«Jamais ce qui est faux ou peccable ne pourra entrer dans l'atmosphère de l'Esprit», affirme Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 70). Ce fait scientifique est la base sur laquelle la Science Chrétienne s'appuie pour détruire l'erreur, le péché, la maladie, la discorde et la mort.
Cette Science s'attache à la prémisse irréfutable selon laquelle Dieu est le créateur omnipotent de l'univers spirituel, y compris l'homme. La création de Dieu est l'expression parfaite de Lui-même. Elle ne renferme ni matière, ni erreur mortelle. C'est le royaume de Dieu, l'Esprit, dans lequel n'existe que ce qui est bon et vrai.
L'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, est parfait. Il existe éternellement en Dieu et n'est pas sensible au mal d'aucune sorte. Plus cette vérité fondamentale est clairement reconnue dans notre vie humaine individuelle, plus nous pouvons démontrer parfaitement les faits absolus de l'être.
Dans notre existence quotidienne nous avons le choix de nos fréquentations. Nos compagnons mentaux sont d'une importance vitale pour notre santé et notre bien-être. Ou bien nous pouvons accepter la vérité que l'homme est le reflet parfait, pur et harmonieux de Dieu, et nous agissons logiquement selon cette vérité, ou bien nous pouvons accepter la fausse croyance universelle que nous sommes des créatures mortelles et matérielles, et nous subissons les conséquences discordantes de cette erreur. Si nous sommes sages, nous choisirons la première alternative et il en résultera pour nous des joies plus profondes, une meilleure santé, une activité plus satisfaisante et l'harmonie spirituelle.
Parlant du royaume de Dieu, dans lequel l'homme demeure véritablement, le Révélateur dit (Apoc. 21:27): «Il n'y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de l'Agneau.» En ce qui concerne nos propres pensées, nous pouvons prendre cette déclaration comme guide. Nous ne devons laisser entrer dans nos pensées rien qui soit souillé, qui soit contraire à l'être spirituel.
Christ Jésus guérissait en éliminant les croyances mauvaises qui causent la maladie, et en révélant la perfection native de l'homme en tant qu'enfant de Dieu. S'adressant à la pensée discordante de celui qui souffrait d'une maladie pénible (probablement l'épilepsie), il dit avec autorité (Marc 9:25): «esprit muet et sourd, je te le commande, sors de cet enfant et n'y rentre plus.» Et le malade fut guéri instantanément.
La Science Chrétienne présente une théologie qui corrige les croyances occasionnant la maladie, nous permettant ainsi d'empêcher la maladie de s'attaquer à notre corps, d'en arrêter le cours et de la détruire. Un des buts principaux de la Science Chrétienne est d'empêcher le mal et la maladie de tourmenter notre vie, d'élever la pensée humaine à tel point que l'erreur qui souille, contenue dans la pensée, puisse en être rejetée avant de produire un effet sur le corps.
Ce n'est pas suffisant pour le maintien de la santé de croire simplement à la Vérité. La Vérité doit être comprise spirituellement. Si nous nous contentons de croire simplement en Dieu, nous ne sommes pas suffisamment équipés spirituellement pour éviter l'empiétement d'une maladie quelconque provenant d'un faux concept maintenu dans la croyance. Mais pour empêcher les pensées mauvaises, ignorantes ou craintives d'entrer dans notre conscience, nous devons comprendre la véritable nature de l'homme en tant que reflet de Dieu, inséparable du royaume de Dieu, l'Esprit. A cet égard Mrs. Eddy dit (Rétrospection et Introspection, p. 54): «Il y a du danger dans cet état mental appelé croyance; car si la Vérité est admise, sans être comprise, elle peut être perdue, et l'erreur peut entrer par ce même canal de croyance ignorante.»
Si un faux concept de l'homme en tant que mortel, détestable ou méprisable, se présente à la porte de notre pensée, que devons-nous faire? Surtout ne pas l'ignorer. Nous devons barrer la porte de notre pensée afin de l'empêcher de souiller notre vie. Et comment barrer la porte? Au moyen de la compréhension spirituelle de Dieu en tant qu'unique Entendement, ou Amour, et de la véritable nature de l'homme en tant que reflet de la perfection. Celui qui accepte le vrai modèle de son être comme étant entièrement spirituel, entièrement sage et bon, rejettera tout naturellement les fausses croyances qui sont étrangères à cette conscience. Sa conscience sera comme une chambre éclairée qui repousse automatiquement les ténèbres chaque fois qu'elles essaient d'entrer.
Si une pensée craintive demande à être admise, nous avons l'autorité de la rejeter en nous attachant au fait que, vivant réellement dans l'Amour, dans l'atmosphère de l'harmonie parfaite, nous ne pouvons éprouver de crainte. La pensée fortifiée par les qualités de l'Amour divin, refuse naturellement d'admettre la crainte. Comment l'homme, le reflet de Dieu, peut-il craindre, puisqu'il existe éternellement dans la sécurité du royaume de Dieu?
Si des croyances pécheresses nous tentent subtilement, nous pouvons en prévenir les effets nocifs dans la mesure où nous comprenons la nature de l'Esprit et de la création de l'Esprit. Dans l'atmosphère de l'Esprit, la pureté domine. Celui qui est tourmenté par le péché doit résister à la tentation et permettre à la pure influence du Christ de le guider.
Quiconque désire établir cet heureux chemin de Vie, doit surveiller ses pensées. Il doit se mettre en garde contre les erreurs de la croyance, subtiles ou arrogantes. Il ne doit laisser aucune pensée qui tend à souiller sa conscience, aucune pensée qui ne soit pas en harmonie avec Dieu, le bien, franchir le seuil de sa pensée.
En nous basant sur la perfection éternelle et spirituelle de l'homme, nous protégeons notre existence humaine du péché, de la maladie, de la souffrance. Nous lisons dans Science et Santé (p. 228): «La transmission de la maladie ou de certains traits caractéristiques de l'entendement mortel serait impossible si ce grand fait de l'être était compris,—savoir, que rien d'inharmonieux ne saurait pénétrer l'être, car la Vie est Dieu.»
Nous avons la responsabilité de garder nos pensées remplies de ce qui est parfait, réel et durable. Alors «il n'y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre... au mensonge»
