Un écrivain américain, Christian Bovee, a écrit: « C'est une très belle chose de traverser la vie sans ressentir d'anxiété ni de crainte. La moitié de nos craintes sont dépourvues de fondement, et à l'autre moitié il convient d'ajouter peu de foi. »
Si tous les hommes s'arrêtaient soudain d'avoir des craintes, quelle paix et quelle libération cela serait !
Nulle part les Évangiles ne mentionnent le mot crainte en connexion avec Christ Jésus. C'est que, littéralement, il ne connaissait pas la peur. Doué d'une compréhension spirituelle lui permettant de voir que Dieu est Esprit, Vie et Amour infinis, il était ainsi assuré du pouvoir et de la maîtrise en toute circonstance. Lorsqu'on vint dire à Jaïrus, un chef de la synagogue, de ne pas importuner Jésus parce que sa petite fille était déjà morte, le Maître entendit le message et pourtant il resta inébranlable. Bien au contraire, il dit (Luc 8:50): « Ne crains point ! crois seulement, et elle sera sauvée. » Et il la ramena à la vie et à une existence utile.
Jésus pouvait sentir la présence pleine d'amour et le pouvoir de Dieu en tous lieux. Au lieu de voir un mortel pauvre, malheureux, malade ou sur le point de mourir, il voyait l'individualité immortelle et spirituelle de chaque personne qu'il guérissait. La conscience du Maître était si remplie d'amour envers Dieu et envers chacun de ceux qui avaient besoin d'aide, qu'il n'y avait plus de place pour des pensées de crainte.
L'apôtre Paul a écrit (II Tim. 1:7): « Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, d'amour et de prudence. » Ne faut-il donc pas en conclure que la crainte n'est pas naturelle ni normale, car elle n'a pas son origine en Dieu ?
Les épreuves ou les problèmes, lorsqu'on les considère à la lumière des enseignements de la Science Chrétienne se transforment en occasions de spiritualiser la conception que l'on a de Dieu, l'Entendement divin, et de l'homme à Son image, spirituel et parfait. Cette interprétation exacte du créateur et de Sa création fait disparaître la crainte et apporte la guérison et la paix.
Celle qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, a écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 410): « Chaque nouvelle épreuve de notre foi en Dieu nous fortifie. Plus la condition matérielle devant être vaincue par l'Esprit semble difficile, plus notre foi devrait être grande et notre amour pur. L'apôtre Jean dit: “Il n'y a pas de crainte dans l'Amour, mais l'Amour parfait bannit la crainte... Celui qui craint n'est pas parfait dans l'Amour.” »
Plus nous affirmons notre unité avec Dieu — notre identité spirituelle d'enfant parfait de Dieu — plus nous voyons le néant de la crainte et de ses effets. La totalité de Dieu entraîne forcément le néant de la crainte. La crainte n'a donc ni passé, ni présent, ni avenir.
Si nous devions entrer dans une pièce qui est restée dans l'obscurité et vide depuis vingt ans, étant avertis que nombre de choses effrayantes s'y trouvent, et que nous tournions le bouton de l'interrupteur électrique, la lumière emplirait immédiatement la pièce. Nous constaterions que la pièce était vide et qu'il ne fallait pas vingt ans pour en dissiper les ténèbres.
Certains ont pu s'attacher à des pensées de crainte et de ténèbres pendant de nombreuses années. Quand ils corrigent leur concept de Dieu et de Sa création, l'homme parfait, la lumière de la vérité spirituelle a le pouvoir de détruire ces craintes instantanément et de les réduire à néant.
Lorsque nous nous attachons à la vérité, à l'idée que l'homme demeure toujours sous la sollicitude de Dieu, nulle pensée de crainte ne peut pénétrer dans notre conscience.