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L'unique substance

[Original en français]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1964


Aussi longtemps que nos croyances semblent nous lier à des corps physiques mortels, nous ne sommes jamais satisfaits, jamais heureux, car notre véritable identité d'enfants de Dieu nous semble un mystère impénétrable.

Toutes nos mésaventures nous viennent donc de ce que nous ne réalisons pas que Dieu est avec nous. Cependant, la présence de Dieu remplit tout l'espace, aussi bien celui qui nous entoure que celui dont s'occupent les astronomes. Il devrait donc nous sembler naturel de nous sentir en Dieu, au lieu de nous croire obligés de Le rechercher, comme si l'Esprit pouvait être ailleurs que partout.

Reconnaître, comme il se doit, Dieu pour le seul créateur nous fournit le moyen d'être sûrs que nous vivons en Lui. Si Dieu, le Tout-en-tout, n'était pas partout, s'Il n'était pas le seul créateur, si plusieurs dieux se partageaient le gouvernement de l'univers, que pourrions-nous attendre du régime auquel nous devrions nous résigner ? Mais le fait est qu'il n'y a pas d'autre présence que celle de Dieu et que cette seule présence constitue forcément l'unique substance de toute la création; c'est là le seul fait qui compte.

Mrs. Eddy dit à la page 468 de Science et Santé: « La substance est ce qui est éternel et incapable de discordance et de décomposition. » Et elle ajoute plus loin: « L'Esprit, synonyme de l'Entendement, de l'Ame, ou de Dieu, est la seule substance véritable. L'univers spirituel, y compris l'homme individuel, est une idée composée, reflétant la substance divine de l'Esprit. »

Comprenons-nous vraiment cette vérité que l'homme individuel reflète « la substance divine de l'Esprit » ? Pareille affirmation est digne d'être saluée par toute la famille humaine comme une incomparable source de bénédictions infinies. Considérée attentivement, elle peut nous montrer que chacun de nous est aussi inséparable de l'Esprit divin que le reflet d'un paysage dans la limpidité d'un lac est inséparable de l'original.

Autrefois, j'aurais éprouvé une vive indignation si j'avais entendu dire que Dieu était substance. Dans le passé, Dieu me semblait être inaccessible. Ses rapports avec les humains, à mes yeux, tenaient de l'utopie. En règle générale je n'osais prononcer Son nom qu'en des circonstances extrêmement pénibles ou tragiques, pour implorer Sa miséricorde. Aujourd'hui, grâce aux explications de la Science Chrétienne [Christian Science], il me serait difficile de dire combien je suis heureux que Dieu soit devenu compréhensible pour moi comme substance.

Une vue juste de la substance comme n'ayant avec la matière ni parenté ni aucun point de ressemblance, est nécessaire pour éprouver la joie de savoir que nous sommes sans cesse en contact avec Dieu, où que nous nous trouvions et quelles que soient les conditions auxquelles nous nous croyions soumis. L'importance de reconnaître que la substance est partout se révèle pour nous tous de façon pratique, dans la simplicité avec laquelle se produisent nos démonstrations du pouvoir de la vérité spirituelle.

L'expérience suivante illustre ce point: Constatant que l'état de mes finances accusait un mouvement de baisse très marqué, et ne pouvant compter sur aucune probabilité de redressement dans un avenir proche, je me trouvai un jour en proie à une vive inquiétude. Après quelques instants de pénible perplexité, mon extrême besoin de réconfort m'incita à changer brusquement le cours de mes pensées.

Il me revint alors que j'avais lu quelques jours auparavant, dans Science et Santé, un passage qui m'avait fortement impressionné. Le retrouvant à la page 516, je lus: « La substance, la Vie, l'intelligence, la Vérité et l'Amour qui constituent la Divinité, sont réfléchis par Sa création; et lorsque nous subordonnerons le faux témoignage des sens corporels aux faits de la Science, nous verrons partout cette vraie ressemblance et réflexion. »

Le mot « partout » sembla jaillir du texte pour éclairer mes ténèbres mentales à la façon d'un puissant feu de joie, avec un éclat tel que mon angoisse se dissipa, remplacée aussitôt par un sentiment de bonheur. Je me vis tout entier englobé dans le « partout » de « la substance, la Vie, l'intelligence, la Vérité et l'Amour qui constituent la Divinité. » Dans cette situation toute de clarté, je n'étais plus un mortel aux prises avec des lois arbitraires indifférentes aux besoins des individus. J'étais moi-même un reflet de la substance de la Divinité; j'étais inséparablement un avec elle.

Y eut-il, tout de suite après cela, une manifestation quelconque propre à me donner satisfaction dans le domaine des réalisations concrètes ? Non; mais il y eut quelque chose de beaucoup préférable, à savoir, une assurance inébranlable que le bien ne peut manquer de s'exprimer et que la substance dont il est la manifestation, chère à ceux qui le réclament, s'accompagne toujours de l'expression de la vie et de l'intelligence pour nous procurer tout ce qui est nécessaire à l'enrichissement de nos existences

Cette expérience, en me libérant d'un lourd fardeau mental, fut pour moi comme la confirmation vivante des paroles de Paul (I Cor. 6:19): « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous ? » En outre, je puis ajouter que, bientôt après cela, plusieurs petites libéralités inattendues qui m'arrivèrent, contribuèrent à me remettre à flot pendant les jours qui suivirent.

Notre Maître, Christ Jésus, savait si bien qu'il pouvait compter en tout temps sur la munificence divine et ce, parce que la substance du bien remplit l'infini, qu'il pouvait trouver de la nourriture pour des milliers de gens en des endroits où, au sens humain, il n'y avait d'autre issue que de se résigner au dénuement et à la faim. Quand il dit à ses disciples (Matth. 10:7): « Sur votre route, prêchez et dites: Le royaume des cieux est proche », n'était-ce pas dans l'intention de faire comprendre à nous, aussi bien qu'à eux, que la substance même de toute la bonté divine est à la portée de tous ceux qui sont décidés à revendiquer leurs droits spirituels comme fils de Dieu ?

Le jour où l'humanité comprendra l'importance considérable que présente pour elle l'unité de la substance, l'aurore de temps nouveaux se lèvera sur la terre où, comme il l'est annoncé dans l'Apocalypse (21:4): « Il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance; car les premières choses auront disparu. »

C'est ce jour-là que la Science du Christ a pour mission d'amener au monde, et si nous pratiquons cette Science avec consécration, il n'y a pas à craindre que son avènement soit précédé de calamités, telles que des destructions massives. Le goût de la vérité spirituelle se répand dans le monde. Développé dans le climat salutaire de l'amour fraternel par l'activité patiente et sage de la Science, il conquerra finalement notre planète, et triomphera des ultimes convulsions du mal.

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