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L'Ordre et le Critère divins

[Original en allemand]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1955


Jésus pouvait dire (Matth. 5:48): « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait, » parce qu'il savait que la perfection est une qualité de l'être réel. Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 518): « Le Principe divin, ou l'Esprit, embrasse et exprime tout, et tout est par conséquent parfait comme le Principe divin est parfait. » La perfection réelle doit être mise en lumière tandis que l'imperfection illusoire doit être détruite.

Les mortels s'attachent à une individualité hypothétique dont Dieu n'est point l'origine; ils s'identifient avec elle et tâchent de l'améliorer au lieu de s'en séparer. Quand sous un certain rapport nous nous sommes détournés de la matière pour percevoir la réalité spirituelle, nous nous attendons souvent à l'approbation des humains. Or l'individualité véritable ne saurait fière de ce qu'elle rayonne. Répandre la lumière, c'est chose inhérente à sa nature; elle ne peut s'empêcher de réfléchir les flots de lumière dont elle est inséparable. Toute pensée spiritualisée, tout travail bien fait n'est que l'accomplissement d'un devoir, d'une obligation envers Celui qui veut que nous reconnaissions et exprimions notre vraie nature. Donc être parfait comme notre Père céleste est parfait, signifie dépouiller le faux moi avec son penser et ses actes matériels pour exprimer d'une manière humble et sereine les qualités divines, en pensée comme en action.

Nous devrions souvent nous demander jusqu'à quel point nous obéissons à cet ordre. A côté de tâches soigneusement accomplies, remarquons-nous peut-être quelques négligences ou certains procédés contraires à la perfection exigée?

Dans une parabole admirable, Jésus explique comment on doit penser à tout travail bien fait. Il dit concernant un maître dont le serviteur revient des labours (Luc 17:9, 10): « Saura-t-il gré à ce serviteur d'avoir fait ce qui lui était commandé? Vous aussi de même, quand vous aurez fait ce qui vous est commandé, dites: Nous sommes des serviteurs sans mérite. Ce que nous avons fait, nous devions le faire. » L'humilité à laquelle le Maître faisait allusion apporte au cœur un profond sentiment de paix. Elle nous unit davantage à Dieu, notre seul employeur. De plus elle nous protège contre la suffisance, l'apathie ou l'oisiveté.

Dans sa réponse au jeune homme riche qui l'appelait « Mon bon Maître » (Marc 10:17), Jésus montra clairement qu'il rendait gloire à Dieu seul au sujet du bien, car il savait que c'est toujours la réflexion de la nature divine. Lorsque Jésus cita les commandements qui expriment ce que Dieu exige, le jeune homme répondit qu'il les avait observés dès sa jeunesse; il indiquait par là qu'il n'en avait pas compris le sens vital. A tous les stades du progrès, les commandements réclament notre obéissance; nous nous en rendons compte lorsque augmente notre compréhension et notre perception spirituelles. Par exemple, l'ordre: « Tu ne tueras point » concerne même ceux qui n'attaqueraient jamais leur prochain en se servant d'une arme matérielle. Il s'applique à quiconque lance les flèches de la haine, de l'envie, du mépris. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus fit ressortir cette interprétation plus profonde de la loi mosaïque, car il compara la rancune entretenue dans la conscience à un homicide et dit que quiconque se met en colère contre son frère est passible du jugement.

Qu'en est-il de l'honnêteté? Être envieux, jaloux des trésors que possède autrui, n'est-ce pas un genre de vol? Certains affirmeront qu'ils ne disent jamais de mensonge; s'il en est ainsi, ils ont fait un pas sur la bonne voie. Mais ils ne devraient point tarder à s'élever plus haut en éliminant toute critique destructive à l'égard du prochain, car ce genre de critique est une contrevérité touchant l'homme réel, image parfaite de son créateur.

