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Le grand fleuve, le fleuve de l'Euphrate

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1962


Dans le beau symbolisme de la Bible, le fleuve joue un rôle important. Pour les peuples de l'Orient aux terres arides, le fleuve représente une route de commerce, une voie de communication, une source d'irrigation qui assure la prospérité et l'abondance. Grâce à l'irrigation, la fertilité naturelle du pays produit la vie, les terrains incultes bourgeonnent et fleurissent, le désert se transforme en jardin. Le sol desséché devient une fontaine, et la chaleur du soleil ne cause plus la perte du fruit, mais sa maturité parfaite.

Le second chapitre de la Genèse décrit un fleuve puissant qui arrose le jardin d'Éden. N'est-ce pas le symbole du courant de la Vérité, qui de sa source éternelle déverse les bénédictions de l'Amour divin ? Comme pour illustrer le fait qu'aucune phase de l'expérience humaine ne se trouve hors de sa portée bienfaisante, ce fleuve se divise en quatre bras. Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, donne dans notre livre d'étude Science et Santé avec la Clef des Écritures, au chapitre intitulé Glossaire, une définition précise de ces quatre fleuves.

Le premier dont nous parle la Genèse (2:11) entoure un pays où il y a de l'or. Le Scientiste Chrétien sait que l'Eldorado si désiré de son espérance et de sa foi apparaît seulement lorsqu'il obéit avec vigilance au Premier Commandement, abandonnant les croyances de vie, d'intelligence et de satisfaction dans la matière et démontrant la Vie comme Esprit, Dieu.

Le second fleuve entoure le pays d'Éthiopie. Remarquons qu'à une époque où l'on ne tenait généralement aucun compte des droits de la femme, cette contrée fut dirigée par une lignée de reines au titre dynastique de Candace. A cette cour appartenait l'administrateur du trésor, personnage de grande autorité, qui, étant allé à Jérusalem pour adorer, y reçut le baptême chrétien de Philippe l'Évangéliste (voir Actes 8).

C'est sur les berges du troisième fleuve nommé Hiddékel que Daniel entendit dans un moment de désespoir accablant, au temps de la captivité d'Israël, le message angélique suivant (Daniel 10:19): « Ne crains point, homme chéri de Dieu; que la paix soit avec toi ! Prends courage, prends courage ! » Grâce à cet ange, il put se dresser sur ses pieds, s'élever à sa stature d'homme parfait en Christ, ayant retrouvé force et courage pour accomplir sa mission divine.

Le quatrième fleuve était l'Euphrate ; il occupait une place éminente dans l'histoire des Israélites. Avancé en âge et cependant sans postérité, Abraham eut la promesse qu'à lui et à sa descendance appartiendrait le pays situé entre le fleuve d'Égypte et le grand fleuve, le fleuve de l'Euphrate (voir Genèse 15:18). Des siècles plus tard, les Israélites reçurent l'ordre de pénétrer dans la Terre promise et de la posséder avec ses collines et ses vallées, de la mer au Liban et jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate (voir Deutéronome 1:7, 8; 11:24).

Mrs. Eddy définit l'Euphrate comme suit (Science et Santé, p. 585): « Euphrate (fleuve). La Science divine embrassant l'univers et l'homme; la vraie idée de Dieu; un type de la gloire qui est à venir; la métaphysique prenant la place de la physique; le règne de la justice. L'atmosphère de la croyance humaine avant qu'elle accepte le péché, la maladie ou la mort; un état de la pensée mortelle, dont la seule erreur est la limitation; finité; le contraire de l'infinité. »

Cette définition a une signification profonde. Comme pour d'autres, l'interprétation spirituelle est suivie de son opposé.

