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La démonstration de l'Amour dans les affaires de l'église

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1962


Tout praticien de la Science Chrétienne sait que souvent les discordes non aplanies dans les relations humaines sont la source des problèmes physiques, et avec quelle sûreté la démonstration de l'Amour apporte la guérison. Chaque membre de l'Église du Christ, Scientiste, reconnaît que l'amour est nécessaire dans les affaires d'église, parce que l'Amour démontré en pensée et en action fait la force d'une église filiale.

Il n'y a peut-être pas de plus grande exigence et de meilleure leçon pour les membres d'une église que d'apprendre à aimer leur prochain. Et aucune institution ne saurait aider plus puissamment les individus à l'apprendre qu'une Église du Christ, Scientiste, gouvernée démocratiquement.

Si nous reconnaissons cette grande bénédiction que notre église tient en réserve pour nous et que nous répondions à ses exigences avec courage et fermeté, nous apprendrons la plus grande leçon de notre vie. Si nous nous en détournions ou si nous nous en retirions en temps de difficulté, nous perdrions le plus grand bienfait que notre église nous accorde.

Comme nous l'apprenons dans notre travail d'église, le fait de refléter l'Amour ne signifie pas que nous puissions nous croire pleins d'amour et reprocher à notre prochain d'en manquer. Cela serait de la propre justification. L'amour véritable n'est pas une cordialité extérieure, tandis que le cœur est froid et l'esprit critique. Cela serait de l'hypocrisie. L'amour du prochain ne nous permet pas de tolérer les commérages et les rivalités, parce que le but de l'Amour est de guérir.

Quand nous en revenons à l'essentiel, il importe peu que l'édifice nous plaise ou nous déplaise. Il importe peu que nous approuvions les rideaux, la décoration florale, les solistes, les Lecteurs ou les décisions prises en assemblées. Toutes ces questions peuvent figurer parmi les affaires qu'une église doit traiter. Elles ne sont que d'un intérêt relatif. Ce qui compte, c'est dans quelle mesure nous démontrons l'Amour divin. Voilà ce qui permet à nos services de guérir et à nos visiteurs de devenir des membres utiles.

Si une question s'élève qui semble impliquer l'obéissance au Principe et que nous nous sentions appelés à prendre fait et cause pour le Principe, nous devrions nous rappeler que le Principe divin est l'Amour. La solution apparaîtra lorsque nous voudrons bien attendre patiemment et humblement, nous confiant en l'Amour pour élever la pensée des membres et leur montrer le chemin.

Christ Jésus affronta les pires faiblesses humaines, mais il leur fit toujours face avec amour. La parole patiente, le pardon, la pensée qui guérit, l'absolue fidélité envers Dieu, voilà ce qui caractérisait son ministère. Lors de la sainte Cène, devant l'épreuve la plus redoutable et le triomphe le plus complet, il lava les pieds de ses disciples et, selon le récit de Luc, leur dit (22:27): « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert. »

Jésus alla parfois prier seul sur une montagne, mais il ne rompit jamais le lien avec son petit groupe de fidèles. Il ne donna jamais lieu de penser qu'il avait dépassé sa mission d'aider son prochain. Il travailla avec amour, jusqu'à son ascension, avec et pour autrui. Il ne fut jamais trop affairé, trop chargé, trop exalté pour cesser de bénir son prochain. Quelle leçon aujourd'hui pour les membres de nos églises !

L'amour du Maître était si fidèle qu'il dissipait tous les nuages de haine, si tendre qu'il guérissait les malades et les mourants, si pur qu'il survécut au supplice de la crucifixion et prouva l'immortalité de l'homme. Mrs. Eddy décrit cet amour dans sa définition de « Gethsémané » (Science et Santé, p. 586): « Patience dans la douleur; l'humain cédant au divin; l'amour non payé de retour, mais restant toujours l'amour. »

Jésus comprit et mit en pratique la Science de l'Amour, la Science du Dieu parfait et de l'homme parfait à Sa ressemblance. Il savait comment chasser scientifiquement les suggestions du mal en reconnaissant leur irréalité et leur manque de fondement. Il vit la réalité de l'homme comme idée gouvernée par l'Amour là même où des mortels pleins de malice semblaient agir.

La Science Chrétienne nous donne la possibilité de pratiquer la même méthode rédemptrice de guérison chrétienne. Elle nous montre que pour dissiper les discordes dans les relations humaines la correction doit débuter en nous, même si le problème nous semble extérieur. Il nous faut toujours commencer par élever nos propres pensées vers la réalité de Dieu, de l'Amour omnipotent, et de l'homme à l'image pure et parfaite de l'Amour. Cette compréhension scientifique nous permet de remplacer les pensées de crainte, d'orgueil, de haine et d'égoïsme par les qualités issues de Dieu, comme l'humilité, la foi, la gentillesse, le désintéressement, qui expriment un amour semblable à celui du Christ. Une telle compréhension brise le mesmérisme de l'animosité et de la haine. Elle nous permet de voir, au-delà de l'illusion des entendements personnels en conflit, l'unité de l'Entendement et de l'Amour qui inclut tout.

