Aux humains Jésus le Christ enseigna qu'ils peuvent observer le pouvoir de la pensée et veiller sur le travail silencieux de l'entendement. Dans le Sermon sur la montagne la pensée intérieure n'est point négligée et nous sommes mis en garde contre les faux semblants. La pureté véritable, non pas l'obéissance superficielle à la loi divine, conduit à la démonstration de l'homme spirituel parfait — ressemblance de Dieu. La prière et le jeûne ne doivent point être un étalage de piété; ils représentent plutôt le réveil de la conscience par quoi le cœur et l'entendement sont unis à Dieu. Le Maître savait que notre carrière reflète nos pensées. Il dit (Luc 17:21): « Voici,... le royaume de Dieu est au-dedans de vous. » La souveraineté de Dieu s'étend jusqu'aux moindres replis de la conscience humaine; dans toute l'action mentale il faut que Son règne se prouve, que Sa suprématie soit démontrée.
La Science Chrétienne affirme que la maladie est mentale, que le milieu ambiant est un état de conscience subjectif, et qu'en conséquence chacun est responsable de ce qui le concerne. L'on peut démontrer en tout point l'empire de Dieu sur la pensée. Après avoir déclaré que l'entendement mortel et le corps ne font qu'un, Mary Baker Eddy ajoute dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 409): « La croyance que le substratum inconscient de l'entendement mortel, nommé corps, souffre et signale la maladie, indépendamment de ce soi-disant entendement conscient, est l'erreur qui empêche les mortels de savoir gouverner leurs corps. »
Quand nous comprenons bien que Dieu est le seul Entendement et que les pensées de l'homme sont toujours régies par l'Entendement divin, nous plaçons le corps sous l'autorité de l'Esprit. Récemment mon doigt entra en contact avec un objet d'une chaleur extrême et j'eus une grosse ampoule très douloureuse. Immédiatement je me rappelai ce qu'explique notre Leader (ibid., p. 161): « Vous dites: “Je me suis brûlé le doigt.” Voilà qui est parfaitement juste, plus juste que vous ne le supposez; car c'est l'entendement mortel, non la matière, qui le brûle. » Je vis que la méchante ampoule qui se trouvait sur mon doigt était due non pas à la chaleur mais à mon attitude mentale qui s'en irritait; que le corps est incapable de changer ou d'agir sans la pensée.
Je commençai par dire que je ne voulais ni ne pouvais me brûler. Je refusai de me faire mal. Je répudiai la croyance que la chaleur possède en soi le pouvoir de produire une lésion. Je sus que mon seul vrai moi est la ressemblance de Dieu, non pas physique mais spirituelle, incapable de produire ou de ressentir soit la douleur soit la destruction. Quelques minutes plus tard l'ampoule avait disparu sans laisser de trace. Le doigt était de nouveau normal et j'avais appris une excellente leçon: on peut par la même méthode refuser de se désorganiser, de se congestionner, de se rendre malade, de se limiter, de s'appauvrir, de se duper, de se détruire.
A la page 247 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy fait cette remarque: « Les hommes sont enclins à croire que le corps affecte l'esprit; ils admettent difficilement que le corps est l'expression de l'esprit et reflète, selon la pensée, tantôt l'harmonie tantôt les discords. » Ensuite notre Leader montre comment on corrige la pensée fausse; elle écrit en effet: « Tout ce qu'a créé Dieu, Il l'a déclaré bon. Il n'a point créé la maladie. Celle-ci n'est donc qu'une mauvaise croyance de l'entendement mortel, et l'on doit toujours y faire face en la niant par la Vérité. »
Quand Jésus le Christ dit à l'homme dont la main était sèche (Matth. 12:13): « Étends ta main, » il obéit et sa main redevint saine. Le Maître démontra l'autorité de l'Entendement divin sur l'action la plus secrète de la pensée matérielle qui semblait avoir produit la maladie. Jésus ne s'occupait pas de l'effet mais de la prétendue cause — l'entendement d'un mortel. Il affrontait les difficultés sur la base de l'action mentale que Dieu gouverne. Quand le Maître avait recours au Christ, idée véritable de filialité, pour venir en aide aux nombreuses victimes de l'ignorance, des craintes et du péché, il chengeait la fausse croyance causale et mettait en lumière le fait de la causation spirituelle.
Dieu est le seul Entendement, donc l'unique cause; par la Science cette grande vérité vient au secours des humains. Parmi ceux qui aiment leurs frères et voudraient les affranchir du péché, des maladies, de l'indigence, beaucoup en arrivent à conclure que la pensée produit bien des maux physiques et des situations déplorables. Ces personnes compatissantes analysetn l'entendement humain, cherchent à le corriger et s'efforcent ainsi de vaincre les discords matériels. Mais tant qu'elles croient à plusieurs entendements et non pas au seul Entendement infini, au Dieu que l'homme reflète, elles ne pourront obtenir des résultats vraiment durables ou qui donnent satisfaction.
Savoir que la maladie et d'autres discords sont de nature mentale devrait nous conduire à démontrer l'unique Entendement qui gouverne d'une manière complète l'univers de l'Esprit. Déclarer avec compréhension que l'Entendement divin est Tout met en fuite, mieux que n'importe quelle autre méthode mentale, les croyances qui constituent les conditions mortelles. Le pouvoir de la pensée juste s'exprime alors humainement par la santé et la vie.
Jésus le Christ nous enseigna à prier (Matth. 6:10): « Que ton règne vienne; et notre prière est exaucée dans la mesure où nous prouvons que Dieu gouverne toutes les pensées de notre cœur. Pas à pas nous démontrerons la souveraineté divine jusqu'à ce que la conscience mortelle irréelle disparaisse, et que soit mise en lumière l'obéissance perpétuelle au règne de l'Entendement. Alors le pouvoir de la pensée que Dieu gouverne se montrera dans la nature spirituelle de l'homme et le commandement de Jésus (Matth. 5:48): « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait, » sera pleinement obéi.