Considéré spirituellement, l'Euphrate correspond donc à la « Science divine embrassant l'univers et l'homme », la Science dont Mrs. Eddy, dans Miscellaneous Writings (p. 364), dit: « Elle n'est pas une recherche de la sagesse, elle est la sagesse: c'est la main droite de Dieu tenant l'univers — la totalité du temps, de l'espace, de l'immortalité, de la pensée, de l'extension, de la cause et de l'effet; constituant et gouvernant toute identité, toute individualité, toute loi et tout pouvoir. »

Cette vraie idée de Dieu révèle la Vie comme elle est divinement; elle s'élève de la physique à la métaphysique, où l'Esprit déroule sa splendeur, la Vie sa beauté, et où l'être vibre au rythme de l'Ame. Là, on trouve que l'homme ressemble à son Créateur, reflète l'état divin complet par lui-même, illustre l'Amour immortel. Les éléments terrestres discordants sont réduits au silence, les tensions et l'obscurité de la terre cessent et disparaissent. La lumière et la gloire de l'éternelle présence de l'Entendement proclament le règne de l'Ame.

Une étudiante de la Science Chrétienne médita de longues années la seconde interprétation du fleuve Euphrate, se demandant: « Qu'est-ce que “l'atmosphère de la croyance humaine avant qu'elle accepte le péché, la maladie ou la mort” ? Qu'est-ce que “l'état de la pensée mortelle, dont la seule erreur est la limitation” ? » Elle sentait instinctivement qu'il importait de comprendre ces choses et cependant la réponse semblait lui échapper.

Puis, un jour qu'elle recherchait dans la Bible des références pour le mot Euphrate et la piste qui, sur ce sujet, avait bien pu conduire Mrs. Eddy à sa révélation, elle découvrit un passage qui l'éclaira. L'Apocalypse décrit le bouleversement terrible et la fermentation morale qui accompagnent la destruction du mal et l'apparition du royaume céleste. Là, elle lut (16:12): « Le sixième ange versa sa coupe sur l'Euphrate, le grand fleuve; et le fleuve fut mis à sec, pour livrer passage aux rois venant de l'Orient. » L'Euphrate mis à sec ! Elle avait trouvé. C'était là, en effet, la « finité; le contraire de l'infinité ».

L'étudiante se mit à contempler sa propre expérience, sa jeunesse et sa vie d'adulte, sa compréhension de la Science Chrétienne croissant également en profondeur et en beauté; elle fit un retour sur ses années de santé presque constante, condition qu'elle avait acceptée avec reconnaissance et considérée comme garantie. A ce moment, elle semblait en lutte avec un problème physique.

Soudain, elle reconnut la subtilité de la suggestion mentale agressive murmurant: « Ta santé était le fait de ta jeunesse, tu peux la perdre. C'était simplement “l'atmosphère de la croyance humaine avant qu'elle accepte le péché, la maladie ou la mort.” »

Alors, instantanément, avec véhémence, elle se mit à déclarer: « Le fleuve de l'Euphrate qui est mien ne peut être asséché. Ma santé, ma vie, mon être, ont leur fondement dans la Science — ils sont établis sur la connaissance que Dieu a de Sa propre infinité — et cela est éternel. » Pour cette étudiante, ce fait réel continue de s'épanouir avec une conviction croissante: « Le fleuve de l'Euphrate qui est mien ne peut être asséché ! »

Ainsi, la seconde partie de la définition est aussi importante que la première, car une affirmation de la Vérité comporte aussi la négation de l'erreur. A la page 297 de Science et Santé, Mrs. Eddy oppose l'illusion de la santé à la vraie compréhension de la santé et remarque que même les croyances améliorées et meilleures de l'entendement mortel sont sans fondement. La compréhension spirituelle seule repose sur le roc du Christ, la Vérité.

L'assèchement de l'Euphrate est décrit avec justesse dans Science et Santé (p. 546): « “Une vapeur montait de la terre.” Ceci représente l'erreur comme sortant d'une idée du bien sur une base matérielle. »

Il y a un urgent besoin pour l'étudiant de la Science Chrétienne d'être diligent et d'étudier à fond la Bible et les œuvres inspirées de notre Leader, Mrs. Eddy. Il n'y a pas de position intermédiaire dans la Science Chrétienne; en avoir une notion superficielle, s'attacher à la réalité de la matière et chercher à démontrer le bien sur une base matérielle, n'est pas la Science.

