Quand je suis tentée de douter que je suis guidée par Dieu, je n'ai qu'à me rappeler que Sa main s'est posée sur mon enfance pour me donner ce dont j'aurais besoin beaucoup plus tard.
Bien qu'ils fussent de braves gens, mes parents ne semblèrent jamais penser à Dieu d'une manière ou d'une autre et ils ne jugèrent pas nécessaire d'envoyer leurs enfants à l'École du Dimanche. Je décidai une fois d'examiner par moi-même les diverses croyances religieuses des églises de notre voisinage. Après avoir assisté une ou deux fois aux services de chaque dénomination, aucune d'elles ne réussit à m'attirer et je cessai peu à peu d'y aller.
Puis, à l'âge de dix ou douze ans, je trouvai un Christian Science Sentinel à un arrêt d'autobus. Ce qu'il contenait me sembla magnifique et j'espérais que c'était vrai; mais je fus dissuadée d'y prêter plus d'attention parce qu'un membre de ma famille me dit que la Science Chrétienne était une religion de fanatiques.
Je grandis avec le sentiment que le monde devait contenir un élément de beauté et une signification, mais cela me semblait insaisissable, échappant sans cesse à ma vue. Je me sentais toujours malade et je souffrais d'une constipation chronique. Je finis par ne plus vivre que de café et de toasts, ayant consulté des docteurs et essayé des régimes sans succès.
Je n'étais pas bien et j'étais insatisfaite de moi-même. Je me sentais privée et manquant d'amour; j'étais si malheureuse avec mon sentiment désespéré de l'existence que le suicide m'apparaissait comme la seule solution de mes problèmes.
C'est alors que le faible souvenir de ce périodique de la Science Chrétienne, que j'avais trouvé environ quinze ans auparavant, vint me sauver. Je réussis à trouver une Salle de Lecture de la Science Chrétienne et là j'obtins l'adresse d'une praticienne. Ce fait me remplit encore maintenant d'étonnement, parce que je n'en avais jamais entendu parler auparavant.
Dès que la praticienne se mit à parler, je sus qu'elle n'énonçait pas d'opinions personnelles; mais la vérité. Je me souviendrai toujours de son regard qui exprimait l'intégrité, l'amour et la conviction.
Elle me présenta une nouvelle conception de la perfection intacte de l'homme, qui reflète Dieu et que l'erreur ne touche pas. Elle me fit comprendre clairement que je devais laisser l'erreur s'en aller, abandonner la crainte que j'en avais et reconnaître le contrôle complet que Dieu exerce sur l'homme. Grâce à ses explications, je pus comprendre que Dieu prenait réellement soin de moi.
A la page 266 de Science et Santé, Mrs. Eddy cite cette affirmation: « La dernière extrémité de l'homme est l'opportunité de Dieu. » Je rentrai chez moi, jetai toutes mes pilules et tous mes remèdes et j'attendis ma guérison, qui survint quatre jours plus tard.
Si cette première guérison me semble si importante, c'est parce qu'elle a changé toute ma conception du monde. Je pourrais énumérer une liste de guérisons et d'autres bienfaits dont je suis reconnaissante. Cependant, ce que la Science Chrétienne m'a donné de plus important, c'est la connaissance réconfortante qu'en tous temps je puis me détourner de mon occupation et reconnaître la présence de Dieu, sachant qu'Il m'est plus proche que mes propres mains.
Pour aimer la Science Chrétienne, il faut être reconnaissant de ce que Mrs. Eddy, qu'on ne peut séparer de son œuvre, a eu la vision spirituelle et le dévouement qui lui ont permis d'expliquer à l'humanité la façon dont notre Maître, Christ Jésus, fit son travail de guérison; nous apprenons ainsi à l'imiter.— San Francisco (Californie), États-Unis.
