondants aux réalités de l'existence. Étant enfant elle fut guérie d'une forte fièvre par la prière. Par la suite elle entendit, comme Samuel, la voix sacrée l'appeler, et elle répondit comme lui: « Parle, ton serviteur écoute » (I Sam. 3:10). Les années lui apportèrent des preuves indubitables à l'appui de sa conviction, jusqu'à ce qu'elle fût relevée de son lit de mort en relisant le récit de la guérison du paralytique par Jésus, qui se trouve au neuvième chapitre de l'Évangile selon saint Matthieu. Après cela il lui vint la révélation finale que les paroles prophétiques de vérité de la Bible était la Science de la Vie éternelle.

Le déploiement de la vision spirituelle rend humble. La grandeur et la majesté de l'être divin réduit au silence le sens personnel et calme l'ambition effrénée. Rien autre ne subsiste que l'envie de mieux connaître l'homme à l'image de Dieu. Le facteur humain ne saurait s'opposer à l'apparition du divin, il est enveloppé de sa tendresse irrésistible jusqu'à céder finalement et définitivement à la Vérité. L'humilité doit être en proportion de la compréhension spirituelle. Le Leader de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce. offre une excellente illustration de cet axiome.

Mrs. Eddy déclare: « Dans la révélation divine, le moi matériel et corporel disparaît, et l'idée spirituelle est comprise. » Elle ajoute: « La femme dans l'Apocalypse symbolise l'homme générique, l'idée spirituelle de Dieu; elle illustre la coïncidence de Dieu et de l'homme en tant que Principe divin et idée divine » (Science et Santé, p. 561). Cette interprétation du symbolisme de saint Jean assure à celle qui a été divinement illuminée pour la concevoir, une place particulièrement éminente dans l'histoire de la prophétie. Elle atteignit à la substance même des saintes paroles des apôtres, des prophètes, et du maître Métaphysicien, Christ Jésus. Elle pressentit le plan du Principe régissant son indestructible création. Elle s'émerveilla de la beauté de l'homme fait à la ressemblance de Dieu.

Cette grande chrétienne, plutôt que de remonter de l'effet à sa cause divine, vit cette cause projeter en quelque sorte sa propre expression. Comme son enquête avait débuté avec ce qui vient en premier, elle était naturellement à même de comprendre ce qui vient ensuite. Le fil dont était tissé l'indestructible tapisserie de la sagesse prophétique tout au long de la Bible fut placé entre ses mains afin qu'elle y ajoutât le motif final de la révélation.

L'évolution vers le concept de la vraie féminité se manifeste pour la première fois au dernier chapitre des Proverbes. Ésaïe eut la vision de l'accomplissement du but fixé par Dieu à la femme comme en fait foi le chapitre cinquante-quatre de son livre. Plus tard, saint Jean vit l'idée spirituelle de la féminité donner le jour à l'intelligence de Dieu qui devait régner sur tous les hommes avec un pouvoir omnipotent. Cet enchaînement s'est continué par la venue de la Science Chrétienne, due à la réflexion de la Vérité par Mrs. Eddy. Aujourd'hui ses œuvres, la révélation et l'établissement de la guérison chrétienne grâce à un mouvement religieux d'importance mondiale, proclament sa louange « jusqu'aux portes » de nombreuses nations.

Pour éviter que le monde n'impute à la simple ferveur religieuse l'origine de son message, Mrs. Eddy proclama qu'elle était comme un scribe qui écrit sous la dictée, et elle ajouta: « Qui pourrait refuser de transcrire ce que Dieu lui dicte, et celui-là même ne devra-t-il pas accepter la coupe, la vider jusqu'au fond, et rendre grâce ? » (Miscellaneous Writings, p. 311). Ce qui était dicté par Dieu ne pouvait être autre que l'accomplissement graduel de Sa Parole telle que reçue par les voyants de la Bible, car Dieu est la Vérité immuable.

Il y a eu des prophètes qui étaient des bergers, d'autres des rois, ceux qui étaient conducteurs de nations et ceux qui erraient dans le désert, tous hommes et femmes inspirés. Cette dispensation extraordinaire n'est pas confinée à l'histoire ancienne; elle se perpétue et fut octroyée à Mrs. Eddy selon l'ordre divin et en vue de promouvoir le progrès définitif de l'humanité dans la voie qui mène des sens à l'Ame. La splendeur divine devient plus proche grâce à sa sainte entreprise, et les humains continuent d'être délivrés du mal sous toutes ses formes apparentes grâce à la guérison spirituelle et scientifique pratiquée selon les enseignements du Maître. Les croyances au péché et à la maladie dues à l'éducation perdent de leur empire et les portes de la mort que tendaient à ouvrir l'ignorance et la crainte ne peuvent plus se refermer sur ses victimes, mais elles cèdent sous la pression d'une nouvelle compréhension, celle du pouvoir de la résurrection.