Nous avons grand besoin de conformer notre pensée à l'Amour divin et de laisser l'Amour gouverner nos pensées et nos actions. Quand l'Amour triomphera dans nos pensées, il triomphera dans nos affaires.

Une étape essentielle dans la démonstration de l'Amour consiste à séparer le mal de l'individu. Si nous lions notre prochain au mal, qui porte un faux témoignage contre l'homme ? Si nous considérons notre voisin comme soupçonneux, agressif, inconsidéré, injuste, où ce concept erroné de l'homme s'estil logé ? Juste dans notre propre pensée ! Notre propre concept de l'homme nous déplaît !

Mrs. Eddy traite ce point dans Miscellaneous Writings (p. 8): « Pouvez-vous voir un ennemi, à moins que vous ne formuliez cet ennemi et qu'ensuite vous ne jetiez les yeux sur l'objet de votre propre conception ? »

La Science Chrétienne ne nous engage jamais à aimer ce qui est égoïste ou haineux. Au contraire, elle nous engage à voir que l'homme n'est jamais égoïste ni haineux, parce qu'il est la ressemblance de Dieu, déjà aimant et aimable.

Quand nous séparons le mal de notre concept du prochain, nous pouvons détruire le mal comme un mensonge impersonnel relatif à l'homme. Nous pouvons déclarer l'irréalité de toute suggestion qui se présente au seuil de notre conscience, prétendant que le mal peut gouverner l'homme. Nous pouvons maintenir notre propre compréhension que l'Amour crée et gouverne tout, et que le mal n'a aucun témoin.

Nous pouvons parfois craindre d'être à la merci de personnes ou de situations dont le contrôle nous échappe; d'être offensés, démolis ou frustrés par quelqu'un. Mais si nous acceptons ce fait comme vrai, ne croyons-nous pas à l'existence d'un pouvoir en dehors de Dieu ? Dans la Science, nous ne sommes jamais à la merci de ce qu'un autre peut dire, penser ou faire, parce que nous pouvons prouver que l'Amour, le Principe divin, est suprême et contrôle tout ce qui existe.

Croire qu'on nous fait tort, c'est croire à l'absence de la loi divine. Il nous faut maintenir que la loi de l'Amour divin est à jamais présente et suprême sur tout, sur nous-mêmes et sur notre église. Il faut de l'humilité pour admettre que l'Amour a tout pouvoir. Mais si nous comprenons ce grand fait et le maintenons avec fermeté, l'Amour nous délivrera de la discorde.

La Science révèle que l'Amour est le bien en pleine activité. L'Amour est le dissolvant universel. Il dissout la haine. Il neutralise la méchanceté. Il corrige l'injustice. Il annule les torts et guérit le cœur. Quand nous comprenons la loi de l'Amour et la laissons nous gouverner, elle nous fournit le moyen de nous protéger et de nous garder de tout ce qui pourrait nous nuire, nous enchaîner, nous priver de la paix. La bonté infinie de l'Amour compense pleinement toutes les injustices humaines.

Par tout cela, nous pouvons voir que la démonstration de l'Amour ne signifie pas la soumission à l'erreur ou la submersion de notre individualité. Au contraire, cette démonstration signifie l'établissement de notre domination sur l'adversité et la préservation de notre indépendance mentale.

Que l'Amour règne dans chaque cœur ! Voilà le pacte chrétien qui unit les vrais fidèles du Christ et les doue du pouvoir chrétien. Voilà l'essence de l'Église. Nous adorons correctement dans la mesure où nous reconnaissons un seul Dieu omnipotent, l'Amour, et laissons l'Amour diriger nos pensées et nos actions. Nous sommes baptisés dans la mesure où nous purifions nos cœurs des critiques, du ressentiment, de l'égoïsme, de la méchanceté, et de tous les défauts qui pourraient nous amener à réagir avec rancune aux péchés supposés d'autrui.

Nous participons à la communion dans la mesure où nous atteignons à la pure conscience divine qui témoigne de l'unité de l'homme avec l'Amour immuable, sa source. Nous mangeons le pain de la Vérité dans la mesure où nous rendons l'amour pour la haine. Nous buvons le vin de l'Amour dans la mesure où nous laissons l'esprit de l'Amour diriger notre vie quotidienne. C'est ainsi seulement que nous connaissons et commémorons l'apparition du Christ éternel dans notre expérience individuelle et dans nos affaires d'église.

C'est dans les instants de repentir et d'humilité, lorsque nous échangeons les impulsions égoïstes de l'entendement charnel contre l'affection spirituelle du Christ, que nous recevons vraiment la grâce de Dieu.

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