En vérité, une croyance aveugle à la Science Chrétienne ou une notion purement intellectuelle de ce qu'elle est, présentent souvent des dangers, car cela mène à un sentiment de sécurité là où il n'y en a point, comme une théorie fragile induit en erreur celui qui voudrait construire un pont sans avoir compris les premiers éléments de cet art. L'étudiant doit aller jusqu'au bout du chemin; il doit reconnaître dans la Science Chrétienne la révélation totale et finale de la Vérité. Il doit se consacrer à l'étude approfondie des œuvres divinement inspirées de notre Leader.

L'étudiant sait qu'aucun de ces ouvrages précieux ne pourra jamais être changé. Rien ne peut y être ajouté, aucun mot, aucune affirmation en être retranchés, le style n'en saurait être ni amélioré ni altéré. Ces ouvrages renferment les affirmations complètes de la révélation finale de la Vérité. Ils sont la révélation de la Vérité par elle-même, dans sa pureté, comme Dieu l'a transmise à Mrs. Eddy.

C'est le devoir sacré de l'étudiant de chérir ces œuvres, de les étudier, de les méditer, de les aimer, de sorte que la profondeur de leur signification touche chaque fibre de son être, l'amenant à abandonner sa croyance à la matière et à reconnaître et démontrer la suprématie de l'Esprit. Alors il aura part à l'Euphrate réel, à la Science merveilleuse qui embrasse si richement l'univers et l'homme.

De plus, l'étudiant doit rejeter constamment les suggestions agressives et leurs prétentions qu'il est un mortel, que la Science Chrétienne ne peut le guérir ou ne le guérit pas, qu'il serait utile de mêler la médecine matérielle à la Science Chrétienne, désirable ou nécessaire de chercher son appui en dehors du pouvoir de l'Esprit, l'Entendement divin. L'étudiant honnête ne peut être attiré dans ces directions.

Remarquons que la grande cité de Babylone, fameuse par sa richesse, son luxe, sa sensualité et ses débauches, s'élevait sur les rives de l'Euphrate. Mais le Révélateur, qui vit l'Euphrate mis à sec, vit aussi la destruction et la chute de Babylone. Ce fut Babylone, le produit symbolique de l'erreur sortant « d'une idée du bien sur une base matérielle », qui emmena Israël en captivité. Le véritable Euphrate, qui a sa source en Dieu, bénit l'humanité par son courant de guérison et de liberté.

Vivant encore en captivité, le prophète Ézéchiel eut la vision de la terre chérie d'Israël (voir Ézéch. 40:2). Un homme — un ange — ayant à la main une canne à mesurer, le conduisit à travers le temple, lui en montrant la perfection, la beauté, la symétrie. Des fondations du temple jaillissait un fleuve qu'il lui fit traverser. Les eaux lui arrivèrent jusqu'aux chevilles, puis aux genoux. Elles grossirent de plus en plus et devinrent un fleuve large et puissant qu'on ne pouvait passer qu'à la nage.

Alors l'ange dit (Ézéch. 47:8, 9): « Ces eaux se dirigent vers le district oriental; elles descendront dans la plaine et entreront dans la mer » (métaphore faisant allusion sans doute à la mer Morte, où la salinité empêche toute vie), « et, lorsqu'elles se seront jetées dans la mer, les eaux de la mer en deviendront saines. Tout être animé qui se meut dans l'eau vivra partout où coulera le torrent. » Comme pour insister, il répète ce fait: « Il y aura de la vie partout où passera le torrent. »

Dans le chapitre final de la Bible, le Révélateur termine sa vision en décrivant « le fleuve des eaux de la vie, clair comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. » Et il ajoute (Apoc. 22:17): « L'Esprit et l'Épouse disent: Viens ! Que celui qui l'entend dise aussi: Viens ! Que celui qui a soif vienne ! Que celui qui veut de l'eau vive, la reçoive gratuitement ! »

Par l'œuvre consacrée de sa vie, notre bienaimée Leader nous a permis d'accepter cette invitation: le grand fleuve de la Science divine est ainsi accessible à tous.

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