L'accomplissement de la prophétie suit un chemin malaisé car il lui faut se frayer un passage malgré les croyances héritées des générations antérieures et fortement ancrées, et toucher à des zones de superstition et d'idées reçues en poursuivant toujours au-delà, vers le royaume de la révélation. Lorsque le message de la Science Chrétienne, les lois de l'Amour universel, fut présenté au monde, il souleva l'opposition des milieux ecclésiastiques, médicaux et intellectuels. Il fut dénaturé, critiqué, tourné en dérision, et cela rendit le chemin d'autant plus dur pour cette femme qui cheminait toute seule. Mais elle était, en raison de son merveilleux pèlerinage, chaussée de force, et sa pensée était illuminée. Chaque obstacle fut surmonté. Ni la souffrance, ni la pauvreté, ni les tentatives pour lui nuire, à elle et à son œuvre, ne purent l'arrêter; elle pousuivit le chemin, à l'abri de la sollicitude divine, jusqu'à ce que sa mission fût accomplie et que l'œuvre à laquelle elle s'était vouée tout entière commençât de faire sentir son influence dans le monde entier.

Cent annees se sont écoulées depuis la venue, selon la promesse, de « l'Esprit de vérité ». L'humanité a depuis lors pu commencer à voir que la Parole de Dieu se passe de vêtements liturgiques, de cérémonies et de rites pour se faire accepter. Elle est douée de la vitalité intrinsèque et irrésistible de la Vérité souveraine, qui permet de bénir et de guérir. La Science Chrétienne allège la religion des détails humains superflus, et elle la vivifie avec l'essence même de la divinité. Elle a su détourner celui qui étudiait le cosmos du domaine de la physique vers celui de la métaphysique; elle a fait abandonner à celui qui souffrait ses médicaments en faveur de la prière; elle a fait renoncer au crime celui qui avait formé de funestes projets, pour l'orienter vers l'Amour qui est le Principe divin. Qui pourrait mesurer le splendide avenir réservé à ce courant irrésistible !

A mesure que la Parole de Dieu révèle aux hommes l'immortalité, elle fera ressortir l'ampleur des réalisations de Mrs. Eddy. Elle fera voir dans la plénitude de son éclat la vie du Maître, et dissipera définitivement les nuages du sens matériel. La traduction des Écritures en la langue de l'Esprit, que présente la Science Chrétienne, transformera le concept de l'existence bornée par la terre en l'aventure de l'homme qui est enfant de Dieu.

Mrs. Eddy, parce qu'elle a éclairé de son inspiration le sens du témoignage de Christ Jésus et des prophètes, a droit à une position de choix, au premier rang des voyants de tous les âges. Son œuvre a marqué une nouvelle date dans la compréhension et la pratique de la Parole de Dieu. La Science Chrétienne est la consommation des événements sacrés annoncés par saint Jean et devant englober l'humanité entière dans l'ordre divin. Dix-neuf siècles sont réduits en poussière. Les hommes ont commencé à s'éveiller.

La prophétie, qui nous dit ce qui était, ce qui est et ce qui sera, et son accomplissement ne parurent pas tant à Mrs. Eddy être une suite d'événements se déroulant dans le temps, qu'un panorama de l'éternité. Elle affirme à propos de cette illumination qui englobe toutes choses (Miscellaneous Writings, p. 373): « La Science Chrétienne est plus qu'un prophète ou une prophétie: elle présente des œuvres, et non des paroles seules — la démonstration quotidienne de la Vérité et de l'Amour. » L'éclat de sa contribution au christianisme tient en partie à ceci, à la coïncidence mise en évidence entre la promesse divine et sa réalisation. Si la manifestation ne s'étendait pas à travers l'éternité, le message ne serait pas vrai. A mesure que les humains acceptent peu à peu la réalité infinie le passé, le présent et l'avenir se fondent en un éternel présent; les mots trouvent leur confirmation dans les actes; l'espoir est récompensé; et la foi se mue en compréhension scientifique et spirituelle. Prophétie et réalisation ne semblent plus séparées par un laps de temps mais paraissent ne faire qu'un grâce à la Science divine. « Car il parle, et la chose existe; il commande, et elle paraît » (Ps. 33:9).

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