La compréhension pure, divine et spirituelle porte toujours des fruits. Les Scientistes Chrétiens du monde entier se réjouissent de ce que la pensée qui reflète Dieu participe de la nature de l’Esprit éternel où il n’y a pas de disette. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, dit en parlant de ce qu’on peut appeler les fruits de la pensée spirituelle (p. 129): « Ce sont là Ses verts pâturages, le long des eaux tranquilles, où la foi s’élève, se développe, se raffermit et exulte. »
Parce que l’humanité est douée de conscience, l’abondance et la satisfaction sont dès à présent à la portée de tous, grâce à la pensée spirituelle. La Science Chrétienne affirme que la domination ultime sur la disette est assurée, parce que la conscience, qui est reconnue comme étant fondamentale pour l’être réel, est Dieu, l’Entendement divin, parfait. L’homme, la ressemblance de Dieu, reflète cet Entendement. Le pouvoir de penser juste donne à chaque individu la promesse et la capacité de récolter les fruits qui viennent d’une pensée spirituelle enrichissante.
Aucun chant n’est peut-être aussi connu et autant aimé que le Psaume vingt-trois. Les promesses qu’il contient répondent au désir universel de réconfort, de paix, de justice, de vie éternelle, de sécurité et d’abondance. Ces paroles: « ma coupe déborde », nous donnent incontestablement l’assurance que nous serons complètement satisfaits.
Pendant un moment, la beauté des promesses contenues dans ce Psaume, aisément comprises et acceptées, éclipsa pour l’auteur le premier verset qu’elle considérait uniquement comme une introduction: « L’Éternel est mon berger; je n’aurai point de disette. » Les mots « je n’aurai point de disette » ne représentaient pour elle que l’assurance d’obtenir un abri, et des ressources sûres. Grâce à une meilleure compréhension de la Science Chrétienne, elle se rendit compte que la discipline mentale serait nécessaire si elle voulait voir infailliblement se manifester dans ses affaires humaines les effets de cette prévoyance divine.
Elle perçut clairement que l’entière satisfaction promise dans les versets qui suivent, apparaîtrait dans notre existence individuelle dans la mesure où nous comprendrions spirituellement la déclaration qui précède ces versets. Puis elle vit comment la promesse contenue dans ces cinq mots, et qui inclut tout, se manifesterait dans la vie quotidienne. Cette promesse serait accomplie grâce au point de vue divin de la pensée qui accepte pleinement l’omnipotence du bien éternel.
Notre pensée doit manifester l’abondance du bien que nous voulons obtenir. Emmanuel, ou « Dieu avec nous », est en même temps le bien avec nous. Désirer des choses matérielles, ou passer son temps à souhaiter égoïstement des bienfaits humains, c’est entretenir en nous le sentiment que quelque chose nous fait défaut, car c’est nier la toute présence de Dieu. Ce qui semble nous arriver, que ce soit une bénédiction ou une privation, provient de notre façon de penser. Comprenant ceci, le sage auteur des Proverbes dit en parlant de l’homme (Version Segond, 23:7): « Il est tel que sont les pensées dans son âme. »
Sans aucun doute, la bonne volonté empreinte d’amour envers les hommes et une bienveillance constante sont essentielles pour guérir. Lorsque nous sommes animés du désir sincère de voir notre existence et celle de l’humanité manifester l’intégralité et la perfection de l’homme en tant que ressemblance de Dieu, nos bonnes pensées participent de la nature de l’Amour divin et bénissent tous ceux sur qui elles reposent. Cette façon juste de penser, désintéressée et sage, se préoccupe de ce qui semble être nécessaire, donc elle est disciplinée afin de dissiper l’illusion de la disette grâce à la compréhension de la totalité de Dieu.
Par ailleurs, la sagesse divine est nécessaire pour discerner le sens de disette qui se fait passer pour le bien. Un état de conscience où prédomine la contemplation continuelle de ce qui fait défaut, peut nous paraître très juste. Il peut se présenter sous forme d’inquiétude continuelle devant nos fautes et les défauts d’autrui, d’un désir d’avoir certaines activités et certains rapports humains bien définis, et d’une grande crainte devant la situation mondiale — tout cela sous le couvert de se préoccuper de ce qui est nécessaire et de l’analyser. En d’autres termes, une telle pensée demeure dans le royaume irréel de l’inachèvement et du manque de perfection, et est un état de conscience qui se manifeste inévitablement sous forme de manque de quelque chose.
La prière efficace commence par le désir désintéressé d’un cœur aimant dont la pensée se tourne vers Dieu avec l’intention sincère de guérir, et en un sens elle est animée par ce désir. Alors la communion avec Dieu remplace la croyance au manque par la compréhension divinement satisfaisante de la nature parfaite de l’être réel, dans lequel il n’y a jamais eu le moindre élément d’imperfection ou de disette. La pensée qui guérit se préoccupe de la réalité. Simplement désirer que notre sens de l’existence soit meilleur, ne réussira jamais à le rendre tel.
Christ Jésus, notre Guide, prouva indubitablement que la conscience de la Vérité dissipe le manque. Sa sollicitude constante pour le besoin de ressources, de réforme, de santé — et même de vie — en présence duquel il se trouvait, était toujours basée sur l’intention sincère qu’il avait de guérir en détruisant l’illusion du manque. Il tenait compte avec compassion de la fausse prétention ou rêve de la vie dans la matière. Il reconnaissait ce qui manquait, mais ne l’acceptait pas. Il guérissait en raison de la vérité qu’il percevait et exprimait en ces termes (Jean 10:30): « Moi et le Père, nous sommes un. »
Le même pouvoir de guérir, venant d’un sens vital et permanent de la réalité, que celui qu’utilisait le Maître, est incontestablement présent de nos jours dans l’expérience humaine.
La fidélité à l’inséparable unité de Dieu et de Son Christ, est la base de toute vraie miséricorde, félicité, et guérison. La pensée reflète la nature divine dans la mesure où, comme le Christ, elle ne contemple ni n’évalue la disette. On peut dire que l’origine de tout besoin humain est l’acceptation d’un faux état de conscience qui simule la bonté, mais qui n’engendre que son concept mortel et imparfait d’existence.
Dans le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy termine le chapitre intitulé « L’Apocalypse » par le Psaume vingt-trois, précédé de cet énoncé (pp. 577, 578): « Dans le Psaume suivant, un mot indique, bien que faiblement, la lumière que la Science Chrétienne projette sur les Écritures en substituant au sens corporel, le sens incorporel ou spirituel de la Divinité ». D’un bout à l’autre du Psaume, elle a employé le mot « Amour », qui est synonyme de Dieu, au lieu du terme « l’Éternel ».
L’appréciation profonde et intérieure de l’indivisibilité de Dieu, l’Entendement divin, et de Son idée, surpasse toute la gratitude pour les bienfaits matériels que nous avons pu recevoir en tant que Scientistes Chrétiens, grâce à une compréhension démontrable de la réalité spirituelle. Ces actions de grâce incessantes de la pensée en paix dans l’éternelle plénitude de l’Esprit et exempte de tout sens de disette, satisfont le cœur et accomplissent cette promesse (Science et Santé, p. 578): « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison [la conscience] de [l’amour] pour toujours. »
