Une des révélations les plus encourageantes faites par la Science Chrétienne est qu'il n'y a pas de problème humain qui ne puisse être résolu grâce au changement de notre pensée. Ce qu'il faut, c'est faire face aux erreurs qui obscurcissent momentanément notre pensée, les définir, nier leur réalité parce qu'elles n'ont pas été créées par Dieu, et les remplacer ensuite par l'aspect spécifique de la Vérité éternelle qui les annule.
Rien ne nous donne autant d'espoir et d'assurance que de savoir que Dieu, l'Entendement divin, est la conscience unique et parfaite, et que cet Entendement ne contient rien que nous ne puissions savoir au moment opportun. Car Dieu est l'Entendement de l'homme, et cette vérité peut toujours être démontrée. Les problèmes qui se présentent à nous dans la vie proviennent de l'ignorance de la vérité ou de notre manque de bonne volonté d'avoir en nous « les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » (Phil. 2:5).
Une erreur qui semble exister en dehors de notre propre pensée ne devient pour nous un problème que lorsque nous réagissons à l'égard de cette erreur avec crainte, jalousie, envie, ou rancune, rendant ainsi l'erreur réelle en apparence, ou bien lorsque nous sommes induits faussement à croire qu'il ne s'agit peut-être pas d'une erreur. Car il y a en effet des erreurs qui voudraient « séduire, s'il était possible, les élus eux-mêmes » (Matth. 24:24).
Une erreur se produit parfois dans nos rapports avec ceux qui nous sont proches. Ils peuvent nous aimer avec dévouement, mais cependant vouloir nous dominer ou être dominés par nous. Il se peut qu'ils soient trop attentionnés, et pour cette raison trop préoccupés de notre bien-être. Ce qui s'appelle la mauvaise pratique mentale n'est pas toujours malveillante et haineuse. Elle peut résulter d'une affection qui est trop personnelle ou qui cherche à nous accaparer.
Christ Jésus savait répondre parfaitement à cette sorte d'attachement personnel qui menaçait de le gêner dans son travail et de l'attrister. « Qui est ma mère, et qui sont mes frères? » demanda-t-il un jour (Matth. 12:48); et il répondit lui-même à cette question en disant: « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, est mon frère ou ma sœur ou ma mère. »
Ceux qui font la volonté du Père, Le glorifient. Ils manifestent les qualités divines qui leur confèrent leur individualité en tant que fils et filles de Dieu. Jusqu'à un certain point ils expriment l'homme parfait créé par Dieu. De tels hommes et de telles femmes sont dignes d'être aimés et d'être eux-mêmes pleins d'affection. Ils ont appris, dans une certaine mesure, à ne pas dépendre des humains pour leur soutien et leur bien-être, mais à dépendre de l'Entendement divin qui est leur propre conscience parfaite.
En apprenant à aimer un être pour ses qualités, ces qualités qui démontrent la présence de Dieu, nous ne pouvons nous empêcher d'inclure tous les hommes dans notre amour. Nous identifions ces qualités avec leur source et nous avons vu l'homme fait à l'image de Dieu, jusqu'à un certain degré.
Toute idée fausse que nous pouvons avoir de notre prochain se trouve ainsi dissipée. Cette vue correcte le concernant nous affranchira d'un faux sens de responsabilité à son égard, et nous protégera de toutes les pensées erronées qu'il peut avoir de nous; elle pourra même amener sa régénération.
« Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels » nous dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 476, 477). Puis elle ajoute: « Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » Et ne pouvons-nous ajouter que cette vue correcte guérissait ceux qui étaient malheureux, ceux qui étaient dans la douleur, et ceux qui souffraient des croyances au manque de ressources suffisantes, à la frustration et à la solitude?
Il y a quelques années, l'auteur de cet article put rétablir l'harmonie dans ses rapports très pénibles avec quelqu'un de son entourage immédiat. Son attention fut attirée par les paroles de Jésus concernant sa mère et ses frères, elles prirent une nouvelle signification.
Il vit que ce n'était pas l'incapacité de son prochain ou son manque de bonne volonté pour exprimer la volonté du Père, qui empêchait qu'un règlement de la situation se fît, mais bien sa propre intransigeance. Il comprit que pour amener l'harmonie dans ces rapports, il lui fallait voir son prochain correctement, c'est-à-dire le voir à travers les qualités divines qu'il savait avoir toujours été présentes, mais qui semblaient avoir été momentanément obscurcies.
Dans la mesure où nous cherchons à exprimer les attributs de Dieu d'une façon consciente, nous constatons que nous les reflétons intuitivement. En apprenant à les percevoir chez les autres, nous obéissons à ce que Jésus a appelé les deux grands commandements, premièrement aimer Dieu, et ensuite aimer son prochain comme soi-même.
L'obéissance à ces commandements démontre la loi spirituelle qui établit l'harmonie. Cette loi opère même dans les circonstances les plus compliquées de notre existence quotidienne. Là où il y a la moindre bonne volonté de la part de tous les intéressés, les conflits entre ceux qui aiment Dieu et désirent faire Sa volonté, doivent trouver une solution juste et définitive. Mrs. Eddy déclare dans Miscellaneous Writings (p. 290): « La Science élève l'humanité plus haut sur l'échelle de l'harmonie, et elle doit finalement briser tous les liens qui entravent le progrès. »
Ayez tous un même sentiment, soyez pleins de compassion et d'amour fraternel... Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l'injure pour l'injure; au contraire, bénissez. — I Pierre 3:8, 9.
