De nouveau l'heureuse fête de Noël approche. A ce sujet, Mary Baker Eddy montre comment tous peuvent avoir, malgré des circonstances adverses, un Noël plein de joie; elle écrit en effet (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 260): « En Science Chrétienne, Noël représente la réalité, l'absolu, l'éternel — les choses de l'Esprit, non de la matière. » Un peu plus loin, elle ajoute: « La base de Noël, c'est l'amour aimant ses ennemis, rendant le bien pour le mal, l'amour qui est “patient,... plein de bonté.” Le véritable esprit de Noël élève la médecine jusqu'à l'Entendement; il chasse les maux, guérit les malades, réveille les facultés engourdies, s'adresse aux gens de toutes conditions et répond à tous les besoins. »
Ceux qui cherchent le réconfort qu'apporte le Christ le trouveront dans les ouvrages de Mrs. Eddy. Pour d'innombrables personnes le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par notre Leader, représente un message divin; elles l'accueillent avec joie, comme les bergers reçurent la nouvelle qu'apportaient les anges annonçant que Jésus était né. Pleins de gratitude, les Scientistes Chrétiens reconnaissent le don par excellence — la compréhension du fait que l'homme est l'image ou la ressemblance de Dieu, non pas matériel mais spirituel.
La Science Chrétienne ouvre la porte par laquelle le Christ entre dans la conscience humaine. Des guérisons, des bienfaits nombreux surviennent lorsque se dissipent les faux concepts d'après quoi le Sauveur serait un Jésus personnel; lorsqu'on reconnaît que l'élément-Christ chez le Conducteur est ce qui sauve de l'erreur; lorsqu'on saisit le vrai statut de l'homme en tant qu'image ou ressemblance de Dieu. Selon les paroles d'Ésaïe (61:3), la mission du Maître consistait à « donner aux affligés de Sion un diadème en remplacement de leurs cendres, une huile d'allégresse au lieu de leur deuil, un manteau de fête au lieu d'un esprit abattu. »
Il n'est pas nécessaire que Noël soit triste pour ceux qui semblent avoir fait une perte. Le Christ éternel, omniprésent, peut guider le disciple croyant avoir perdu un être cher, le conduire sur la montagne de la révélation où l'on voit que Dieu est toujours présent. Le bien qu'ont exprimé ceux que nous aimons venait de Dieu, aussi ne cesse-t-il de répandre la joie.
Nous trouvons dans Miscellany le texte d'une lettre écrite par Mrs. Eddy aux membres d'une Église du Christ, Scientiste, annonçant qu'elle ne pourrait assister à la dédicace de leur temple. Citons-en cette phrase qui se rapporte à Dieu (p. 193): « Comme Sa présence remplira vos cœurs d'une joie céleste, vous ne sentirez pas mon absence. » Il nous faut arriver à sentir vraiment l'omniprésence de Dieu; cela remplira notre cœur d'une félicité céleste et nous ne percevrons plus l'absence d'un être cher.
Le Psalmiste s'écriait (Ps. 73:25): « Quel autre que toi ai-je au ciel? Sur la terre aussi, je ne prends plaisir qu'en toi. » Comprenant les faits spirituels de l'être riches en joie, nous devons nier et chasser de la conscience humaine toutes les fausses croyances qui produisent la tristesse. Pour Dieu, il n'est jamais arrivé de choses dissemblables au bien. Les pertes les plus désastreuses, les situations injustes ou cruelles dont nous avons peut-être souffert, n'ont jamais atteint soit Dieu, soit Son image et Sa ressemblance. Reconnaître la présence divine, accepter sans réserve la vérité de l'être et en faire notre appui, nous assure la guérison et nous délivre de tous les maux.
Rendons grâces à Dieu parce que les suggestions de chagrin sont irréelles: tout ce que nous avons perdu, c'est un faux concept de l'homme. Même si le monde entier, y compris tous les mortels, était réduit en poussière, chacun de nous continuerait d'exister en Dieu, dont il est l'idée indestructible. Comme l'a dit Emily Brontë:
Si la terre et la lune avaient dû disparaître,
Si l'univers et ses soleils n'existaient plus
Mais que Toi seul demeures —
Toute existence, ô Dieu, aurait en Toi son être!
