La qualité de membre dans une église filiale de la Science Chrétienne fournit une expérience spirituelle unique. Les pas simples et pleins de dignité divinement motivés qui conduisent à cette qualité, et s'y rattachent, apportent des occasions splendides de travailler harmonieusement avec d'autres membres qui partagent de semblables aspirations.
Dans une église filiale, l'activité se poursuit d'après les règles de procédure agréées, avec lesquelles les membres sont d'accord, certains que les standards de conduite moraux et éthiques, si on les accepte, contribuent à l'harmonie et au progrès de l'église. Tant que le but spirituel de l'Église est maintenu devant la pensée, tout ce qui fait partie d'une organisation prend sa juste place en aidant à réaliser ce but.
En général, les Scientistes Chrétiens acceptent le fait spirituel que l'homme est toujours un avec sa source divine, qui est Dieu, et qu'ainsi il est toujours parfait. Cependant, ils n'ignorent pas la croyance selon laquelle, humainement parlant, eux-mêmes et ceux avec lesquels ils sont associés sont dans des états et des phases différents de croissance spirituelle. Quand les membres travaillent ensemble en accord avec le Principe divin, l'Amour, leurs églises deviennent des laboratoires dans lesquels les relations humaines sont affinées, et elles revêtent une nature plus divine à mesure que les qualités divines sont exprimées humainement.
Dans le Livre de Job nous lisons (1:6): « Or, un jour, les fils de Dieu se présentèrent devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux. » Un terme pour définir Satan est « adversaire », le faux sens ou l'influence trompeuse qui peut quelquefois prétendre présenter des signes de confusion, de conflit, de désaccord dans une église filiale. Sous cette influence adverse, le faux sens personnel prend parfois des proportions anormales, et des personnes ou des groupes de personnes sont impliqués dans des situations qui ne sont pas en harmonie avec le Principe divin. C'est alors le moment pour les membres de faire ce que leur Leader recommande dans Science et Santé (p. 495): « Lorsque l'illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. »
Quand ceci est fait dans un esprit de prière et de façon conséquente, les difficultés sont généralement résolues, et l'unité de but et d'effort est rétablie. Si, cependant, l'erreur n'est pas abandonnée, si elle continue à se personnaliser, produisant des attitudes et des actes contraires au bien-être de l'église, la nécessité de faire observer les statuts peut imposer aux officiers le besoin de mesures disciplinaires. C'est le moment où l'esprit de Vérité et d'Amour est particulièrement nécessaire.
Quel que soit l'endroit où les gens travaillent ensemble dans un but commun, il y a une possibilité de malentendus et même de fautes. Ce fut le cas tout au long de l'histoire humaine. Jésus établit une règle pour faire face à de tels cas en ces mots (Matth. 18:15): « Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul; s'il t'écoute, tu auras gagné ton frère. »
Puis le Maître continua: « S'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire soit décidée sur la parole de deux ou trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église, et s'il refuse d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme le païen et le péager. »
Chaque membre, lorsqu'il se joint à L'Église Mère ou à l'une de ses filiales, accepte de rester fidèle aux Règles et aux Statuts de L'Église Mère ou aux statuts de l'église filiale, suivant le cas. Dans le Manuel de L'Église Mère par Mrs. Eddy, se trouve une section intitulée « Violation des Statuts » (Art. XI, Sect. 2), qui dit: « Tout membre qui est convaincu d'avoir violé l'une des Dispositions statutaires ou des Règles insérées dans ce livre, sera admonesté conformément à l'injonction biblique qui se trouve dans Matthieu, Chapitre 18, versets 15–17; s'il s'abstient d'accepter cette admonestation, il sera placé en période d'épreuve, ou s'il récidive, son nom sera rayé du registre de l'Église. »
La Section 4 de l'Article XI fournit une protection supplémentaire pour le membre en question: « Aucune poursuite disciplinaire au no de l'Église ne sera engagée avant qu'on ait observé strictement les exigences formulées par les Écritures (Matthieu 18:15–17), à moins qu'une Disposition statutaire, relative au cas envisagé, n'autorise une action immédiate. »
Les associations volontaires, et ceci comprend chaque Église du Christ, Scientiste, fournissent des possibilités pour le retrait et l'expulsion des membres, et c'est à l'honneur des Scientistes Chrétiens que l'action disciplinaire dans leurs églises soit si rarement nécessaire. Mais lorsqu'elle l'est, c'est la responsabilité de tous les intéressés de chercher la direction divine à chaque pas.
En raison de ce qui paraît être le peu de maturité spirituelle des membres, il est possible que des différences d'opinions puissent s'élever. Ceux dont la responsabilité est de faire obéir aux statuts d'une église dans laquelle l'action disciplinaire est nécessaire doivent venir à bout effectivement, dans leur propre pensée, de l'influence adverse du magnétisme animal tel qu'il est exposé par Mrs. Eddy à la page 484 de Science et Santé. Voici ce qu'elle déclare: « Le magnétisme animal est l'action volontaire ou involontaire de l'erreur sous toutes ses formes; c'est l'antipode humain de la Science divine. » La pensée des membres doit être libérée de cette action disruptive de l'erreur, libérée de l'esprit de vengeance, de la condamnation, de la propre justification, et autres choses du même genre. Alors ils peuvent voir clairement comment traiter le cas, au bénéfice de tous les intéressés.
La parabole de l'enfant prodigue illustre de façon dramatique les manœuvres de l'influence adverse mentionnée ci-dessus, et comment elle fut vaincue. On ne parle pas de la possibilité de prière fervente et de vigilance du père pendant l'absence de son fils. Mais dans son tendre accueil lors du retour du fils, un accueil qui ne renfermait aucun désir de mesures punitives, il semble bien qu'il l'attendait. Dans cette réintégration il y eut une joie réciproque; le père était aussi heureux que le fils de voir cette rupture complètement guérie.
Écoutez une autre parabole du Maître (Luc 15:4, 7): « Quel est celui d'entre vous qui, ayant cent brebis, s'il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres au désert, pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ?... De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance. »