J'étudie la Science Chrétienne depuis trente et un ans. Je me sens maintenant poussée à exprimer ma reconnaissance à Dieu pour une guérison que j'ai attendue patiemment pendant huit ans.
Un dimanche en revenant d'une longue promenade, je sentis une douleur à la cheville. En regardant de plus près, je remarquai une blessure, mais comme elle ne me semblait pas grave, je décidai que si c'était nécessaire plus tard, j'irais voir une praticienne.
Comme il n'y avait aucune amélioration, j'allai voir une praticienne le lendemain, mais la guérison ne s'opéra pas aussi rapidement 8que je l'escomptais. Au contraire, il fallut un travail sincère et consacré car mon état avait empiré. Je vis bientôt que je devais corriger ma propre pensée et qu'il me fallait travailler avec consécration.
Pendant que la praticienne travaillait pour moi, plusieurs défauts de caractère furent découverts et corrigés. Les plus marqués étaient la méfiance, la critique, et un complexe d'infériorité. Je reconnus ces défauts pour ce qu'ils étaient et ils disparurent peu à peu. Cependant ma crainte de la mauvaise pratique mentale demeurait.
Un jour, la praticienne me fit clairement comprendre que Dieu est la seule source d'intelligence et de vie, et que Ses idées sont en harmonie les unes avec les autres, car elles sont inséparables de la seule et unique Vie. Je reconnus bientôt que la mauvaise pratique ne peut avoir d'effet que si nous l'admettons dans notre conscience. Cette compréhension me permit peu à peu de surmonter un caractère emporté et hargneux.
Je suis reconnaissante de ce que pendant toute cette expérience, ma cheville ne me fit pas mal pendant que j'étais à l'église ou à l'École du Dimanche. Ainsi je pus assister aux services et n'eus pas à interrompre mes activités à l'église. Le travail à l'École du Dimanche me valut de nombreux bienfaits.
Dans une des Leçons-Sermons du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, un passage en particulier attira mon attention. Dans l'Évangile selon saint Luc (5:12, 13) il est dit: « un homme tout couvert de lèpre, l'ayant vu, se jeta le visage contre terre et lui adressa, tout suppliant, ces paroles: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre net ! Jésus étendit la main, le toucha et dit: Je le veux, soit net ! » Je sentis qu'il me fallait lire et relire ce passage, même sans savoir pourquoi à ce moment-là. Peu après cependant je fus saisie de violentes douleurs. J'étais tellement découragée que j'étais presque désespérée, mais je luttai contre l'erreur jusqu'à ce que je fusse consciente de la présence de Dieu. Alors je me rappelai le passage cité plus haut, et de même que le lépreux, je me tournai vers le Christ, la Vérité, et adressai le même appel: Si tu le veux, tu peux me rendre nette !
Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressentis. Tout était facile et clair, et je me sentais si calme. La douleur avait disparu et je savais que j'étais guérie, bien qu'il fallût quelque temps pour que la guérison se manifestât.
Je fus complètement guérie un dimanche de Communion où le sujet de la leçon était « L'Eucharistie ». Ce matin-là, pour la première fois, je pus retirer le bandage car la blessure s'était refermée. Je ne saurais dire avec quel sentiment de dévotion et de reconnaissance fervente envers Dieu je m'agenouillai pendant ce service. Je promis à Dieu de m'efforcer de manifester cette reconnaissance en menant une vie qui s'approcherait du plus haut sens du bien.
Je suis profondément reconnaissante envers notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, qui a redonné à l'humanité la méthode de guérison spirituelle pratiquée par Christ Jésus et ses premiers disciples. Je veux aussi exprimer toute ma reconnaissance à la praticienne qui m'a aidée, et je suis reconnaissante d'avoir suivi le cours d'instruction. Grâce au discernement spirituel obtenu par cet enseignement, j'ai fait de grands progrès, j'ai eu de nombreuses guérisons, et bien des problèmes ont été résolus. Selon les paroles du Psalmiste, je rends gloire à Dieu (Ps. 103:2): « Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! » — Berlin-Friedenau, Allemagne.