Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Pouvoir parler sans contrainte

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1956


Jésus Le Christ pouvait parler sans se contraindre parce que l'amour de Dieu et de l'homme prévalait sans cesse dans sa pensée. Il devait être complètement affranchi du moi, n'avoir conscience que de Dieu et de Sa création spirituelle, car aux nombreuses questions qui lui étaient posées il pouvait immédiatement donner une réponse efficace. Le Maître n'hésitait jamais à parler s'il avait l'impression que ses interlocuteurs étaient sincères et qu'on pouvait leur venir en aide. Quand un des disciples lui demanda (Luc 11:1): « Seigneur, enseigne-nous à prier, » sa réponse fut brève — elle n'occupe que trois versets dans la Bible — mais elle donne en substance l'oraison dominicale (Luc 11:24). Cette prière concise et puissante correspond à tout ce dont les hommes ont besoin.

C'est également sous l'impulsion de l'amour que Mary Baker Eddy affirma sans crainte le pouvoir guérisseur de la Vérité. Quoique toujours en butte à l'opposition, elle persista à faire connaître sa découverte; bien des personnes qui venaient entendre ses prédications pour les critiquer ou en faire un sujet de moquerie, furent profondément touchées, et les faits spirituels exposés par notre Leader les convainquirent. Sa pensée était exempte d'égoïsme. Parce qu'elle était consciente de Dieu, elle ne pouvait être humainement embarrassée.

Certaines biographies authentiques de notre Leader telles que La Vie de Mary Baker Eddy, par Sibyl Wilbur (p. 279), nous apprennent que sans un instant de préparation elle dut parler devant un nombreux auditoire. La chose se passait dans une grande ville du Centre-Ouest, et les journaux dirent ensuite que ces milliers de personnes furent captivées par le message spirituel entendu ce jour-là. Quand elle eut cessé de parler, d'un commun accord la foule s'avança vers le podium pour lui dire un mot, lui serrer la main et la remercier avec ferveur. Les guérisons instantanées furent nombreuses lors de cette réunion.

Voici les questions qui se posent: Comme Scientistes Chrétiens, faisons-nous chacun notre devoir en disant au moment voulu les paroles nécessaires? Rendons-nous de bon cœur témoignage à la vérité en mentionnant les bienfaits que nous apporte l'obéissance à cette religion ancienne et nouvelle? Les réunions de témoignages du mercredi nous en offrent l'occasion à maintes reprises. Dans toutes les églises Scientistes Chrétiennes, on réserve une bonne partie de la réunion aux témoignages donnés spontanément. Tour à tour plusieurs se lèvent pour dire comment ils furent affranchis du péché, de la maladie, du chagrin, des tracas; de tels récits encouragent ceux qui les entendent et leur donnent de l'assurance. L'amour envers Dieu et l'homme, l'appréciation sincère des bienfaits reçus, permettent de parler distinctement dans des termes que tous peuvent comprendre. Qui resterait assis, bouche close, permettant que le silence se prolonge, alors que les nouveaux venus et les chercheurs attendent avec un ardent désir le verre d'eau fraîche, le message curatif dont ils ont tant besoin?

Une guérison peut être rapportée en peu de mots, et Dieu nous montrera ce qu'il fait dire. L'aveugle-né que Jésus avait guéri instantanément parla sans crainte, bien qu'il n'eût sans doute pas préparé un long discours en termes choisis. Questionné par les persécuteurs de Jésus qui tâchaient de lui persuader que le Maître était un pécheur, cet homme répondit simplement (Jean 9:25): « Je ne sais si c'est un pécheur; je sais une chose: c'est que j'étais aveugle, et que maintenant je vois. »

Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, se trouve un récit analogue concernant une guérison accomplie par Mrs. Eddy. Un homme qui, selon le docteur, avait une coxalgie si grave qu'il en mourait, fut promptement rétabli grâce à la prière et à la compréhension de notre Leader. Quand la nouvelle s'en répandit et que plusieurs exprimèrent les doutes ou l'incrédulité, la mère du patient rendit témoignage à la vérité curative par cette simple déclaration (p. 193): « Ce n'est que Dieu et cette femme qui l'ont guéri. »

Certains voudraient beaucoup donner un témoignage, mais ils croient être incapables de trouver les mots qu'il faut; ils admettent peut-être que leur voix est faible ou qu'ils n'ont rien d'important à dire. Or ce sont là des suggestions fausses qui voudraient étouffer l'inspiration; la crainte est toujours à l'origine de ces pensées sans profit. Lorsqu'on maintient l'amour parfait qui chasse la crainte; lorsqu'on voit que dans leur être réel tous les membres de l'assemblée sont des idées spirituelles n'ayant que les qualités du bien — la crainte s'évanouit et l'on peut parler sans hésitation. Nul ne devrait renoncer à donner un témoignage parce qu'il se sent peu apte à dire ou à expliquer ce qu'est la Science Chrétienne. La lecture faite dans la Bible et dans Science et Santé au début de la réunion a déjà rempli cette tâche.

Celui qui prend la parole peut-être pour la première fois sera soutenu par la pensée qu'il ne s'adresse pas à des mortels aux dispositions critiques. C'est l'amour pour Dieu et pour l'homme qui l'inspire, et ce bon mobile lui donne des forces. Si le sens personnel ou la croyance que l'homme possède une individualité séparée de Dieu nous paralyse, le remède se trouve dans cette affirmation de Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 361): « De même qu'une goutte d'eau est une avec l'océan, qu'un rayon de lumière est un avec le soleil, de même Dieu et l'homme, le Père et le fils, sont un dans l'être. » Nous avons donc l'assurance de n'en être pas réduits à nos propres moyens; ni celui qui parle ni ceux qui écoutent ne peuvent être séparés de Dieu fût-ce un seul instant. Lorsqu'on sait que l'homme coexiste avec Lui, possède par réflexion la sagesse et l'intelligence parfaites, on arrive à parler librement, à dire avec joie et spontanéité ce dont on a fait l'expérience.

Aller à l'église pour donner et non pas seulement pour recevoir, être reconnaissant de tout ce qu'a fait la Science Chrétienne, cela aide la Cause, l'église que nous fréquentons et nous-mêmes. Si nous aimons à nous dévouer pour autrui, ce sera naturellement une joie de donner un témoignage; ainsi se vérifieront dans notre cas ces paroles qui se trouvent au chapitre douze de Matthieu (verset 34): « C'est de l'abondance du cœur que la bouche parle. »

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mai 1956

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.