Le Scientiste Chrétien prie constamment afin de s'élever au-dessus des croyances généralement acceptées qui composent ce que Mrs. Eddy a appelé l'entendement mortel, l'entendement temporel, imaginaire, dont elle écrit dans Science et Santé (p. 400): « L'entendement mortel gouverne tout ce qui est mortel. »
Ce qui est mortel est ce qu'on croit être destiné à mourir. Donc, l'entendement mortel est simplement un terme utilisé pour désigner une mentalité réceptive à la croyance que la matière existe en elle-même et par elle-même, et qu'elle est par conséquent sensible et intelligente; qu'elle est la source de vie de toutes les créatures, depuis l'amibe jusqu'à l'homme lui-même. Une telle thérie désavouerait et nierait le grand fait primordial qu'il y a un seul créateur qui embrasse tout, Dieu.
Rien n'est plus réconfortant que la certitude que nous donne la Science Chrétienne, que la compréhension de Dieu en tant qu'unique Vie, nous libère de la croyance mortelle qui affirme que parce que la matière est réelle, la mort est inévitable. S'élever au-dessus de la croyance que la mort est inévitable, grâce à une démonstration progressive de la domination qu'a l'Entendement divin sur ce qui est appelé matière, c'est s'élever au-dessus de la souffrance que la croyance à la réalité de la matière amène dans l'existence humaine.
« L'homme mortel », écrit notre Leader (ibid., p. 289), « ne pourra jamais s'élever au-dessus des débris temporels de l'erreur, la croyance au péché, à la maladie et à la mort, avant d'apprendre que Dieu est la seule Vie. » Les Écritures ont aussi indiqué cette même vérité. Nous nous rappelons que Moïse exhorta les enfants d'Israël à cesser de rechercher les faux dieux de la matière et à choisir entre « la vie et le bien, la mort et le mal » (Deut. 30:15).
Nous nous réjouissons de la promesse de Christ Jésus, telle qu'elle est rapportée par Jean (8:51): « Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. » Cette « parole » est résumée dans la magnifique déclaration de Jésus, lors du dernier souper avec ses disciples (Jean 17:3): « C'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »
La moindre démonstration prouvant que nous pouvons nier les prétentions qu'il y a vie et intelligence dans la matière, et nous élever au-dessus d'elles, nous donne la confiance nécessaire pour accomplir la plus grande démonstration: surmonter la crainte de ce qu'on appelle la mort. Nous savons que lorsque la santé est rétablie, grâce à la prière en Science Chrétienne, nous ne voyons pas un corps matériel se renouveler grâce aux supplications faites en sa faveur, mais nous sommes plutôt témoins d'un renouvellement de notre pensée grâce à l'affirmation de notre inséparabilité d'avec Dieu, l'Entendement divin, la Vie, en tant que Son reflet. Le corps manifeste simplement notre état de pensée nouvellement purifié et illuminé.
Chaque fois que nous démontrons la totalité de l'Entendement, nous prouvons dans une certaine mesure que ce qu'on appelle le corps matériel obéit à la pensée qui le gouverne. Si cette pensée est pénétrée des enseignements de Christ Jésus, exposés à nouveau dans leur plénitude à notre époque en Science Chrétienne, le corps tend à devenir plus utile et plus harmonieux.
Si les fausses croyances qui composent l'entendement mortel gouvernent temporairement la pensée, le corps est sujet à la fatigue et à la discorde, menacé par la maladie et la mort. De telles épreuves semblent parfois nécessaires pour nous forcer à nous élever au-dessus des débris des croyances qui sont restées dans notre pensée. Mais, si nous avons travaillé sérieusement en nous appuyant sur la vérité qu'il y a un seul créateur, et si nous nous sommes identifiés avec Sa parfaite création, les croyances erronées disparaîtront probablement avant d'avoir pu nous nuire.
Comprendre que Dieu est la Vie, nous mène à la compréhension du fait que l'homme réel ne perd pas son identité, mais qu'il vit éternellement dans l'Entendement qui est Dieu. Alors nous voyons que ce qu'on appelle la mort n'est que le passage d'un état de conscience à un autre. Nombreux sont ceux qui ont été guéris du chagrin grâce à cette compréhension.
Pour ma part, je me suis rendu compte que le chagrin que j'avais, était surtout pour moi-même; j'avais un sentiment de perte, de séparation, qui engendrait une sorte de pitié de soi inconsciente. Après un certain temps, je vis que le chagrin est impossible lorsque nous comprenons que l'être cher n'est pas réellement mort, mais qu'il s'est éveillé à une nouvelle expérience.
Il est intéressant de remarquer que le mot français «débris», qu'emploie Mrs. Eddy, signifie généralement «rebuts», mais qu'il signifie aussi «déchets», «vestiges», «ruines». Ceci s'applique parfaitement et de façon frappante aux vestiges des croyances de l'entendement mortel qui subsistent encore, que nous devons tous combattre et vaincre, aux moments perdus à essayer de faire des compromis avec la matière, à la ruine qui nous menace avant que nous ayons accepté de choisir la vie et le bien, et non la mort et le mal.
«C'est seulement dans la mesure où nous comprendrons Dieu, et apprendrons que le bien, non le mal, vit et est immortel, et que l'immortalité existe seulement dans la perfection spirituelle, que nous abandonnerons notre faux sens de Vie dans le péché ou sens matériel, et que nous reconnaîtrons un meilleur état d'existence», dit Mrs. Eddy dans Miscellaneous Writings (p. 42). Nous ne devrions donc pas placer notre espoir et notre foi dans un état de conscience futur et indéterminé, ni orienter notre compréhension dans cette direction. C'est ici même et dès à présent, là où nous sommes, que nous devons faire les pas nécessaires pour nous élever au-dessus des fausses croyances et démontrer que puisque la Vie est Dieu, il ne peut y avoir de mort, et que l'homme n'est pas mortel mais immortel.
