Jésus n'employait pas la pseudo-force appelée le mal, pour combattre le mal; il préféra utiliser le pouvoir du bien, dont il donna finalement une preuve de la suprématie totale d'une ampleur jusque-là insoupçonnée par les hommes. La pression qui fut exercée sur lui dépassa tout ce que les sens humains avaient été appelés à supporter. Cependant,avec son sens divin de la toute présence de Dieu, le bien, Jésus prouva que les énergies du bien étaient en mesure de suffire à ses besoins, cela jusqu'à son ascension.
La Science Chrétienne [Christian SciencePrononcer ’kristienn ’saïennce.], qui fut découverte et fondée par Mary Baker Eddy, dévoile ce qu'est vraiment le bien. Elle nous montre que le bien ne consiste pas simplement en un sentiment de réconfort ou d'assurance jouant sur les émotions. Le bien est Dieu, et le bien caractérise le fonctionnement de la loi divine. Ainsi compris, le bien devient un facteur puissant dans notre vie, et une facette particulière de la vérité de l'être nous est ainsi révélée. C'est que la loi du bien opérante dans la destruction du mal, soustrait l'existence à l'aléatorie et la rétablit telle qu'elle a toujours été en fait, entièrement indépendante de l'influence du mal, complète et apte à faire face à tout ce qui est exigé d'elle.
La recherche d'un moyen de détruire le mal occupe la pensée des hommes depuis des siècles. Cependant, il est difficile de dire que le problème a été résolu, alors que le mal est toujours menaçant dans de nombreux domaines et que nos journaux relatent continuellement ses activités apparentes. Pourtant il y a un moyen, et il est possible au Scientiste Chrétien, grâce à son application suivie et sincère de cette Science du Christ, de connaître ce moyen. Mrs. Eddy l'a découvert il y a près d'un siècle et l'a exposé ainsi dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Le mal est détruit par le sens du bien » (p. 311). Ce vrai sens du bien détruit le mal en se fondant sur la totalité de Dieu, non sur la connaissance du mal ni en entrant en lutte avec lui comme avec un ennemi réel.
On ne peut pas garder le mal tout près de soi, juste sous la main pour ainsi dire, et le mettre en présence du bien pour qu'il le détruise. Il faut, humblement et de bon cœur, abandonner le faux sens appelé le mal avant que le vrai sens du bien puisse être mis en évidence.
Le bien constitue toujours la réalité et le mal l'irréel, de toutes les façons et en toutes circonstances. Par opiniâtreté nous nous attachons au mal que nous désirons pourtant détruire, et les efforts pour nous détacher du faux concept de la volonté peuvent requérir une lutte sévère. Sans aucun doute Paul comprenait cela lorsqu'il dit (Rom. 7:19): « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas. »
Il nous faut renverser notre concept que le mal est réel, si nous voulons faire l'expérience du bien. Dans la mesure où l'idée du mal est chassée de notre pensée et de nos expériences, le bien acquiert une influence croissante dans notre vie. Notre Leader, Mrs. Eddy, dit dans Miscellaneous Writings (p. 184): « S'il [un homme] dit: “Je procède de Dieu, par conséquent je suis bon”, alors qu'il persiste dans le mal, il nie par là le pouvoir de la vérité et devra souffrir pour son erreur, jusqu'à ce qu'il apprenne que toute manifestation de pouvoir est conforme au bien parce que son origine est en Dieu, et qu'il mette ainsi fin à l'illusion que le mal est doué de pouvoir, qu'il entretenait. » L'opiniâtreté qui nous fait persister à entretenir dans la pensée le concept du mal doit simplement être abandonnée, aussi difficile que puisse paraître le combat.
Nous pouvons cesser de nous identifier avec le mal, parce qu'il n'a jamais fait partie de l'homme réel. L'homme, étant l'image et la ressemblance de Dieu, doit être entièrement bon. Il faudrait d'abord que Dieu connût le mal pour que l'homme, Son reflet, puisse le connaître. Les merveilleuses démonstrations de Jésus étaient fondées sur la réflexion de Dieu par l'homme. Il est tout aussi impossible que le bien connaisse le mal qu'il l'est à la lumière de connaître les ténèbres. Le bien détruit le mal; mais nous devons le prouver à maintes reprises et dans tous les détails de notre vie, avant que le bien devienne tout pour nous, de façon pratique et non simplement en théorie.
S'efforcer sincèrement de bien penser, de bien agir, de parler du bien, de ressentir le bien, de s'attendre au bien, de croire au bien seulement, à l'exclusion du reste, est source de profonde satisfaction. Le bien est complet; il n'est ni partiel ni fragmentaire. Étudier à l'aide des Concordances tout ce que notre Leader a pu dire au sujet du bien, est susceptible d'amener un remarquable réveil. Lorsqu'on a médité profondément avec une pensée ouverte et loyale ces énoncés concernant le bien, on peut difficilement continuer à croire que le mal a le moindre fondement dans les faits. Le salut du monde dépend de l'adoption progressive par les hommes du bien comme base de la pensée.
Il faut du courage moral pour accepter le bien seul comme réalité dans une situation donnée, mais ce processus spiritualise la pensée. La négation catégorique du mal doit s'appuyer sur la prise de conscience du bien, et en vivant ce bien auquel nous prétendons. De même que l'on ne peut apprendre à nager en s'accrochant au bord d'une piscine, on ne peut saisir la réalité en s'attachant à la plus petite phase du mal comme si elle était réelle.
Si une personne vient à découvrir de la haine chez son semblable, elle doit se demander si c'est là une bonne chose. Or, la haine n'étant certainement pas bonne, elle n'est pas réelle. Son image fausse et hideuse doit être entièrement chassée et effacée de la pensée. Si l'on discerne de la méchanceté, il faut la traiter de la même façon. Il en est de même pour la jalousie, le doute, la perfidie, la cupidité, la crainte, la ruse, etc., qu'ils se présentent comme constituant notre propre pensée, ou la conscience de quelqu'un d'autre. La lutte entre le bien et le mal doit être menée jusqu'à ce que le bien remporte la victoire dans notre vie. Le bien est notre étalon pour évaluer la réalité et la démonstration. Le bien qui est vécu peut pénétrer, et pénétrera, les ténèbres entourant apparemment le mal.
Dans son Message to The Mother Church for 1901 notre Leader dit (p. 10): « Sur le sombre passage du péché, de la maladie et de la mort, l'Amour divin jette un pont — la justice du Christ,sa réconciliation, par quoi le bien détruit le mal; et la victoire sur le moi, le péché, la maladie et la mort est remportée selon le modèle donné sur la montagne. C'est là travailler à notre salut, car Dieu agit de concert avec nous jusqu'à ce qu'il ne reste rien qui doive périr ou être puni, et que nous pénétrions graduellement dans la Vie éternelle. »