Les trésors que nous possédons, auxquels nous attachons du prix, font simplement pressentir les idées éternelles de Dieu, toujours proches.
Après la perte de son conjoint, une Scientiste Chrétienne trouva le réconfort et des bénédictions lorsqu'à l'époque des fêtes, elle s'abstint des réjouissances auxquelles naguère elle avait pris part avec lui. Le jour de Noël se passa tranquillement à la maison; elle étudia la Bible et les ouvrages de Mrs. Eddy, cherchant à comprendre la signification véritable de cette fête. Elle savait que reconnaître davantage l'omniprésence de Dieu serait au fond le plus grand cadeau qu'elle puisse recevoir ou donner.
Seule le jour de Noël, cette Scientiste eut en abondance les bienfaisantes pensées que Dieu lui inspirait, chassant la pénible impression de solitude, d'obscurité, de crainte. Elle savait que Dieu était présent là où les sens physiques percevaient le vide causé par l'absence d'une autre personne. Elle nia la croyance qu'elle-même était une créature mortelle, dont les sens matériels demandaient à grands cris la présence d'un être matériel. Elle vit que si l'on surmonte la croyance d'après quoi la matière serait présente, on détruit la croyance à l'absence de la matière. Dieu remplit tout l'espace.
La Scientiste savait que l'homme, image et ressemblance de Dieu, est toujours un avec Dieu et révèle constamment la présence divine; sinon comment Dieu aurait-Il la preuve de Sa propre entité? La Bible dit (Ésaïe 43:12): « Vous en êtes donc témoins, dit l'Éternel: c'est moi qui suis Dieu! Dieu révèle Sa présence dans les idées qui constituent l'homme. L'on ne peut sentir l'omniprésence de la Vie, de la Vérité, de l'Amour et croire en même temps à la présence du chagrin ou du manque d'affection.
L'inspiration, les vues nouvelles, la certitude de la présence divine obtenues ce jour-là furent si complètes que depuis lors la Scientiste a pu rendre le courage à maints affligés. Elle-même voit plus clairement qu'il n'y a pas de morts, que rien ne manque à ceux dont la pensée s'élève pour voir la bonté, l'omniprésence et l'amour de Dieu.
Maintes fois, échappant aux foules, Jésus se retirait à l'écart pour contempler à nouveau la bonté, la plénitude de Dieu, ce qui retrempait son cœur. Ensuite une multitude de gens le suivaient, et le Maître les guérissait. A Patmos, Jean était seul lorsqu'il vit de nouveaux cieux et une nouvelle terre. A notre époque, Mrs. Eddy était seule lorsqu'elle découvrit la Science du Christ, qui à l'heure actuelle guérit d'innombrables personnes et leur fait du bien.
Dans le passage cité au début du présent article, Mrs. Eddy déclare que le véritable esprit de Noël « répond à tous les besoins. » Dieu seul délinée les manifestations de Sa présence. Les formes ayant leur source dans la Vérité et l'Amour sont innombrables, toujours présentes pour la conscience immortelle; cette vérité nous montrera Sa présence là où il semble y avoir un vide. Pour beaucoup, être entouré est un besoin, et Dieu seul répond à tous les besoins de l'humanité. Il faut que nous démontrions ce grand fait: Dieu est toujours présent, c'est l'unique Personne infinie, Son amour et Sa paix ne varient point. Comprendre cette vérité nous assurera le meilleur genre d'entourage, une ambiance durable et satisfaisante.
A la page 164 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy montre comment le sens profond du Christ se révèle à la conscience humaine; parlant des mages, elle écrit: « Leur plus haut concept humain de l'homme Jésus, qui le représentait comme le seul Fils de Dieu, le Fils unique venu du Père, plein de grâce et de Vérité, s'amplifiera beaucoup, par la lentille de la Science; et il sera révélé que l'homme, collectivement aussi bien qu'individuellement, est le fils de Dieu. »
