La Science Chrétienne nous enseigne que tout ce qui est mal n'a pas d'existence réelle et doit être considéré comme néant. En conséquence de cette révélation nous sommes amenés à considérer le bien comme étant seul réel. Dans l'existence courante où l'on est journellement témoin de situations discordantes, il peut paraître difficile de soutenir cette façon de voir. Mais la Science Chrétienne nous vient en aide en nous montrant l'inutilité absolue d'associer le mal au bien, que ce soit à titre d'auxiliaire ou de concurrent du bien.
Nous lisons dans l'allégorie d'Adam et d'Ève que Dieu mit Adam en garde contre la tentation de croire à la réalité du bien et du mal, en lui disant: « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin. Mais tu ne mangeras pas des fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal; car, du jour où tu en mangeras, tu devras mourir » (Gen. 2:16, 17).
Il est regrettable que l'humanité ne tienne pas toujours compte de cet avertissement, et que la société, en général, se plaise à exhiber des dispositions à donner plus de poids au mal qu'au bien.
L'importance de considérer le mal comme égal à zéro ne devrait échapper à personne. Mrs. Eddy écrit à la page 330 de Science et Santé: « La notion que le mal et le bien sont tous deux réels est une délusion du sens matériel, qu'annihile la Science. » Et elle ajoute: « Le mal n'est rien, ni chose, ni entendement, ni pouvoir. » Nous lisons dans le même livre (p. 368): « Le mal n'est que le contrepoids du néant. Le plus grand mal n'est que l'opposé hypothétique du plus haut bien. »
En raison du néant du mal, nous pouvons voir avec sérénité et confiance qu'en réalité nous ne pouvons pas plus être attaqués par les tentatives du mal, que le soleil ne peut l'être par l'ombre des nuages. Mais d'aucuns peuvent trouver difficile de comprendre que, malgré le néant du mal, l'expérience des mortels soit si souvent tourmentée par l'évidence de conditions et de circonstances qui semblent être des preuves de l'existence du mal.
Le Maître, Christ Jésus, éclaire ce problème au moyen de sa parabole de l'ivraie (Matth. 13:24–30). Il nous y montre que, bien que le mal, sous les apparences de l'ivraie, semble posséder une réalité nuisible, néanmoins, pour le maître du champ qui représente le chrétien scientifique, l'existence de l'ivraie ou du mal, est illusoire et ne peut donc être un sujet de crainte. C'est pourquoi le maître du champ ordonne qu'au moment de la moisson l'ivraie soit ramassée et mise à part pour être brûlée, réduite au néant auquel elle appartient.
Lorsque dans l'expérience individuelle ou collective, le mal semble dominer sous forme de souffrance, de pénurie, d'insécurité ou de quelque autre inharmonie, si nous nous souvenons de la leçon contenue dans cette parabole nous pourrons comparer à l'ivraie les erreurs qui nous tourmentent et déclarer, en répétant les paroles que Jésus prononça: « C'est un ennemi qui a fait cela » (Matth. 13:28). Et alors en continuant à utiliser le sens spirituel qui témoigne des perfections de la création divine, nous verrons que le bien seul possède le caractère de la réalité et de l'authenticité.
Il est toujours fructueux de méditer sur la perfection. Quelques minutes consacrées à cet exercice apportent à une conscience humaine une clarté qui en chasse aussitôt toutes ombres suspectes. Car la perfection est la nature même de Dieu. Il n'y en a qu'une. Étant infinie, elle ne laisse aucune place à l'imperfection.
Ces vérités se présentèrent un matin avec une telle netteté à la pensée de l'auteur, que tout y parut briller avec un vif éclat, si vif que la vie, non seulement de lui-même, mais de tout le genre humain, n'était que lumière et splendeur. Tout d'abord abasourdi par l'intensité de son émotion, il se demanda comment il devait utiliser le mieux possible l'enseignement contenu dans la vision. Peu à peu, cependant, en allant et venant et en s'occupant des choses familières, il réalisa qu'il ne s'était jamais senti aussi dispos, agile et joyeux.
Alors, tout réjoui, il se dit: « Comme c'est simple et comme c'est clair ! Rien n'a été changé dans les apparences du monde, et pourtant tout a un autre air ! Tout est plus beau, plus profond ! » Car auparavant, un fardeau d'humeur chagrine semblait s'être abattu sur lui et un lourd sens de découragement l'empêchait de lutter pour retrouver un peu de liberté mentale.
L'expérience lui laissa l'impression d'un renouveau plein d'heureuses promesses.
Quoi qu'il puisse nous arriver de fâcheux ou de douloureux, quel réconfort de savoir que dans la Science Chrétienne nous avons de quoi dissiper les mirages de l'erreur matérielle ! Il devrait nous devenir facile de nous reppeler toujours ces paroles de notre chère Leader (Science et Santé, p. 71): «Le mal n'a pas de réalité. Il n'est ni une personne, ni un lieu, ni une chose, mais simplement une croyance, une illusion du sens matériel. »