Il est intéressant de remarquer que nombre d'écrivains, de nos jours, tournent leur attention vers Dieu, non pas nécessairement pour nier l'existence d'un Être suprême, mais de toute évidence pour soulever le problème. Ce fait n'est bien entendu que l'indice d'une interrogation universelle.
Il fut un temps où l'on aurait évité de se poser une telle question considérée comme irrévérencieuse, où il ne serait pas venu à l'esprit de douter de l'existence d'une cause première dont se déduit la nature de l'effet. Il est possible que l'attitude actuelle d'interrogation critique soit le signe d'un désir réel de comprendre cette relation de cause à effet. S'il en est ainsi, celui qui s'interroge sera conduit à un concept de Dieu et de Sa création qui lui donnera satisfaction. Évidemment les Scientistes Chrétiens croient qu'une telle recherche serait incomplète si elle n'incluait une investigation approfondie de la Science Chrétienne, c'est-à-dire à la fois de sa théorie et de sa pratique.
Le raisonnement le plus superficiel confirme le fait qu'un effet doit avoir une cause. De même, une cause doit avoir un effet. Un tel raisonnement conduit à la conclusion que dans un univers intelligemment conçu, il doit y avoir un rapport continu entre cause et effet. Avec un tel rapport la loi est invariable, et le Principe divin une nécessité.
En accord avec cette loi immuable, l'effet ne peut être que ce que sa cause le fait, et ne peut faire que ce qu'elle lui fait faire. Bien plus, l'effet doit être représentatif de sa cause, être en accord total avec elle, incapable de modifier leur rapport, et aucun dessein ou volonté contraire ne doit être capable de le changer non plus.
Dans un univers intelligemment organisé il n'y a ni pouvoir ni influence contraires susceptibles de supplanter la seule cause première, d'usurper ses prérogatives ou d'avoir la prétention de renverser l'autorité de ce qui produit l'effet, en prédétermine l'objet, et le met à même de remplir ce but.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 207): « Il n'y a qu'une cause première. Donc il ne peut y avoir d'effet d'aucune autre cause, et il ne peut y avoir de réalité en quoi que ce soit qui ne procède pas de cette grande et unique cause. » C'est sur cette base que la Science Chrétienne guérit les malades, prouvant ainsi la véracité des faits fondamentaux que nous considérons ici.
Ceux qui mettent en doute l'existence de Dieu peuvent ne pas réaliser qu'ils mettent ainsi en doute l'existence de l'unique cause première servant à interpréter la nature de tout effet réel; cependant c'est ce qu'ils font.
Mettre en doute l'existence de Dieu revient à douter de sa propre existence. En tant qu'effet, l'homme doit être relié à une cause, qui est sa source. Une telle attitude amènerait également à mettre en doute le mobile divin de Christ Jésus; pourtant l'histoire des enseignements de ce représentant de Dieu sur la terre est incontestable.
Certains peuvent ne pas comprendre la portée de la vie du Maître. Ils peuvent ne pas saisir le sens et l'importance de ses paroles et de ses actes. Mais, bien que de nombreuses questions concernant le sens de sa mission demeurent pour eux sans réponse, ils consentent à lui décerner le titre de Sauveur, et à attendre, s'il en est besoin, qu'une illumination spirituelle plus grande leur permette de comprendre ce qui demeure obscur pour eux momentanément. L'auteur de l'Épitre aux Hébreux encouragea ses lecteurs à la patience, « afin qu'après avoir fait la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous a été promis. Encore un peu, bien peu de temps, et celui qui doit venir, viendra; il ne tardera point » (Hébr. 10:36, 37).
Dans cet âge de raison, chaque pas que nous faisons hors des limites des perceptions déjà acquises nous oblige à conserver un cadre rationnel pour nos découvertes, et c'est dans cette perspective que sera estimée la valeur des doctrines religieuses. Si elles ne peuvent supporter l'examen d'un raisonnement spiritualisé, nous devrons ou bien garder nos croyances religieuses avec une foi aveugle, ou bien y renoncer sans pouvoir rien mettre à leur place, même s'il nous faut alors rester dans une sorte de vide religieux.
Ce n'est pas un raisonnement sensé qui empêche les gens de jouir des bienfaits de la Science Chrétienne, avec ses disciplines salutaires et ses preuves satisfaisantes; c'est l'ignorance, les préjugés, l'attachement regrettable à la tradition, la tendance à défendre des concepts religieux préconçus même s'ils ne résistent pas à l'examen d'un raisonnement spiritualisé.
De nombreuses personnes sont amenées de nos jours à faire un choix. C'est là pour elles une merveilleuse occasion de prendre en considération la Science Chrétienne. Toutefois cela ne leur sera d'aucune utilité si leur recherche n'est pas axée sur la démonstration mais sur la discussion ou la dispute.
La raison ne s'oppose pas aux enseignements de la Science Chrétienne, parce que cette Science n'emploie pas « les discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais... ceux qu'inspire l'Esprit, exposant les choses spirituelles dans un langage spirituel » (I Cor. 2:13).
Nous lisons à la page 275 de Science et Santé: « Le point de départ de la Science divine est que Dieu, Esprit, est Tout-en-tout, et qu'il n'y a pas d'autre puissance, ni d'autre Entendement, — que Dieu est Amour, et partant, Il est Principe divin. » Et le paragraphe suivant poursuit: « Pour saisir la réalité et l'ordre de l'être dans sa Science, il vous faut commencer par considérer Dieu comme le Principe divin de tout ce qui existe réellement. »