Fréquemment, nous nous trouvons devant la nécessité de prendre une décision. Dans chaque cas, pour autant qu'on puisse s'en rendre compte, on peut prédire que le résultat sera un mélange de bien et de mal, d'avantages et d'inconvénients. Par ailleurs, quelque décision que nous prenions, les suites qu'elle peut avoir sont si variées dans chaque cas que cela nous fait souhaiter pouvoir lire dans l'avenir.
C'est là que l'application de ce que nous avons appris en Science Chrétienne nous vient en aide, car nous savons alors que l'univers spirituel est toujours gouverné harmonieusement et à la perfection par l'Entendement divin. Nous prions avec ferveur comme Jésus l'a enseigné à ses disciples: « Que ta volonté soit faite » (Matth. 6:10). Cette prière exige que nous examinions les mobiles et les aspirations qui déterminent nos décisions et que nous bannissions tout entêtement, ne gardant dans notre conscience que les aspirations et désirs conformes à notre conception la plus haute de Dieu.
Lorsque nous nous efforçons sincèrement de discerner quelle est la volonté du Père et de l'accomplir, nous constatons souvent que nous nous prêtons de bons mobiles qui, si nous les examinons d'une façon objective, ne sont que de pauvres excuses pour atteindre le but que nous nous proposons, excuses qui dans le fond sont mêlées à la recherche de satisfactions purement personnelles, tel le désir d'être remarqué et approuvé par notre entourage.
Prendre une décision deviendra très facile lorsque nous serons conscients des ruses du sens personnel et obéirons aux directives de l'Amour divin, qui est toujours prêt à nous bénir. Il n'est pas nécessaire que nous entrevoyions à l'avance toutes les conséquences que pourra ultérieurement entraîner notre première décision. Lorsque nous avons été conduits, en obéissant au Principe divin, à franchir le premier pas, nous sommes reconnaissants et mettons notre confiance en Dieu pour nous guider pour les pas suivants. Si nos mobiles sont purs lorsque nous prenons une décision, il ne peut en résulter aucun préjudice pour nous-mêmes ou pour les autres.
Si la brume semble ne pas devoir se dissiper et qu'il nous soit impossible de voir clairement quelle décision nous devrions prendre pour être en accord avec la volonté divine, qui veut le bien universel, nous devrions cependant aller de l'avant, faisant confiance à la logique des événements. Si malgré tout, les circonstances nous forcent à prendre une décision, mais que nous hésitions parce que nous nous sentons réellement indécis, nous choisirons alors l'action qui nous semblera la meilleure possible, confiants que si nous nous trompons, Dieu nous montrera notre erreur à temps pour que nous la corrigions.
L'auteur de cet article se trouva une fois dans l'obligation de prendre une décision qui pouvait soit amener l'accomplissement de son plus cher désir, soit l'obliger à l'abandonner complètement. A la première page de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Le désir, c'est la prière; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu'ils soient façonnés et exaltés avant de prendre forme en paroles et en actions. » L'auteur souhaitait ardemment ne faire que ce qui était juste et cela lui permit de confier son désir à l'Entendement divin. Il fut guidé très nettement à faire une démarche qui semblait en faveur de l'accomplissement de son désir. Contre toute attente, cette démarche l'amena au contraire à renoncer à ce qu'il avait désiré et à en reconnaître l'impossibilité pratique.
Des plans humains n'auraient jamais pu amener ce double résultat. L'auteur s'est rendu compte d'une façon toujours plus claire, dans les années qui suivirent, que la sagesse divine nous guide vers ce qui est le mieux pour nous et nous protège si, confiant nos désirs à l'Entendement, nous nous soumettons sans réserve à ses directives. Plus tard, ce désir si cher à son cœur vint à être accompli d'une façon tout à fait différente et beaucoup plus satisfaisante pour tous ceux qui étaient en cause.
A la page 89 de Science et Santé, nous lisons: « Nous entendons l'Esprit, Dieu, lorsque les sens se taisent. » Les sens matériels doivent être réduits au silence si nous voulons percevoir grâce au sens spirituel la portée de la Vérité et entendre sa voix. A la page 272 du même livre, notre Leader écrit: « Ce sens ne s'assimile que dans la mesure où nous sommes honnêtes, désintéressés, aimants et doux. »