L'erreur semble parfois très réelle, ennuyeuse et tenace. La vérité paraît être exclue ou foulée aux pieds, mais en réalité elle ne peut l'être; la vérité n'est jamais moins que la vérité elle-même. Il n'est pas de lieu où la vérité ne soit. La vérité est vraie partout et toujours, parce que Dieu, la Vérité, sa source, est omniprésent. La Vérité ne cède jamais son pouvoir invincible à qui que ce soit ou à quoi que ce soit.
Un poète a dit: « La vérité, piétinée, se relèvera. » Mais même ces paroles significatives donnent une interprétation relative à un fait inaltérable. Comment la Vérité, Dieu, peut-elle être piétinée quand elle est omnipotente? Comment la Vérité peut-elle avoir des hauts ou des bas, puisqu'elle est la Toute-présence et la seule présence?
Nous demandons: Comment pouvons-nous nous libérer des périodes pendant lesquelles l'erreur semble prédominer? Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 453): « Le bien et le mal, la vérité et l'erreur lutteront dans l'entendement des élèves jusqu'à ce que la victoire demeure du côté de la vérité invincible. »
Parce que la victoire demeure du côté de la vérité invincible, nous devons évidemment être de son côté et y rester afin de remporter la victoire. Dans la mesure où la vérité occupe nos pensées, les prétentions de l'erreur faiblissent. Dans la mesure où nos pensées ne cessent de s'attacher à la vérité, l'erreur retombe complètement dans son propre néant.
Christ Jésus dit (Jean 8:31, 32): « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Cela veut dire en fait que si nous nous conformons à ce que Jésus dit et prouva, nous connaîtrons Dieu et Son Christ, et nous saurons que la compréhension spirituelle de Dieu et de l'homme éliminera tout ce qui les dénature. Mais il nous est clairement montré que nous devons connaître la vérité et que nous devons continuer à la connaître.
Peut-être l'orateur parlait-il mieux qu'il n'en était conscient lorsqu'il dit: « La vigilance éternelle est le prix de la liberté. » La Vérité nous demande d'être toujours vigilants et d'abandonner l'erreur. Chaque pas en avant exige que nous abandonnions un pas en arrière. Il nous faut abandonner l'erreur en tous points. Chaque erreur abandonnée ouvre plus grande la porte qui permet à la Vérité de se manifester, atténue l'opacité apparente du sens matériel, et révèle davantage le Christ toujours présent.
C'est le Christ toujours présent qui met en évidence la vraie nature parfaite de l'homme. Lorsque nous nous détournons des tableaux mortels qui dénaturent l'homme, et que nous revendiquons le Christ, la nature réelle et vraie de l'hoome comme étant notre nature et notre être véritables, l'homme réel commence à se manifester et le mensonge à disparaître. C'est ainsi que le Christ vient à la conscience humaine et détruit, ou élimine, tout ce qui est dissemblable au bien.
La nécessité de se tourner vers le Christ, ou vraie nature de l'homme, ne signifie pas qu'il faille toiser l'erreur ou la rabaisser en la reléguant à une position inférieure. L'erreur n'a pas de position. Elle n'est en aucun lieu. L'erreur n'est jamais plus qu'un faux sens des choses. La Vérité corrige ce faux sens, non pas en engageant des négociations, en luttant, ou en traitant l'erreur comme si elle était quelque chose, mais en raison de la propre totalité de la Vérité.
Comme il est important de savoir que l'erreur ne doit pas être vaincue, mais qu'il nous faut la voir comme n'étant rien! Que l'erreur se dise réelle; qu'elle se dise aiguë ou chronique, maligne ou bénigne, effrayante ou opiniâtre; elle est néanmoins fausse et en conséquence complètement sans pouvoir ou loi qui puisse lui permettre de s'imposer.
Un Scientiste Chrétien a dit un jour que la seule chose opiniâtre qui existe, est la vérité, parce que finalement tout dans le monde de l'erreur doit lui céder.
L'opiniâtreté implique qu'on s'accroche à quelque chose, mais l'erreur n'a rien à quoi elle puisse s'accrocher. L'obscurité ne peut s'accrocher à la lumière. L'erreur n'a ni commencement ni fin, et elle n'a rien non plus entre un commencement et une fin. La vérité est tout. On peut la nier par ignorance. On peut essayer de s'y dérober. On peut tenter de lui désobéir ou de la détruire. Mais quoi qu'on essaye de faire contre elle, ou qu'on puisse lui faire, la vérité demeure à jamais vraie et l'erreur fausse. L'erreur se heurtera à sa propre dureté jusqu'à ce qu'on voie que tout semblant de sa réalité n'est rien, et que tout ce qui demeure, ou a jamais été, est « la vérité invincible. »