La totalité de Dieu implique qu’Il est toujours présent, et que toute réalité est en Lui. Il est donc évident que toute suggestion que le mal est présent ou réel, n’est qu’un faux semblant, jamais un fait. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (pp. 550, 551): « Puisque la Science Chrétienne rejette les impossibilités évidentes par elles-mêmes, il faut que les sens matériels endossent ces absurdités, car les sens matériels ainsi que leurs rapports sont antinaturels, impossibles et irréels. »
Si les sens matériels nous disent que nous sommes atteints d’une maladie grave, si les journaux disent qu’une crise sérieuse sévit dans le monde, si nous croyons que nos rapports avec autrui sont tendus ou que nos affaires sont dans une situation critique, la Science Chrétienne nous délivre de cette croyance mesmérique à la réalité et au pouvoir du mal, en nous révélant la totalité de Dieu, le bien. Dieu est la seule cause, et tout ce qu’Il crée exprime Sa sagesse et Son amour. Puisque le mal est l’opposé hypothétique du bien, il est dans la nature du mal de contrefaire la totalité du bien, en se disant important, substantiel et réel. Dans la Bible (II Thess. 2:4) il est dit à propos du mal et de sa vantardise, qu’il « va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu » et « se fait passer lui-même pour Dieu. » Il est important de comprendre que le mal, le trompeur, ne trompe que lui-même; il ne peut se faire entendre de Dieu ou de l’homme réel. L’homme, reflétant l’intelligence divine, ne peut connaître que ce que l’intelligence divine connaît, savoir, le bien.
Jésus nous donna une juste appréciation du mal lorsqu’il l’appela un « menteur et le père du mensonge », et expliqua que « quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds » (Jean 8:44). Le menteur ne parle que de sa propre conception erronée de Dieu et de Sa création, et ceci n’est certainement pas votre concept ou le mien, alors que nous avons été éclairés par les enseignements de la Science Chrétienne.
L’égotisme de l’entendement mortel, contrefaisant le grand JE SUIS, grossit la présomption du mal. Nous en avons la preuve en voyant les mortels prendre plaisir à se voir attribuer de l’importance et à être dorlotés quand ils sont malades. Nous voyons ce même égotisme du mal se manifester lorsque des hommes parlent avec animation d’un accident, et lui attribuent de la réalité, comme si le mal était un sujet de conversation intéressant.
Après avoir dit que le sens humain peut bien être stupéfait des innombrables inventions du mal, notre Leader demande (Science et Santé, p. 563): « Mais pourquoi serionsnous frappés d’épouvante devant ce qui n’est que le néant? » Le Scientiste Chrétien ne laissera pas ses pensées ou ses paroles suivre le courant de l’entendement mortel; il ne prendra pas part à des discussions stériles de problèmes individuels ou mondiaux, qui traitent le mal comme étant une grande et puissante force que nous devrions redouter. Au contraire, il veillera à corriger silencieusement cette fausse impression, ou, si fait avec sagesse, à haute voix, par le fait spirituel que Dieu gouverne Son propre univers, et que c’est là un gouvernement du bien suprême, sans rival. Dieu ne partage pas Son pouvoir avec une force contraire.
Lorsque l’entendement mortel nous suggère d’une façon agressive que le problème auquel nous faisons face est grave, corrigeons cette amplification du mal en magnifiant le Seigneur. Si nos pensées sont occupées à glorifier Dieu, à reconnaître la présence et le pouvoir du bien, l’empire suprême de l’Amour, le caractère naturel de la joie et de la liberté qui sont les dons immuables de Dieu à Sa création bien-aimée, nous ne pouvons être trompés par la suggestion présomptueuse que le mal a du pouvoir.
Mrs. Eddy écrit (ibid., p. 485): « Si le peu important et le mauvais ne paraissent que pour disparaître aussitôt à cause de leur inutilité ou de leur iniquité, alors ces vues éphémères de l’erreur devraient être oblitérées par la Vérité. » Comme il est encourageant de la voir associer les mots « mauvais » et « peu important » ! Parce que Dieu et tout ce qu’Il crée sont la grande réalité, la continuité du bien est la seule chose qui soit importante, durable, et irrésistible.
Quoique le bien ait été à jamais naturel et immuable, la nature matérielle limitée de l’entendement mortel ne peut saisir le bien infini, c’est pourquoi elle considère que le bien, au lieu du mal, est absurde. Jésus rencontra cette attitude. Lorsqu’on lui annonça, par exemple, que la fille de Jaïrus était morte, il déclara, connaissant bien la nature impérissable de l’homme, l’idée de Dieu (Matth. 9:24): « Cette petite fille n’est pas morte, mais elle dort. »
Ceux qui se trouvaient là, souhaitaient naturellement qu’elle fût vivante, mais ils étaient incapables d’accepter la vérité contenue dans la déclaration de Jésus, affirmant l’immortalité du vrai moi spirituel de la jeune fille. Au lieu de se réjouir avec lui de ce que la jeune fille n’était pas morte en réalité, « ils se moquaient de lui. » Mais sa compréhension du fait que la mort est irréelle, parce que la Vie est l’éternelle réalité de l’être de l’homme, lui permit de leur présenter l’enfant vivante et libre. Il prouva, grâce à l’application intelligente de la loi harmonieuse de Dieu, que l’ignorance et le doute humains ne peuvent entraver la solution des problèmes de l’humanité.
Pour Christ Jésus, qui avait une vision spirituelle absolument claire, la maladie, le péché, et même la mort, ne semblaient pas graves, dangereux ou impossibles à guérir. Nous avons aujourd’hui la riche bénédiction de la révélation de la Science Chrétienne, qui apprend à tous les hommes à suivre l’exemple du Maître, et les en rend capables, en privant le mal de ses prétentions à l’importance, et à magnifier le Seigneur, Sa grande bonté et Son grand amour.
