La Vie qui est Dieu ne contient rien de compliqué. Dans l'absolu, l'existence de l'homme en tant que fils de Dieu est un processus simple, sans effort, qui consiste à refléter son Père parfait. En Dieu la vie de l'homme est divinement naturelle. C'est d'une manière spontanée que l'homme reçoit l'inspiration de l'Amour. Constamment Dieu lui fournit des pensées parfaites. Les idées divines riches en amour se communiquent éternellement à l'homme et cette progression n'est jamais laborieuse. Les dons de Dieu à Son enfant bienaimé qui les reçoit en abondance ne sauraient être interrompus, altérés — ici encore la chose est divinement naturelle. La réflexion spontanée de Dieu ne renferme aucun élément de labeur ingrat. L'image que renvoie un miroir est semblable à l'original. Elle n'a point à devenir ressemblante; elle est la ressemblance même. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare dans son livre de texte Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 527): « L'homme est le reflet de Dieu, n'ayant besoin d'aucune culture, mais étant à jamais beau et complet. » Telle est la simplicité de la réalité.
Toutefois l'erreur prétend que la vie est compliquée, difficile, pénible. S'il est sur ses gardes, le Scientiste Chrétien reconnaît d'où émane l'argument de la complication et se tourne avec joie vers les directions simples et calmes que donne le son doux et subtil de la Vérité.
Parfois celui qui débute en Science Chrétienne trouve que Science et Santé est compliqué. Mrs. Eddy montre bien que l'étude, non la lecture superficielle de ce livre de texte, est indispensable; mais elle affirme aussi que pour comprendre ses ouvrages il n'est pas nécessaire d'être très instruit. Soulignant la simplicité de cette Science, elle écrit (ibid., p. 547): « Un simple énoncé de la Science Chrétienne, s'il est démontré par la guérison, contient la preuve de tout ce que nous avançons ici concernant la Science Chrétienne. »
Ce qui est compliqué marche de pair avec la croyance à plusieurs entendements. Aussi reconnaître qu'il existe un seul Entendement, Dieu, cela fait prévaloir dans notre vie l'ordre et la simplicité. Les affaires épineuses, les malentendus au foyer, les maladies entraînant des complications — tout cela cède à la vérité, au fait que Dieu est l'unique Entendement et ne connaît que l'harmonie.
Les accidents sont des complications d'erreur sans aucune existence réelle; deux Scientistes Chrétiens furent récemment protégés parce qu'ils avaient reconnu cela. Ils conduisaient leur voiture sur une route en pente, lorsque soudain à un carrefour un autre automobiliste perdit la maîtrise de sa voiture qui, descendant à toute vitesse, se dirigea contre la leur. Immédiatement l'un des deux Scientistes déclara: « Il n'y a pas d'accidents. L'Entendement divin est Tout! » L'auto traversa rapidement le carrefour sans toucher la voiture des Scientistes ni plusieurs autres sur cette place où la circulation était intense. Puis quittant la route elle dévala un talus. Comme les Scientistes avaient fait halte et répétaient la vérité, ils virent que la voiture, après un tour complet sur elle-même, retombait quelque dix mètres plus bas sur la pente. Malgré les prétendues lois matérielles elle s'arrêta net: après avoir touché le sol ses roues restèrent immobiles. Quand ils virent que le chauffeur sortait indemne de sa voiture, les Scientistes continuèrent leur course; parce qu'ils avaient su que les accidents n'ont aucune place dans la simplicité de la réalité, eux-mêmes et plusieurs autres personnes avaient été protégés, ce dont ils étaient très reconnaissants.
Mrs. Eddy s'exprime en ces termes (ibid., p. 236): « Jésus aimait les petits enfants à cause de leur ignorance du mal et de leur réceptivité au bien. Pendant que l'âge mûr hésite entre deux opinions, ou lutte contre les fausses croyances, la jeunesse fait facilement des progrès rapides vers la Vérité. » Le petit enfant ignore la plupart des doutes et des craintes par quoi les adultes ont trouvé moyen de compliquer leur propre existence. Grâce à son point de vue très simple, la jeunesse est réceptive et peut reconnaître la bonté de Dieu, Sa tendre sollicitude pour Ses enfants. Les adultes feraient bien d'adopter cette conception; ils peuvent y atteindre s'ils perçoivent, au moins dans une certaine mesure, que l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu est spirituel, harmonieux et sage — non pas bouleversé, malheureux. Quand le penser confus s'éclaircit et que par conséquent le bien prévaut dans sa carrière, l'adulte qui suit la voie spirituelle cessera de dire: « Oh! que la vie est compliquée! » Il dira plutôt avec joie: « Je commence à saisir la simplicité véritable, aussi mes journées deviennent-elles moins compliquées et plus faciles. »
La valeur d'une simplicité enfantine met en lumière la fallacieuse nature du raffinement mondain poussé à l'extrême. Être blasé sur tout n'est pas chose désirable. Cela indique plutôt qu'on a besoin d'être éclairé quant aux valeurs réelles, bonnes et vraies. Sans doute le désir d'accroître ses connaissances est louable, et le Scientiste Chrétien s'efforce d'en apprendre toujours davantage touchant le royaume de Dieu. Mais le personnage aux goûts compliqués s'enorgueillit de connaître à fond le monde matériel. Le Scientiste qui reconnaît l'irréalité de la matière voit que cette prétendue connaissance est vaine.
Remarquons, car la chose est intéressante, que beaucoup d'écrivains s'efforcent d'être simples, de dire clairement les choses et d'être facilement compris. La valeur de la simplicité qui rend un texte compréhensible suggère l'infinie valeur de la Parole de Dieu, toujours accessible, intelligible, à cause de sa pureté.
L'erreur voudrait se faire admettre dans la conscience humaine par cet argument: « Je suis compliquée »; en effet pour les sens mortels la complication est un signe de réalité. Mais pour le Scientiste Chrétien vigilant, les choses compliquées sont toujours suspectes, car il sait qu'une harmonieuse simplicité caractérise le réel. Si un automobiliste doit demander son chemin, des directions compliquées ne le satisferont pas. Même après les avoir reçues, il interrogera probablement une autre personne dans l'espoir qu'elle lui dira d'une manière simple et claire comment parvenir à sa destination.
Cela montre la voie que devrait suivre notre penser. Si nous ne rejetons pas les suggestions compliquées de l'entendement mortel, nous nous perdons dans un labyrinthe qui n'aboutit qu'au malheur et aux discords. Une fois que nous avons repoussé les suggestions fausses, il faut poursuivre notre route et prêter l'oreille aux simples indications de la Vérité divine. Ce faisant, nous aurons l'assurance d'avancer vers le but et de croître en stature spirituelle.
Il existe un seul Dieu. Cette unicité même représente la simplicité, car seule la fausse croyance qu'il y a plus d'un Dieu complique nos raisonnements. Acceptant le concept d'un seul Dieu, le disciple avance vers le but d'un pas ferme sans se laisser distraire par l'entendement mortel. Oui, les perspectives sont admirables pour quiconque accepte de grand cœur ce Dieu unique et bon. Assurément, il goûtera en abondance le bonheur, la grâce, et pourra s'écrier avec le Psalmiste (Ps. 23:5): « Ma coupe déborde. »
