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Une juste estimation de notre responsabilité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1964


Chacun d'entre nous aujourd'hui a une grande responsabilité. Chaque bénédiction céleste que nous recevons s'assortit de la responsabilité sacrée de partager cette bénédiction avec autrui; chaque vision du Christ qui emplit notre pensée doit se muer en un bienfait pour l'humanité.

Personne ne vit pour soi seulement. Notre éducation, nos expériences, nos ambitions, nos goûts, nos joies, notre travail, sont interdépendants de ceux de beaucoup d'autres personnes. Combien il est donc important de comprendre quels sont les liens qui nous unissent, d'apprendre ce que sont vraiment les responsabilités, et aussi d'apprendre qu'un faux concept de la responsabilité ne devrait point avoir de place dans notre vie.

La Science Chrétienne [Christian Science] enseigne sans équivoque que nous apprenons à vivre dans la mesure où nous apprenons à aimer. Dans Miscellaneous Writings, (p. 234) de Mrs. Eddy, on peut lire: « L'Amour est le Principe de la Science divine; et l'Amour n'est pas discerné par les sens matériels, ni démontré par une tentative coupable de se faire passer pour ce à quoi on ne s'est pas encore élevé, c'est-à-dire pour un chrétien. Dans notre amour pour l'homme, nous acquérons une conception exacte de l'Amour comme étant Dieu; et nous n'avons aucun autre moyen d'atteindre ce sens spirituel et de nous élever — de nous élever toujours plus, vers les choses vraiment essentielles et divines. »

Dieu est le Père-Mère tout aimant de tout ce qu'Il crée; Il dirige et gouverne sagement tous Ses enfants bien-aimés. Comprendre que cela est vrai nous donne une force spirituelle qui nous élève au-dessus de la tentation d'assumer une fausse responsabilité, ce qui entraînerait les soucis, l'absence de joie, la domination et la crainte.

Une suggestion agressive de responsabilité se présente parfois aux parents avec l'argument erroné qu'il s'agit d'un intérêt justifié pour leurs enfants, et elle se cache sous le masque d'une affection naturelle. Il est vrai que les parents ont le devoir de donner des soins aimants à leurs petits enfants; mais d'où provient qu'ils pourvoient intelligemment aux besoins de l'enfant ? Par notre étude de la Bible et de Science et Santé, de Mrs. Eddy, nous apprenons que toute activité basée sur la sagesse et l'amour réfléchit l'Entendement divin. Les relations entre employeur et employé, président de comité et membres du comité, professeur et élèves, sont bonnes et profitables dans la mesure où l'harmonie, l'amour, la joie et l'intelligence spirituelles se manifestent.

A mesure que nous acquérons l'assurance que l'Amour divin accomplit toujours son dessein, qui est de guider chaque enfant vers le royaume des cieux, nous ne pouvons plus être troublés, accablés ni envahis d'anxiété au sujet du bien-être de quiconque. Au contraire lorsque notre pensée se repose calmement, avec confiance, en Dieu, parce que Sa bonté est constante et qu'Il prend soin de nous et nous protège, nous pouvons entrevoir le fait que la source inépuisable du bien pourvoit abondamment à chaque besoin humain.

En reconnaissant avec lucidité cette vérité, nous serons plus prompts à percevoir comment nous pouvons nous rendre utiles à nos amis, nos voisins, ceux que nous aimons. Nous comprendrons mieux comment soulager de leurs fardeaux les cœurs accablés de soucis, et comment avec des paroles de vérité réconfortantes, aimantes, guérissantes, les aider à s'élever au-dessus de la détresse où les ont plongés les circonstances, au-dessus du chagrin, de la maladie et de la peur, pour manifester liberté et maîtrise.

