La Science Chrétienne [Christian SciencePrononcer 'kristienn 'saïennce.] est en désaccord avec la croyance généralement répandue selon laquelle l'homme doit mourir pour devenir immortel et atteindre cet état spirituel que Christ Jésus a appelé le royaume des cieux. Si une telle croyance correspondait à la vérité, la mort serait un avantage, une expérience à désirer et à rechercher. Le fait que les êtres normaux résistent à la mort, qu'en général ils font appel à toutes sortes de remèdes d'ordre médical ou autre pour l'éviter, et qu'ils en redoutent la venue, montre que l'humanité rejette intuitivement la croyance que la mort puisse avoir une implication spirituelle quelconque.
Refuser sur le plan médical ce qu'on accepte sur le plan théologique est d'un illogisme évident pour le Scientiste Chrétien: la théologie de la Science Chrétienne reconnaît que la mortalité est le contraire de la Vie, Dieu, et la cause de tous les maux que peuvent éprouver les humains.
Celui qui est scientifiquement chrétien résiste à la mort avec chaque parcelle de compréhension qu'il a déjà démontrée, sur la base que la Vie est impérissable et que l'homme est l'image et la ressemblance de la Vie. Il sait que la mort sera complètement abolie quand tous les hommes exprimeront l'esprit du Christ, ou spiritualité, avec une puissance suffisante pour dompter le sens mortel de l'existence. Il fait tous ses efforts, jour après jour, pour détruire ce sens mortel et s'élever au-dessus des frictions, des péchés et des craintes qui conduisent à la mort. Il contribue ainsi à la solution du problème universel qu'est la mortalité.
Jésus a dit (Jean 8:51): « Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. » Paul écrivait (I Cor. 15:26): « La mort est l'ennemi qui sera détruit le dernier. » Si la mort était une expérience spirituelle, le Maître n'aurait pas ressuscité les morts, ni vaincu la mort par sa propre résurrection, prouvant que mourir n'est pas conforme à la volonté de Dieu. Paul n'aurait pas non plus qualifié la mort d'ennemi.
Mary Baker Eddy dit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 368): « Ni le mal, ni la maladie, ni la mort ne peuvent être spirituels, et notre croyance matérielle à ces choses disparaît en proportion de notre croissance spirituelle. » Nous pouvons évaluer cette croissance à la capacité que nous avons démontrée de détruire instantanément les manifestations de la mortalité chez les autres: les croyances de maladie ou de mort auxquelles ont succombé nos semblables. C'était l'ordre naturel dans la grande démonstration de notre Maître sur la mortalité, et il doit en être de même pour nous. On ne peut passer instantanément de la faiblesse spirituelle à la démonstration de la vie immortelle en Dieu. Pas à pas, il nous faut arriver à exercer un pouvoir souverain sur la mortalité.
Il est dangereux de croire que la mort puisse avoir une nature spirituelle, car le genre humain serait amené par là à se plier à un pouvoir qui s'oppose à Dieu, pouvoir qui se manifeste seulement dans la mesure où l'humanité lui permet de la dominer. La résistance spirituelle à la mortalité par contre, accroît la capacité de l'humanité à prouver que l'immortalité est la vérité de l'être de l'homme, et que la mort est hors de la réalité.
La Science Chrétienne [Christian Science] rend clair le fait que c'est le péché, l'ignorance de Dieu, la crainte, et la croyance générale, qui amènent la mort, tandis que l'absence du péché et de la crainte, et la connaissance de la vie spirituelle, nous font progresser au point de ne plus accepter cette illusion matérialiste et athée. Et l'absence du péché dans ce cas veut dire être affranchi de la croyance païenne à la mortalité aussi bien que se soumettre aux lois de Dieu.
Mrs. Eddy dit dans Unité du Bien (p. 29): « L'Esprit ne pèche jamais, parce que l'Esprit est Dieu. Par conséquent, en tant qu'Esprit, l'Ame est sans péché, et elle est Dieu. Il n'y a donc pas de mort spirituelle, et il ne peut y en avoir. » Nous ne devrions pas, pour un seul instant, abandonner notre compréhension que l'homme créé par l'Ame à sa ressemblance n'est pas soumis au péché ni à la mort, et accepter la croyance que l'existence de l'homme est temporelle, charnelle, et soumise à ces maux. Le sens immortel de la vie vient seulement lorsque l'esprit du Christ est vécu au plus profond de la conscience et qu'il se manifeste au sens humain par le pouvoir spirituel exercé sur les mauvaises croyances.
Selon la Science Chrétienne [Christian Science] la mortalité est un rêve, un état mesmérique de l'entendement, et le remède consiste dans l'éveil spirituel à la présence de notre moi immortel, intact dans l'Esprit et n'ayant aucune conscience de quoi que ce soit d'extérieur à la Vie éternelle. Le plus léger penchant à désobéir aux lois qui nous enjoignent d'aimer Dieu et notre prochain, toute trace d'engourdissement spirituel, l'ombre même d'une crainte ou d'une ignorance de la Vérité, devraient être combattus comme des ennemis de notre vie réelle, qui est immortelle, et où ils n'ont pas de place. Cette lutte caractérisera nos progrès pas à pas hors de la croyance à la mort jusqu'à ce que nous démontrions finalement la grande promesse du Maître (Jean 11:26): « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. »
