Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Réunion dans l'intérêt des Périodiques

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1954


[Ce qui suit est un extrait des allocutions prononcées dans l'Annexe de L'Église Mère au cours de la semaine de l'Assemblée annuelle. Le texte intégral a été publié dans la Christian Science Sentinel ]

Lettre d'accueil envoyée par Le Conseil Directeur de la Science Chrétienne

Chers Amis,

Nous sommes heureux de vous souhaiter la bienvenue et nous nous réjouissons avec vous des fruits abondants portés par les activités de La Société d'Édition de la Science Chrétienne.

Le Psalmiste a écrit (Ps. 68:12): « Le Seigneur donne un ordre: aussitôt les messagères de bonnes nouvelles se réunissent en une troupe nombreuse. » Nos périodiques, fondés par notre Leader, Mary Baker Eddy, accomplissent la mission sacrée qui leur a été assignée de mettre à la portée de toute l'humanité la parole du Seigneur. C'est cette parole accompagnée de ses oeuvres qui porte du fruit, et, lorsque nous recevons cette parole et à force d'inspiration et de consécration en démontrons le pouvoir rédempteur, nous soutenons nos périodiques. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 354) Mrs. Eddy écrit: « Les paroles de la Science divine trouvent leur immortalité dans les oeuvres, car leur Principe guérit les malades et spiritualise l'humanité. »

Dans la mesure où les lecteurs de nos périodiques reconnaîtront le privilège, la responsabilité et la bénédiction qui leur échoient d'être, au moyen de leurs oeuvres, les messagers de la parole, la troupe de ces messagers deviendra en vérité nombreuse et les fruits abondants.

Cordialement

Message des Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne

L'activité de La Société d'Édition de la Science Chrétienne est un indice de l'activité du Champ en général. Le fil de cette même pensée devrait parcourir toutes les branches de notre mouvement à travers le monde: « Quoi que je fasse, il me faut chaque jour faire mieux que la veille. » Le progrès est la loi divine. Les fruits ne sont appréciables dans nos existences que lorsqu'ils surpassent ceux de l'année précédente. Nos fruits ne se mesurent donc pas numériquement mais comparativement, par l'excédent de la moisson présente sur la moisson antérieure, par l'amélioration de nos efforts passés. Ainsi, par un progrès graduel et continu l'humanité émerge sûrement des ténèbres à la lumière.

La vision est une caractéristique indispensable de la pensée du Scientiste Chrétien. La vision est l'élan qui anime tout accomplissement, la force qui mène à bien les grandes oeuvres. Le livre des Proverbes dit: « Lorsqu'il n'y a point de vision, le peuple est abandonné » (Prov. 29:18). Une certaine histoire décrit trois hommes taillant des pierres au bord d'une route. Un passant s'arrête pour demander à l'un d'eux ce qu'il fait. « Je taille des pierres, » lui répond-il. A la même question le deuxième répond: «J'aide à construire un mur.» Mais le troisième, levant les yeux vers un haut édifice tout proche, dit: Je construis une grande cathédrale. »

D'un obstacle la vision spirituelle fait un marchepied, de la routine monotone un chant de louange. Saint Jean, dans son ineffable vision à Patmos, nous montre des choses qui sont au-dessus du plan matériel. Il nous conduit dans le domaine de la réalité, qu'il avait atteinte par la perception spirituelle. La conscience de ce qui est réel transforme l'effort humain en un sens d'accomplissement qui satisfait l'âme. Le travail du Scientiste Chrétien est très au-dessus de celui du simple tailleur de pierres. Dans ses activités quotidiennes il exprime des phases de la vie éternelle.

Il n'y a aucune raison pour que l'inspiration diminue et que l'apathie augmente, si l'on ne relâche pas son travail de défense contre l'indolence et l'apathie. Comme le dit Mary Baker Eddy, c'est l'inspiration de l'Amour qui nous maintient attentifs à la Vérité, la Vie et l'Amour. Celui qui maîtrise quotidiennement toute suggestion mentale aggressive garde sa joie, sa vivacité, son inspiration et sa vision, grâce auxquelles chaque jour apporte une nouvelle mesure d'accomplissement et de guérison. « Or la croissance scientifique, » écrit Mrs. Eddy, « ne manifeste jamais la faiblesse, l'émasculation, les visions illusoires, les vaines rêveries, l'insubordination aux lois existantes, la perte ni le manque de ce qui constitue véritablement l'homme » (Miscellaneous Writings, p. 206).

Si nous réfléchissons aux merveilles de la lumière qui transforme cette sphère en une chose de beauté, nous sommes frappés par le fait que cette lumière éclatante du soleil traverse l'obscurité céleste qui est si totale que rien sur terre n'y est comparable. Lorsque nous sommes troublés par les problèmes de ce monde et que nous sommes anxieux quant à leur solution, il est bon de nous rappeler que la Science Chrétienne représente la lumière de la Vérité qui traverse les nuages épais et nous parvient là même où nous sommes. Il n'est pas de problème si noir, de nuit si sombre où ce messager d'amour et de guérison n'ait le pouvoir de nous atteindre et de nous éclairer. Poursuivons notre chemin avec gratitude, en transmettant aux autres les vérités reçues.

