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Le pouvoir guérisseur de la Prière

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1958


La prière permet de comprendre les Écritures au point d'en démontrer le pouvoir guérisseur scientifique. Le premier chapitre du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, a pour titre « La Prière ». Ce chapitre contient beaucoup d'énoncés remarquables, par exemple celui-ci (p. 16): « La prière la plus élevée n'est pas simplement la prière de la foi; elle est démonstration. Une telle prière guérit la maladie et détruit forcément le péché et la mort. »

Certains croient que la prière est trop spéculative pour être d'un usage pratique. Cependant la seule chose spéculative à cet égard se trouve dans la pensée des gens qui acceptent ce point de vue. Les Scientistes Chrétiens savent que la prière est un bienfait positif; chaque jour ils prouvent combien sont vraies les paroles de Jacques dans son épître (5:16): « La prière du juste, faite avec ferveur, a une grande puissance. » En Science Chrétienne toutes les guérisons s'accomplissent par la prière scientifique.

Mais quelle est la nature distinctive de la prière scientifique? En somme, c'est un état de pensée spirituellement inspiré où les idées divines de la Vérité sont accessibles aux humains. Quand elles deviennent actives dans la conscience du disciple, ces idées guérissent; elles apportent une satisfaction intérieure que ne peuvent procurer les plus riches cérémonies ou la répétition dogmatique de certaines paroles.

La vraie prière est mentale en tout point. Donc ses possibilités curatives sont à la portée de chacun. Les opérations mathématiques ne sont point l'apanage de quelques professeurs; de même le pouvoir guérisseur de la prière n'est pas réservé aux personnes d'une certaine communion ou aux hommes qui occupent un poste. Quiconque peut penser est capable de prier, et de bien prier — avec intelligence et succès. Mrs. Eddy nous l'assure dans Science et Santé, où elle déclare (pp. 12, 13): « Dans la Science divine, où les prières sont mentales, tous peuvent se prévaloir de Dieu comme étant “un secours [toujours présent] dans les détresses.“

Il est vrai que par la prière chacun peut obtenir l'aide de Dieu. Mais ici comme dans d'autres domaines, l'approche correcte est chose essentielle. Unir la pensée à Dieu, à la Vérité divine, tel est l'objectif de la prière. Si nous prions en vue de choses purement matérielles, nous allons à l'encontre du but. Les guérisons physiques ne sont pas l'objectif principal mais le résultat secondaire; autrement dit, elles sont une conséquence naturelle lorsqu'on parvient au but, au discernement de la vérité spirituelle.

Quand la Vérité est pour nous l'objet suprême des désirs et des efforts, nous nous préparons à bien démontrer la prière qui guérit. Par sa nature même la Vérité se révèle à ceux qui la cherchent; et en vertu de sa nature l'erreur disparaît en présence de la Vérité. Jésus le Christ montra le déroulement méthodique de toute prière curative lorsqu'il dit (Jean 8:31, 32): « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »

En révélant les faits spirituels de notre être véritable, la Science Chrétienne réalise le concept du Maître quant à la prière qui guérit. Cette Science affirme que Dieu est l'Amour, le bien; qu'il est le seul Père-Mère, l'unique cause ou créateur; que l'homme est Sa ressemblance, Son image spirituelle. Méditer ces faits spirituels et en réaliser la présence constitue la prière qui guérit. La révélation de notre véritable identité spirituelle comme fils de Dieu est l'avènement du Christ qui chasse toutes les croyances discordantes.

« Fort bien, » dira-t-on peut-être, « cela paraît raisonnable pour ceux qui ne sont aux prises qu'avec une croyance; mais mon problème est physique. Comment la prière pourrait-elle m'aider? » Ce raisonnement ressemble à celui d'un jeune élève qui après avoir fait une faute dans un calcul concernant des oranges, croirait que la difficulté réside dans les oranges. Malgré les apparences, les problèmes ne sont jamais physiques. La Science Chrétienne montre que le corps matériel est l'aspect visible de la conscience humaine. L'effet étant toujours gouverné par sa cause, le corps doit correspondre au caractère des pensées que l'on entretient. Quand les maux qui passent pour physiques sont guéris par la prière, cette guérison apparaît mentalement avant qu'elle se manifeste dans le corps.

La prière guérit en spiritualisant la pensée. La solution d'un problème mathématique illustre ce qui se passe. Pour guérir nous avons recours aux vérités qui existent de tout temps, et nous sommes affranchis des erreurs qui n'ont jamais existé. L'homme réel doit être toujours parfait, immortel. Il n'a jamais été pécheur, malade ou mortel. L'homme reflète Dieu dans ses qualités diverses — santé, abondance, aptitude et stabilité. La disette, la maladie, le péché, la mort n'appartiennent ni à l'homme ni à Dieu, mais sont des illusions mortelles. Semblables aux erreurs de calcul, ils n'ont aucune base factuelle et lorsqu'on en reconnaît le néant ils cessent d'apparaître, fûtce comme illusions.

La prière juste ou le traitement par la Science Chrétienne sont une seule et même chose. Son effet curatif est expliqué d'une manière simple et logique dans Science et Santé, où Mrs. Eddy parle en ces termes (Préf., p. xi): « La guérison physique par la Science Chrétienne résulte aujourd'hui comme au temps de Jésus, de l'opération du Principe divin, devant laquelle le péché et la maladie perdent leur réalité dans la conscience humaine et disparaissent aussi naturellement et aussi nécessairement que les ténèbres disparaissent devant la lumière, et le péché devant la réforme. »

La prière efficace puise sa force curative dans la Vérité qu'elle invoque. La Vérité divine agit comme loi irrépressible détruisant toute erreur. Qu'une erreur quelconque soit de courte ou de longue durée, cela n'a point d'importance; et le volume de ses prétentions ne compte pas. Toutes les erreurs sont également soumises à la loi de la Vérité. S'en étonnera-t-on ? Les vérités mathématiques ne sont-elles pas applicables aux éléphants aussi bien qu'aux crayons?

Nous ne sommes jamais en face d'un problème trop difficile pour être résolu par la prière. Si sombre que puisse paraître la situation, nous pouvons toujours nous tourner vers Dieu, Le prier et nous attendre à Son aide. Jésus le Christ disait (Matth. 7:7, 8): « Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit; qui cherche, trouve; et, à celui qui frappe, on ouvrira. »

Notre carrière humaine semble-t-elle assombrie par des heures de doute et de découragement? Dans ce cas, méditons souvent la promesse du Maître. Elle stimulera notre foi dans la prière, elle affirmera notre confiance en son pouvoir guérisseur.

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