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La continuité de la Bible

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, est progressivement révélé au long de la Bible]

Le milieu et les jeunes années de Moïse

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1965


L'hostilité des Égyptiens à l'égard des Hébreux allait croissant, et un moment crucial fut atteint lorsque Pharaon lui-même fit publier un décret ordonnant la mise à mort dès la naissance de tout enfant mâle qui naîtrait aux Hébreux. Les sages-femmes qui assistaient les mères juives n'observant pas cet édit, le roi poussa plus loin son cruel projet, exigeant que tous ses sujets veillent par eux-mêmes à ce que tout enfant mâle de parents israélites soit jeté dans le Nil.

Il vint à naître vers cette même époque un enfant dont la lignée était purement sacerdotale: aussi bien son père, Amram, que sa mère, Jokébed, étaient issus de la tribu fondée par le troisième fils de Jacob, Lévi. Ils avaient déjà deux enfants: un fils, Aaron, âgé alors de trois ans (voir Ex. 7:7), et une fille Marie, qui avait probablement déjà plus d'une douzaine d'années car elle joua un rôle actif dans le sauvetage de son tout jeune frère Moïse, qui allait devenir le plus célèbre personnage de la famille.

Jokébed réussit à soustraire pendant trois mois l'enfant aux yeux inquisiteurs de ceux qui auraient pu vouloir gagner la faveur de Pharaon en jetant le bébé dans le fleuve; consciente que son secret risquait à tout moment d'être découvert, elle conçut un plan pour sauver l'enfant. Le récit biblique ne mentionne pas le lieu où vivait la famille d'Amram mais il y a tout lieu de supposer que c'était près de Memphis, ville que le pharaon régnant alors et sa fille semblent avoir habitée.

Jokébed mit Moïse dans un coffre, ou un berceau, de joncs ou de roseaux de papyrus tressés, qu'elle avait rendu étanche avec du bitume, et elle cacha la corbeille parmi les hauts roseaux qui bordent le Nil; après quoi elle envoya Marie, la sœur de l'enfant, surveiller la corbeille à distance « pour savoir ce qui lui arriverait » (Ex. 2:4). Ces mots font clairement entendre qu'il s'agit là d'un plan minutieusement mis au point, plan qui va rapidement réussir. La fille de Pharaon aperçut la corbeille en se baignant dans le Nil, et elle ordonna à l'une de ses suivantes de la lui apporter. Les cris du bébé l'émurent aussitôt, et elle accéda sans difficulté à l'offre opportune de Marie de lui trouver une nourrice parmi les femmes juives.

Le stratagème de Jokébed — s'il s'agit bien ici de cela — avait réussi de bout en bout. Non seulement la vie de son enfant fut sauvegardée, mais elle put s'occuper de lui jusqu'au moment où la princesse voulut l'adopter. Une tradition mentionnée par l'historien juif Josèphe veut que la princesse se soit appelée Termuthis et qu'elle n'ait pas eu d'enfant, ce qui rendrait encore plus compréhensible son désir d'adopter ce bel enfant, qu'Étienne décrit dans le Nouveau Testament comme « beau aux yeux de Dieu » (Actes 7:20).

Plus tard Moïse « fut instruit dans toute la science des Égyptiens » (verset 22) lesquels non seulement rivalisaient avec les Grecs en prouesses physiques, mais avaient aussi un programme d'éducation d'une ampleur surprenante. C'est ainsi qu'on attribue aux Égyptiens l'invention, au cours de leurs études d'arithmétique de la table de multiplication.

L'Égypte avait elle aussi des écoles réputées; l'une d'elles à On (ou encore Héliopolis) avait été dirigée par le beau-père de Joseph, Potiphère plusieurs siècles auparavant (cf. Gen. 41:45). Fils adoptif d'une princesse, Moïse a très bien pu aller étudier à On, où le programme des études comprenait la géométrie et la trigonométrie, l'astronomie et la chimie, la littérature et le droit. Une autre tradition que rapporte Josèphe veut que Moïse soit devenu soldat dans sa prime jeunesse, et qu'il ait pris part à une campagne victorieuse contre l'Éthiopie; la Bible nous informe par ailleurs de son mariage avec une Éthiopienne (cf. Nombres 12:1).

Quels qu'aient été finalement le climat dans lequel il grandit et l'éducation qu'il reçut il est hors de doute que Moïse était bien préparé à sa grande tâche de conducteur de peuple et de législateur.

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