Cette forme intelligente d'amour n'est pas assombrie par un souci exagéré du bien-être d'un autre. C'est seulement en demeurant dans la lumière que nous pouvons montrer à autrui le chemin pour sortir des ténèbres. Dieu est bon; la maladie, la détresse, le chagrin, et le péché doivent donc être considérés comme de simples fantômes de l'entendement mortel, irréels et dépourvus d'authenticité. Nous sommes aptes à bénir et à guérir lorsque nous réfléchissons la lumière de l'Amour divin qui dissipe les ténèbres du rêve. C'est par notre amour que nous devenons des consolateurs doués de l'onction du Christ.

La fausse responsabilité est une croyance à une faculté personnelle de diriger, de guider et de gouverner soi-même et les autres. Avoir une estimation nette de l'unité éternelle, divinement établie, entre Dieu et l'homme, entre le Principe et l'idée, contribue à élargir notre sens spirituel de l'amour. Il nous faut apprendre à aimer vraiment, pour laisser la volonté de Dieu s'accomplir. Nous nous libérons de cette manière du fardeau que représente l'anxiété au sujet de notre prochain.

Lorsque nous avons la sagesse de chercher à éviter d'intervenir dans les activités d'autrui, notre disposition s'accroît de laisser chacun rechercher par lui-même, et suivre, les directives du Principe divin, l'Amour. Nul ne doit craindre que cette calme et ferme assurance que la puissance appartient au bien omniactif ne le rende indifférent aux droits des autres et à leurs besoins, froid devant leur demande de réconfort; nous ne risquons pas non plus d'être amenés à leur refuser notre pardon tendre et chaleureux. En fait c'est le résultat inverse qui se produira à coup sûr.

Notre Leader écrit dans Science et Santé (p. 18) à propos de Jésus: « Il fit bien l'œuvre de la vie, non seulement pour être juste envers lui-même, mais aussi par miséricorde pour les mortels, — afin de leur montrer comment faire la leur, mais non de la faire pour eux, ni de leur épargner une seule responsabilité. »

Jésus était infiniment tendre et bon. Son affection pour l'humanité entière était un amour spirituel qui guérissait les mortels des erreurs des sens. Il ne fermait pas les yeux sur le péché ni ne l'excusait. Mais il montra avec compassion à ses disciples comment reconnaître la loi divine, omnipotente et toujours présente, du bien. Cette connaissance les libéra du rêve qu'ils étaient esclaves du mal. Il éleva leur pensée au point qu'ils puissent reconnaître plus clairement leur moi véritable. Il fut leur meilleur, leur plus grand ami. Il le prouva en leur montrant comment faire « bien l'œuvre de la vie », mais sans « leur épargner une seule responsabilité ». Il savait que chacun de nous doit de façon irrémissible travailler à son propre salut.

Jésus nous a montré le chemin. Nous pouvons être sûrs qu'en suivant ses pas nous avancerons, des sens matériels vers les sommets de la compréhension spirituelle. Mais il n'est pas possible de faire cela tout en essayant de travailler au salut d'un autre. Notre Leader ne nous dit-elle pas dans Miscellaneous Writings (p. 119) que « chaque individu est responsable de lui-même » ?

Lorsque nous sommes remplis d'amour, nous aidons notre prochain à s'éveiller à son unité spirituelle avec la source du bien infini, et à comprendre la perfection et la plénitude de Dieu et de Sa ressemblance. Christ Jésus dit (Matth. 25:40): « Toutes les fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, vous me l'avez fait à moi-même. » C'est là notre véritable responsabilité.

Quelle vision claire notre Leader avait de la prérogative qui est celle de l'Amour divin de prendre soin de sa création ! En même temps, depuis l'époque de notre Maître, dont elle fut un disciple, nul n'a eu un plus grand amour pour l'humanité. Nul ne mit sa confiance en Dieu avec plus de constance et de suite. Comprenant la perfection du gouvernement de Dieu, elle pouvait tout remettre au gouvernement divin du Père. Si nous voulons être sages, nous la suivrons pour surmonter les suggestions agressives qui vont de pair avec un faux sens de responsabilité, et nous progresserons jusqu'à acquérir une confiance plus ferme en l'omnipotence et l'omniprésence de Dieu, ainsi que le sens spirituel de notre vraie responsabilité.

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