Si nous envisageons sur cette base les divers commandements que Jésus cita au jeune homme riche, nous verrons que l'application correcte du premier commandement permet d'obéir à tous les autres. C'est là un précieux critère dont il faut se servir sans délai. A la page 467 de Science et Santé, notre Leader dit: « La première exigence de cette Science est: “Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.” Le moi est Esprit. » Ailleurs elle affirme (ibid., p. 340): « Le Principe divin du Premier Commandement est la base de la Science de l'être, par laquelle l'homme démontre la santé, la sainteté et la vie éternelle. » En d'autres termes, obéir à ce commandement c'est suivre le conseil de Jésus qui dit au jeune homme de vendre tout ce qu'il avait puis de suivre le Christ, la Vérité.

Lorsqu'on obéit au premier commandement et qu'on n'a pas d'autres dieux que l'Esprit, on commence à voir l'irréalité de la matière, son manque de substance, et l'on cherche à renforcer cette vision naissante en construisant sur la base durable de l'Esprit. Quand on comprend que toutes les valeurs idéales constructives sont substantielles en tant qu'attributs de Dieu, l'on s'efforce de les exprimer.

Le voleur apprendra que la probité et l'amour fraternel sont la vraie substance, et cette certitude le rend plus ferme dans le bien. Il verra qu'en dérobant des choses matérielles il renonce à la substance véritable, et il se prononcera pour ce qui est stable, permanent. Ceci peut s'appliquer en outre aux personnes qui croient gagner quelque chose en se permettant de petites fraudes.

Les prétentions secrètes de l'improbité, par exemple la jalousie et la convoitise, disparaissent elles aussi lorsque nous employons le critère divin, le premier commandement. Puisque Dieu est Esprit, que l'homme est Son image parfaite, nous pouvons posséder par réflexion toute vraie substance. Comprendre cette vérité met certainement fin à la pénurie. Les capacités, la vertu, l'intelligence, la bonté, les progrès, l'amitié, l'affection — tout ce qui est bien — est nôtre par réflexion. Dans Sa plénitude, Dieu s'exprime sans cesse au moyen de l'homme; il nous faut seulement admettre et démontrer ce fait.

Quiconque réalise que Dieu — la Vérité — dans Sa toute-puissance absolue est réfléchi par la véracité, comme le montre Mrs. Eddy, n'essaiera point d'obtenir un avantage par l'hypocrisie, les faux rapports, la présentation erronée de quelque incident. Il sait que des méthodes de ce genre, contraires à la véracité, sont sans Vérité, c'est-à-dire sans le Dieu dont le pouvoir est infini; qu'en conséquence elles produisent non le gain mais la perte. Quand notre concept de la véracité devient plus solide, les faussetés touchant la création parfaite de Dieu exprimées par la critique destructive, l'animosité, la censure, perdent leur emprise sur notre pensée et n'ont pas plus de valeur que les assertions mensongères: « Je suis malade, » « Je suis vieux, » « Je suis faible, » « Je suis pauvre. »

Toutes les qualités qu'exige la vie journalière — l'ordre, la ponctualité, la bonne foi, la droiture, etc. — se rattachent, comme le montre un examen attentif, au premier commandement qui nous ordonne de n'avoir pas d'autres dieux que l'Esprit. Aussi toute infraction à ces règles se corrige-t-elle si l'on emploie le critère divin. Quand par exemple une personne manquant de ponctualité renonce à l'apathie qui l'empêcherait d'être exacte et qu'elle emploie le critère de Dieu, de l'Esprit, elle voit que la ponctualité est une caractéristique spirituellement substantielle; dès lors elle s'efforce de l'exprimer. Dieu est la source de la force par laquelle on obéit à Ses commandements.

Ayant sans cesse recours au critère divin, nous pouvons voir dans quelle mesure nos pensées et nos actes s'accordent avec les normes divines. Lorsque ni les louanges ni les jugements humains ne peuvent nous transporter ou nous abattre, une paix profonde remplit la conscience. Nous sommes devenus à nous-mêmes une loi! Comme le Tout-Puissant est seul capable de lire dans les cœurs et de juger nos mobiles, c'est uniquement de Lui que nous pouvons recevoir le précieux encouragement qu'apportent ces paroles (Matth. 25:21): « Cela va bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de choses, je t'établirai sur beaucoup: viens prendre part à la joie de ton seigneur. »

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