Ceux qui voyagent beaucoup en avion ont certainement dû remarquer ce phénomène: lorsque par un jour clair et ensoleillé, l'avion vole haut au-dessus d'un nuage blanc, l'ombre de l'avion se dessine sur le nuage, et elle est entourée d'un arc-en-ciel formant un cercle parfait.
Au fur et à mesure que l'avion se déplace, son ombre le suit. Et de même que l'ombre va d'un bout à l'autre du nuage, ainsi en est-il du cercle lumineux, l'ombre restant toujours exactement au centre du cercle.
L'illustration qui précède peut nous faire penser à l'amour de Dieu, qui remplit tout l'espace; sa présence entoure donc déjà chaque idée de l'univers créé par Dieu. Les prétendus sens matériels le nieraient, mais le sens spirituel nous révèle la suprématie du bien.
Le prophète Ézéchiel eut un aperçu de cette vérité, et il exprima ce que Dieu lui avait révélé par ces mots: « Ce que j'apercevais était comme du feu qui répandait tout autour une splendeur éclatante. Cette splendeur... était pareille à celle de l'arc qui apparaît dans la nuée en un jour de pluie. Cette vision représentait l'image de la gloire de l'Éternel » (Ézech. 1:27, 28).
Il y a de nombreux siècles, le prophète Élisée et son jeune serviteur se trouvaient à Dothan, quand la ville fut cernée de nuit par « une troupe considérable » (II Rois 6:14). Lorsqu'au matin, le serviteur aperçut « des troupes avec des chevaux et des chars qui environnaient la ville », il dit à Élisée: « Hélas ! mon seigneur, qu'allons-nous faire ? »
Le prophète lui répondit: « Ne crains point: ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui se trouvent avec eux. Puis Élisée pria et dit: O Éternel, daigne ouvrir les yeux de mon serviteur, afin qu'il voie ! »
Le jeune homme vit alors que « la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu. » Ces derniers peuvent être comparés en métaphysique aux éclairs soudains d'illumination spirituelle.
Mrs. Eddy a écrit dans Science et Santé: « La pensée sera plongée dans les ténèbres et le doute, tant qu'elle basera la création sur la matérialité » (p. 551). La pensée qui passe de la matérialité à la spiritualité cesse de croire à l'obscurité; alors la lumière règne.
La Science Chrétienne peut s'appliquer dans n'importe quelle circonstance ou condition. Le jeune homme, rempli de crainte parce qu'il accepte le témoignage des sens matériels, et le prophète qui, lui, n'admet que ce que révèle le sens spirituel, peuvent être regardés comme symbolisant les oppositions existant entre différents états de pensée. Le premier repose sur la simple croyance tandis que le dernier s'appuie sur la compréhension spirituelle que Dieu est tout.
Nous devons admettre que Dieu est tout près de nous et ressentir Sa présence. Ses bras encerclent maintenant même tous ceux qui luttent pour se libérer de la maladie, du péché, de la pauvreté. Dieu n'abandonne jamais personne. Mais il nous faut reconnaître résolument et comprendre qu'Il est présent et nous sauve.
Quelqu'un dira peut-être: Je ne sais de quel côté me tourner, je vois des obstacles dans toutes les directions. Mais à ce moment même, la voix du Christ, la Vérité, lui conseillera de ne pas avoir de crainte. L'Amour est plus près de nous que nous ne le croyons et notre secours plus proche que nous n'osons l'espéter.
Parce qu'Il est tout et unique, Dieu, l'Amour divin, englobe toutes les idées spirituelles. C'est pourquoi chaque idée — chaque être — étant créée à l'image de Dieu, est à jamais dotée de la santé et de la sainteté divine.
L'auteur de cet article a pris part à des combats au cours de trois guerres. Il a eu la preuve que plus le danger semblait imminent pour ceux qui l'entouraient comme pour lui-même, plus le secours spirituel qui pouvait les en délivrer était proche.
Un lit de douleur ou un champ de bataille peuvent sembler réserver de piètres occasions de reconnaître la présence de Dieu, et cependant Son amour qui guérit est là, entourant celui qui aspire à devenir semblable au Christ et qui est prêt, peut-être à la suite d'épreuves, à accepter la grâce divine et le salut divin.
La présence de l'Amour accompagne chacun, quelque joyeux ou quelque tristes que soit l'état d'esprit ou les circonstances dans lesquels il se trouve. Cette présence ne le quittera jamais, car son affection ardente pour le bien augmentera jusqu'au jour où il aura atteint la circonférence spirituelle absolue de son être véritable. Il comprendra alors que comme l'Amour et son reflet parfait, l'homme et son Créateur ne font qu'un.
Ne suis-je Dieu que tout près ? dit l'Éternel; et ne suis-je
pas aussi Dieu au loin ? ... Est-ce que je ne remplis pas les
cieux et la terre ? dit l'Éternel. — Jérémie 23:23, 24.