Les enseignements de la Science Chrétienne sont en tous points conformes à ceux des Écritures. Ce fait n'est nulle part mis plus en évidence que dans les déclarations et dans la preuve que cette Science fournit de l'unité de Dieu. « Écoute, Israël! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel » (Deut. 6:4). C'est là le thème fondamental de tous les cantiques chantés à la gloire de Dieu. Nous le retrouvons de nos jours dans chaque énoncé de la Science Chrétienne. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 267): « Dieu est un. La totalité de Dieu constitue Son unité. » Parce que Dieu est un, tout ce qui se rapporte à Dieu possède une unité qui lui est inhérente. Dans la pureté de cette distinction, chaque idée demeure éternellement indivisible à la fois dans son individualité et dans son identité.
La perfection de l'être n'est jamais dénaturée parce qu'elle est incluse dans la totalité de Dieu. Rien ne peut contenir le Principe divin. Par conséquent le Principe divin renferme en lui-même à la fois l'infinitude et le centre de cette infinitude ― la circonférence aussi bien que le centre. C'est de cette source que toutes les idées de la création émanent éternellement.
C'est par la Science divine et grâce à elle, que Dieu soutient le déroulement illimité du bien. Cette Science, telle qu'elle est appliquée à la solution des soi-disant problèmes de l'humanité, est la Science Chrétienne découverte par Mrs. Eddy. La Science, avec une majuscule, est un terme général. En tant que sujet, la Science doit être abordée avec une déférence toute particulière. Il fallait que Mrs. Eddy fît preuve de beaucoup d'humilité pour concevoir la Science, et l'humilité est indispensable pour comprendre même la plus infime partie de cette Science.
Si Dieu est un, Sa Science est une également. Si Dieu doit être adoré, Il ne peut être adoré qu'en employant la Science de cette adoration. Cette adoration dans son vrai sens signifie refléter Dieu dans notre vie et dans l'intelligence que nous manifestons. L'homme, en tant que ressemblance complète de Dieu, accomplit la loi divine en tous points.
La Science de l'Entendement qui est Dieu, est la Science de la Vie, de la Vérité, de l'Amour, qui sont également Dieu. Il y a une Science, et elle n'a qu'une qualité absolue de perfection, une omniprésence, une omnipotence. C'est pour cette raison que l'humanité reconnaît la substance de cette Science dans ses applications multiples à ce qui semble être les besoins présents de l'humanité. C'est la trame et la chaîne des sciences démontrables, comme celles utilisées dans le domaine de la technique, de la musique, de la chimie, de l'astronomie, et ainsi de suite.
Le Scientiste (également avec une majuscule) doit être du point de vue spirituel, non seulement ingénieur, avocat, chimiste, musicien, mais aussi chirurgien et docteur, théologien et écrivain. Grâce à la connaissance de cette Science, nous voyons que Dieu est capable et désireux de nous fournir le pouvoir qui soulève les montagnes, réglemente divinement les lois, change judicieusement les propriétés chimiques, rétablit l'harmonie, soude les os, guérit les malades, et même ressuscite les morts. Ces circonstances sont une preuve de l'uniformité d'action de la Science. Étudier la Science, c'est-à-dire la Science Chrétienne, c'est pénétrer dans le domaine le plus vaste et le plus sacré de tous les efforts humains.
Il se peut que nous demandions: « Comment la Science peut-elle expliquer les calculs mathématiques qui se terminent par des erreurs, les expériences de chimie qui aboutissent à des explosions inopportunes, les mariages qui finissent par un divorce, la tempête déchaînée et la mort prématurée? » Saint Paul donnait un nom à de tels événements lorsque, dans sa première épître à Timothée, il lui conseillait d'éviter « les objections de ce qu'on appelle, à tort, science » (6:20). En voici l'explication: Aussi longtemps que la croyance à de faux dieux semble demeurer dans la conscience humaine, autrement dit la croyance à plus d'un Entendement infini, Dieu, il y aura, selon la croyance, un grand nombre de soi-disant inversions de la Science de l'homme. Un concept utile d'une science trouve souvent sa déflexion supposée dans l'entendement charnel ou mortel qui est induit en erreur, et qui n'est pas un entendement, mais un mensonge et tous les menteurs.
