Le cœur humain soupire après l'harmonie dans laquelle sont inclus le calme, le bonheur, les dispositions pacifiques. La Science Chrétienne affirme que l'harmonie est l'état naturel de l'homme, enfant de Dieu. Le Père, l'Entendement divin, est le Principe de l'harmonie. Étant Son image, l'homme reflète cette harmonie. Toutes les qualités de l'Entendement sont à jamais présentes, même si les humains ne les perçoivent pas.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, donnant la définition du « ciel, » emploie tout d'abord le terme « harmonie » (p. 587). Ce que Jésus le Christ disait concernant le royaume des cieux ne doit-il pas s'appliquer également à l'harmonie? Nous avons donc la bienheureuse assurance que l'harmonie est proche, car le Maître attesta qu'il en est ainsi du royaume des cieux.
Ce n'est jamais par les sens physiques que l'on arrive à l'harmonie. Ces prétendus sens ignorent l'unicité, ou l'unité, du divin Principe et de l'idée divine. Tout ce que Dieu crée est compris dans Son unicité, dans l'union du bien et de l'Amour, de la Vie et de la Vérité. Sur cette base repose l'harmonie de l'être.
L'on doit renoncer au faux concept d'une existence où peuvent prévaloir les discords; l'on doit en outre abandonner les vues matérielles au sujet de l'homme, et la notion terrestre d'un moi corporel. Alors rejeter l'orgueil du vouloir humain et trouver la satisfaction dans notre héritage réel ne sera pas chose difficile. Mrs. Eddy déclare, à la page 337 de Miscellaneous Writings: « L'harmonie est le ciel. » Puis elle ajoute: « La Science fait ressortir l'harmonie; mais cette harmonie n'est pas comprise à moins qu'elle produise une affection croissante pour le bien de tout genre, et par conséquent une désaffection à l'égard de tout ce qui est mal — hypocrisie, médisance, convoitise, envie, haine. Là où ces choses existent, la Science Chrétienne ne peut pas bien prendre pied: elles obscurcissent son élément divin, et paraissent ainsi l'éteindre. »
Il faut que l'activité humaine soit d'accord avec la loi de l'amour et du bien. Tout Scientiste Chrétien sincère tâche vraiment d'observer la Règle d'or incorporée dans le sixième article de foi de L'Église Mère, où notre Leader dit (Science et Santé, p. 497): « Et nous promettons solennellement de veiller et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous; de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent; et d'être miséricordieux, justes et purs. »
A moins d'aimer le divin Principe au point de faire tous nos efforts pour lui obéir, nous nous excluons de l'harmonie dont jouissent les idées de Dieu, travaillant ensemble dans une heureuse unité. Sur le plan humain, les désaccords s'évanouissent lorsqu'on met une confiance sans réserve dans le divin Principle de l'harmonie, lorsqu'on voit que son unicité et sa plénitude sont inattaquables et que l'on persiste à reconnaître ce fait: La volonté du Père, c'est que chacun reconnaisse et manifeste l'harmonie qui est sienne par réflexion.
Jésus le Christ, l'homme le plus harmonieux que le monde ait jamais connu, exprima l'unicité du divin Principe dont il révéla la plénitude et l'harmonie. Ses guérisons, toutes ses œuvres prouvaient que l'harmonie est la réalité. Mrs. Eddy fait allusion à cela lorsqu'à la page 187 de Miscellaneous Writings, elle écrit: « Le grand Métaphysicien, s'élevant plus haut que la matière, arrivait au vrai sens des possibilités de l'Esprit. Il établissait la santé, l'harmonie, la perfection de l'entendement et du corps, comme réalité de l'homme; pour lui l'inharmonie, manifestée par la maladie ou la mort, était le contraire de l'homme, donc l'irréalité; c'est ainsi qu'en Science un accord est manifestement la réalité de la musique, et les dissonances représentent l'irréalité. Cette même règle de l'harmonie doit être acceptée par rapport à l'homme. »
Le Maître fit voir le chemin qui mène à l'harmonie. Ce qu'il dit au sujet du royaume des cieux s'applique également à ce chemin. Puisque selon les paroles de notre Sauveur, le ciel est au-dedans de nous — c'est-à-dire dans notre conscience — le chemin doit être mental. La Science Chrétienne montre que la spiritualisation de la conscience humaine est le chemin du ciel ou de l'harmonie. Grâce à cette spiritualisation, le disciple saisit toujours mieux la plénitude du bien, de l'harmonie; il comprend davantage le pouvoir intégral de l'Amour. Le commandement de notre Sauveur (Marc 1: 15): « Repentez-vous, » réclame une conversion spirituelle; il faut que l'on reconnaisse l'homme en tant que fils de Dieu et tienne pour une illusion des sens matériels tout ce qui est inharmonie ou péché.
Ce chemin peut sembler abstrait, difficile à saisir. Il est pourtant très simple. A mesure que l'on renonce à croire au mal et qu'on aime davantage le bien, la réalité, on sent que l'harmonie se développe dans la conscience. Grâce à la bonté qui vient du cœur, la pensée se spiritualise, le caractère s'affine. L'amour reflété dans tout ce que nous faisons et disons harmonise les rapports entre les hommes. Pour chacun de nous, s'efforcer d'atteindre à l'harmonie devient la route conduisant aux réalisations spirituelles les plus élevées. Exprimer l'harmonie, c'est prendre conscience de l'être réel. Lorsque par le sens spirituel nous apprenons à voir la réalité de notre être en tant qu'idée de l'Amour, nous prouvons pour nous-mêmes et pour notre prochain la vérité qu'enseigne Mrs. Eddy.
La conscience spiritualisée est une possibilité présente dont nul n'est exclu. Dès lors, l'harmonie est aussi une possibilité présente; en vérité, c'est une chose normale, naturelle.
