Dans l'allégorie d'Adam, qui se trouve dans la Bible, Adam nous est dépeint comme étant tellement absorbé par le mal, ou entendement mortel, et ses manifestations, qu'il eut peur et essaya de se cacher pour ne pas avoir à répondre à la question saisissante de Dieu: « Où es-tu ? » (Gen. 3:9).
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (pp. 307, 308): « Au-dessus du terrible vacarme, des ténèbres, et du chaos de l'erreur, la voix de la Vérité appelle encore: “Adam, où es-tu ? Conscience, où es-tu ? Demeures-tu dans la croyance que l'entendement est dans la matière, et que le mal est entendement, ou demeures-tu dans la foi vivante qu'il n'y a et ne peut y avoir qu'un seul Dieu, et gardes-tu Ses commandements ?” »
L'étude de la Science Chrétienne nous apprend, entre autres choses importantes, à établir une distinction entre l'Entendement divin et l'entendement mortel. Mrs. Eddy utilise le mot Entendement comme terme définitif pour Dieu, et l'écrit avec une majuscule chaque fois qu'il est employé pour Le désigner. L'homme est le reflet de l'Entendement et n'a pas d'autre entendement.
Mrs. Eddy a introduit le terme « entendement mortel » pour désigner l'origine de tous les concepts erronés. Ce soi-disant entendement représente tout ce qui est fini et limité par opposition à l'Entendement divin infini et illimité.
Si nous nous détournons constamment du témoignage des cinq sens matériels et affirmons l'omnipotence et la perfection de Dieu et Sa création, nous demeurons « dans la foi vivante qu'il n'y a et ne peut y avoir qu'un seul Dieu » dont nous observons les commandements. Chaque fois que la crainte ou la douleur, la pénurie ou la discorde, voudraient attirer notre attention, nous devons nous détourner du témoignage des sens matériels. En nous tournant non vers la matière mais vers l'Entendement, nous voyons seulement ce qui est réel et éternel; ainsi nous sommes capables d'atteindre à la conscience spirituelle de l'être, et de remplacer le mensonge par son opposé.
Une Scientiste Chrétienne découvrit un jour qu'elle avait une vilaine éruption sur la jambe. Elle se mit à accepter de nombreuses suggestions à ce propos, et bien qu'elle travaillât avec diligence pour en voir l'irréalité, jour après jour elle examinait soigneusement sa jambe pour voir s'il y avait une amélioration. Au bout de plusieurs jours de travail sincère et consacré, elle fut troublée un matin en découvrant que l'éruption s'était étendue.
En travaillant pour elle-même ce jour-là, elle pria afin d'être éclairée, et un message angélique lui dit qu'elle se tournait vers la matière pour voir ce que faisait la matière. Elle croyait qu'il y avait une matière malade qui devait être transformée en matière saine, et elle cherchait constamment à voir s'il y avait une amélioration de la condition matérielle.
Se détournant résolument de la fausse image, elle revendiqua sa perfection en tant qu'enfant de Dieu, sans tache, pure et libre. Elle vit qu'il n'y avait pas de mal qui puisse contaminer le reflet de Dieu, que la seule réalité qu'avait toute soi-disant maladie était dans l'entendement mortel, et que le Christ, la Vérité, était accessible pour détruire l'erreur adamique.
Quelque temps plus tard, elle remarqua que la peau de sa jambe était nette. Elle comprit alors qu'elle avait été guérie en acceptant le Christ dans sa pensée, et que lorsqu'elle avait cessé d'observer son corps, la maladie n'avait plus fait partie de son expérience.
L'erreur adamique qui prétend que l'homme est sujet à la maladie et à la décomposition, voudrait nous entraîner à contempler ses conditions erronées dans le corps humain. Mais, en Science Chrétienne, nous sommes capables de prouver l'impuissance des prétentions et des tentations matérielles, dans la mesure où nous comprenons que seul le déroulement progressif du bien constitue la conscience de l'homme.
Grâce à la compréhension de la tendre relation qui existe entre Dieu en tant que Père-Mère, Amour, et nous-mêmes, nous sommes capables de fixer notre attention avec plus de confiance sur ce qui est réel et éternel. Si nous avons admis une condition physique erronée dans notre conscience, et si nous l'observons sans cesse pour voir s'il y a une amélioration, ou bien si nous remarquons avec crainte qu'elle est toujours apparente, ne sommes-nous pas en train d'observer l'entendement mortel ? Mais si nous sommes prêts à écouter, la voix du Christ, la Vérité, nous parle de la perfection de l'Entendement et de toutes les idées de l'Entendement.
Mrs. Eddy nous dit dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 210): « Bien-aimés Scientistes Chrétiens, ayez vos pensées tellement remplies de Vérité et d'Amour que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. Il est évident que rien ne peut être ajouté à un entendement déjà rempli. Il n'est aucune porte par où le mal puisse entrer, ni aucune place que le mal puisse remplir dans un entendement que remplit la bonté. »
Si nous obéissons à cet ordre, nous n'aurons pas peur de répondre à la question: « Où es-tu ? » car nous saurons que nous demeurons « dans la foi vivante qu'il n'y a et ne peut y avoir qu'un seul Dieu » et que l'homme est et sera toujours parfait.