A quoi aboutit ce mensonge qui parade derrière le voile diaphane de la mythologie? Mrs. Eddy nous en donne la réponse dans Science et Santé où elle dit (p. 215): « Chacun des qualités et des conditions de la mortalité se perd, engloutie dans l'immortalité. »
Il nous faut nous familiariser avec la Science afin de discerner ses opposés. La Science divine est l'unique Science. Les fausses sciences se revêtent d'autant de déguisements qu'il y a de croyances concernant Dieu, et celles-ci, semble-t-il, sont légion. Mais la Science Chrétienne poursuivra, dépistera, démasquera, et finalement détruira chacune de ces faussetés. D'oú notre foi en la Science et notre amour éternel pour elle. La Science est infiniment complète, infiniment profonde et exacte. Elle ne se trompe jamais, elle ne faillit jamais. Et, en raison de son omniprésence, il est inévitable qu'elle soit acceptée tôt ou tard par tous les humains. Elle deviendra finalement leur protection. Elle les sauvera, les guérira, les régénérera, et les transformera.
La Science est le Consolateur aussi bien que le guérisseur. Elle est tendre autant que forte. Elle est belle et glorieuse. Elle est opportune. Elle actionne le pouvoir qui fait s'ouvrir le bouton de la fleur, et règle la création. Elle gouverne les éléments et change la nuit en jour. Elle mesure les hauteurs et sonde les profondeurs de la terre. C'est par son inspiration que bien des lois et des gouvernements sont améliorés. Elle est le signe et le sceau du Principe divin, la splendeur même de l'intelligence de l'Entendement.
Dieu mit la Science à l'épreuve pour Moïse et Aaron, lorsque Moïse, obéissant à l'injonction divine, dit à Aaron de jeter à terre son bâton devant le Pharaon, et que le bâton devint un serpent. Pour le sens spirituel, ce bâton signifiait la sagesse. Alors les magiciens et les sorciers du Pharaon jetèrent leurs bâtons à terre pour imiter Aaron. Ceux-ci n'étaient que des croyances contrefaisant la sagesse; donc pas la sagesse, mais seulement des mensonges. Le bâton d'Aaron, ou serpent, engloutit tous les autres (voir Ex. 7:8–12).
De même, lorsque le gant de la Science est jeté aux pieds de l'erreur, la Science la met au défi d'imiter la Science. Ceci dévoile les croyances latentes de la fausse science qui n'est point une science, et provoque les tentatives contraires du matérialisme, ou entendement dans la matière, pour s'opposer à la Science de l'être. Le mesmérisme, l'hypnotisme, et tout ce qui leur est semblable viennent en avant, mais seulement pur être engloutis par la Science de Dieu, la Science Chrétienne, qui est infinie et toute-puissante.
Cette Science est universelle, c'est le souffle du Tout-Puissant. C'est le vent de Dieu qui passe sur l'univers entier et infini de l'Entendement. C'est l'intelligence de toute action, apportant le bien en tous lieux, obéissant ainsi au Principe divin. Elle manifeste l'amour qui est infini, répandant sur toutes les idées, aussi bien infinitésimales qu'infinies, la tendresse sublime et la force sacrée de la Divinité unique et suprême.
La Science est le lait de la Parole et la substance de la puissance chrétienne. La Science est le Christ qui est présent à chaque guérison, lorsque le divin touche l'humain et l'élève jusqu'à la perfection impeccable dans l'Entendement. La Science est à tel point une unité, qu'il est impossible d'y penser sauf en fonction de la totalité du bien. Elle n'est donc pas lointaine, mais ici même, irrésistiblement ici même, dès à présent. C'est le royaume de Dieu au-dedans de toute conscience réelle. La vraie conscience est spirituelle, car dans la longueur et dans la largeur de l'univers de Dieu, il n'y a rien d'autre que la conscience spirituelle.
Dieu est un, et puisqu'il en est ainsi, Sa
Science est une. Il n'y a pas de soi-disant loi ou science matérielle qui lui soit comparable. Et parce qu'il y a une Science, il y a une expression infinie de Dieu, c'est-à-dire l'homme, y compris l'univers. L'homme individuel et parfait est une idée individuelle incluse dans cette expression infinie, et il est toujours inséparable de Dieu. L'unité de la création est la confirmation divine de l'unité de la Science.