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Réfléchir, et non réagir

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1964


La lumière solaire est une émanation. Elle brille à la fois sur le beau et le sordide sans discrimination ni répugnance, mais avec quels effets différents ! Le même rayon de lumière et de chaleur qui fait épanouir une fleur, recroqueville les feuilles mortes.

Comme expression de Dieu, nous devons aimer aussi spontanément que le soleil brille, impartialement, sans restriction, laissant cet amour spirituel mettre à jour la perversité aussi bien que la vertu.

Jésus dit, dans l'espoir d'amener les disciples à accepter plus largement la nature universelle des bienfaits de Dieu, la Vérité (Matth. 5:45): « Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. »

La Science Chrétienne [Christian Science] présente le christianisme de Jésus comme une Science exacte et enseigne qu'il y a identité entre la conception dans laquelle Dieu est considéré comme l'Amour, et celle qui en fait le Principe, la source de la loi juste. Le véritable amour n'est donc jamais négatif ni apathique; il fait ressortir l'individualité spirituelle parfaite de l'homme, et en même temps il dévoile la corruption pour l'effacer. La loi divine protège ce qui est juste et met fin à ce qui est erroné.

Jamais le pouvoir de l'Amour reflété n'a été démontré plus abondamment que dans l'œuvre et la vie de Christ Jésus. La Vérité qu'il personnifia rendit la santé, effaça la maladie, multiplia la nourriture, ressuscita les morts, sapa les fondements de l'hypocrisie et du ritualisme. Son amour fut la réalité qui détruisit l'illusion du mal aussi facilement que l'aube dissout les ombres de la nuit. Les maux de la société qui naissent de l'attachement aux choses de ce monde, de la domination ecclésiastique et de la vanité furent stigmatisés par notre Modèle admirable.

Mais le Maître ne réagit jamais à la malveillance; jamais il ne se laissa prendre au piège d'entrer dans des discussions prolongées à propos du mal. Grâce à sa connaissance de l'infinitude de Dieu et parce qu'il « élevait le Christ », l'idée spirituelle de filialité, dans sa conscience, il put annuler le péché, la maladie et même la mort. Jésus fut avec constance un reflet de Dieu. Les Scientistes Chrétiens cherchent à suivre son exemple, car ils savent que c'est la seule façon de trouver régénération et guérison permanentes.

Mrs. Eddy déclare dans Science et Santé (p. 259): « La nature divine fut le mieux exprimée en Christ Jésus, qui projeta sur les mortels le reflet plus vrai de Dieu, et éleva leurs vies plus haut que ne le permettaient leurs pauvres modèles de pensées, — pensées qui représentaient l'homme comme étant déchu, malade, pécheur et mourant. » Et elle ajoute cette explication: « La compréhension-Christ de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite, — Dieu parfait et homme parfait, — comme base de la pensée et de la démonstration. »

Aimer aussi spontanément que le soleil brille a pour effet de projeter « le reflet plus vrai de Dieu » sur ceux qui nous sont chers, aussi bien que sur ceux dont les actions nous sont incompréhensibles, tempérant ainsi les fausses croyances avec lesquelles les mortels se sont identifiés à tort, avant d'en terminer finalement avec elles.

De quelle façon péremptoire ce fait est illustré dans la dernière rencontre de Jésus avec Judas ! Après avoir été trahi pour quelques pièces d'argent, le Maître accueillit le traître par cette simple question (Matth. 26:50): « Mon ami, c'est donc pour cela que tu es ici ? » Il n'y avait dans ces mots ni ressentiment, ni désir de résister, ni reproche, ni défaite. Mis en présence d'un tel reflet de l'Ame, la cupidité, l'ingratitude et la déloyauté voyaient leur terrifiant néant dans toute sa profondeur, et cette dépravation personnifiée n'avait plus d'autre alternative que de méditer sa propre destruction.

Les Scientistes Chrétiens s'efforcent de refléter Dieu et de toujours être insensibles à ce qui est charnel, car y réagir implique généralement que nous soyons amenés à avoir affaire à des personnalités ou des possessions matérielles. Se réfléchir en l'homme et l'univers est l'activité incorporelle de l'Entendement. Avoir une réaction entraîne à des collisions mentales et à des répercussions désagréables. En se réfléchissant, la divinité rend manifestes les bienfaits ininterrompus et la sérénité dont elle entoure l'existence humaine, la sanctifiant et la protégeant.

Entre la constance de la réflexion spirituelle et l'animalité inconstante de la réaction il y a un abîme infranchissable. Ce sont des états de conscience différents, des mondes différents, qui n'ont entre eux ni affinité ni rapport. Nous lisons dans Science et Santé (p. 283): « La matière et ses effets — le péché, la maladie et la mort — sont des états de l'entendement mortel qui agissent, réagissent, et puis s'arrêtent. Ce ne sont pas des faits de l'Entendement. Ce ne sont pas des idées, mais des illusions. »

L'ergotage est une réaction qui obscurcit la réflexion du Christ. Il est rarement indiqué de discuter sur la base d'un mensonge. Ou bien la controverse nous fait tomber au niveau de l'erreur, ou bien elle tend à établir l'identité entre l'erreur et la Vérité. L'inharmonie ne doit pas être ainsi honorée. Mais nous pouvons en élevant notre pensée jusqu'à la réalité spirituelle et en aimant Dieu pardessus tout, obéir à l'injonction du Maître (Matth. 5:16): « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux. »

Un Scientiste Chrétien découvrit un jour une petite grosseur sur son épaule, mais il n'y prêta pas attention, la jugeant sans importance. En peu de temps, cependant, elle avait doublé de volume. Se rendant compte qu'il avait là une occasion de démontrer la Vérité dans le domaine physiologique aussi bien que dans celui des relations et des affaires humaines, le Scientiste accepta le conseil amical qui lui fut donné de s'appliquer à aimer aussi spontanément que le soleil brille, avec autant de diligence qu'en met le musicien à faire des exercices sur son instrument.

Sa reconnaissance envers Mrs. Eddy renforça sa résolution; sa foi dans le bien l'incita à procéder à l'examen de ses pensées et à cultiver la perception spirituelle; avec l'humilité vint la paix. En l'espace d'une semaine cette grosseur qui jusqu'alors avait eu un développement rapide tomba, et ne reparut jamais.

Ceux qui suivent le Christ, la Vérité, s'en remettent à la réflexion du bien pour bannir le mal et mettre en lumière l'œuvre parfaite de Dieu.

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