En ces temps troublés, et du fait que les malheurs des hommes sont le résultat de leurs pensées, nous autres, Scientistes Chrétiens, sommes confrontés par un devoir dont l'exigence est catégorique et les possibilités immenses. Ce devoir est aussi simple qu'il est profond dans ses effets sur la pensée du monde. L'énoncé de ce devoir, parfois perdu de vue, met en valeur une parcelle de la vérité qui, tel le grain de moutarde lorsqu'il a poussé, devient un arbre où les oiseaux du ciel viennent faire leurs nids. Il se trouve à la fin des Articles de foi de la Science Chrétienne, dus à la plume de Mrs. Eddy: « Et nous promettons solennellement de veiller et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous; de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent; et d'être miséricordieux, justes et purs » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 497).

Notre Leçon-Sermon

Poussée par son profond désir de connaître Dieu, de comprendre et de démontrer la nature divine, Mary Baker Eddy étudiait constamment la Bible, obéissant en cela à l'admonition du Christ Jésus: « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5:39). L'apogée de cette étude fut la découverte que le Consolateur promis par Jésus le Christ est la Science divine. C'était la révélation de « l'Esprit de Vérité » dont le Maître avait annoncé qu'il viendrait et nous conduirait dans toute la vérité et demeurerait éternellement avec nous.

A la lumière de cette révélation, Mrs. Eddy poursuivit dans les Écritures sa recherche d'une règle positive de la guérison par l'Entendement. Elle comprit toujours mieux que la Bible était en vérité un document vivant, la carte même de la vie, révélant la réalité spirituelle de toutes choses. Notre Leader déclare que « la raison et la révélation furent réconciliées, et ensuite la vérité de la Science Chrétienne fut démontrée » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 110). Ainsi se trouvèrent mises en lumière la pureté primitive et la signification spirituelle de la loi divine exposée dans les saints livres.

Celle qui découvrit et fonda la Science Chrétienne atteint par inspiration divine la conclusion inaltérable que la causation spirituelle est la loi qui gouverne tout ce qui existe réellement. La Science Chrétienne montre que cette loi, révélant le Principe de l'être spirituel, est la grande découverte. Par la pleine compréhension qu'elle avait acquise de cette loi, notre Leader put guérir en une, deux ou trois entrevues de nombreux cas de maladies jugées incurables.

Il faut donc reconnaître que celle qui découvrit cette Science démontra son divin Principe de guérison par « les miracles qui l'accompagnaient » et qu'en raison de cela elle pouvait parler avec autorité en donnant sa découverte au monde dans son livre de texte, Science et Santé.

Après que L'Église Mère eut été organisée, Mrs. Eddy en devint le pasteur et prêcha dans son Église en de nombreuses occasions. Elle désigna également des élèves pour prêcher dans les églises filiales qui se multipliaient rapidement. Ce mode de prédication personnelle continua pendant un certain nombre d'années. Notre Leader se rendit alors compte qu'en dépit des efforts sincères et de la fidélité de ceux à qui elle avait assigné la haute tâche de prêcher, leurs sermons portaient inévitablement dans une certaine mesure la marque des opinions personnelles.

Percevant le besoin d'une élucidation plus exacte de la Science Chrétienne, elle pria sincèrement pour être guidée et fut amenée — par intuition révélatrice — à prescrire la Bible et Science et Santé comme pasteur impersonnel de L'Église Mère et de toutes ses filiales dans le monde entier.

En 1898, trois ans après cette consécration révolutionnaire de la Bible et de Science et Santé comme nos seuls prédicateurs, Mrs. Eddy, guidée par Dieu, annonça les vingt-six sujets pour les Leçons bibliques. Elle déclara qu'ils étaient « donnés par Dieu — étaient suffisants et demeureraient éternellement » (Twelve Years with Mary Baker Eddy, par Irving C. Tomlinson, p. 145).

Notre Leader reconnut que chaque Scientiste Chrétien devait être individuellement instruit par Dieu grâce au pasteur impersonnel, apprendre à appliquer sa compréhension dans la vie de chaque jour. Elle était convaincue que, seules l'assimilation individuelle de la vérité dévoilée par l'étude quotidienne de la Leçon-Sermon et son application pratique pouvaient assurer l'avancement spirituel de chacun et le développement de la Cause. Le grand intérêt que portait Mrs. Eddy aux Leçons bibliques et à leur mission apparaît dans ses instructions au Comité chargé de préparer ces Leçons et aussi dans le fait qu'elle-même étudiait les Leçons-Sermons.

Depuis l'époque de Jésus et de ses disciples, il ne s'est produit aucune manifestation de puissance spirituelle, guérissant le péché et la maladie, semblable à celle qui a suivi la venue de la Science Chrétienne et l'établissement du pasteur impersonnel.

En assumant la responsabilité d'une offrande spirituelle individuelle, les disciples apprennent à partager au cours des cultes l'inspiration trouvée dans leur étude quotidienne de la Leçon-Sermon pendant la semaine écoulée. Cette contribution collective doit inévitablement apporter la guérison à tous les assistants qui sont préparés à la recevoir. La même responsabilité implique la fréquentation régulière des cultes. De cette manière chaque membre non seulement réalise la vérité de son propre être, mais prend part à la rédemption avec son prochain. L'on voit ainsi l'importance primordiale du développement spirituel individuel et du travail que chacun fait pour l'église.

Depuis plus d'un demi-siècle les sujets fondamentaux de ces leçons énoncent le Principe divin de la Science Chrétienne, la vérité absolue concernant Dieu, l'homme et l'univers, ainsi que l'application pratique de ces enseignements dans l'existence humaine; ils éclairent spirituellement chacun de ceux qui les étudient. Ils lui révèlent de plus en plus clairement la vérité de l'Esprit qui nie la réalité de la matière, du mal, et déclare la perfection de Dieu, de l'homme et de l'univers.

Jésus le Christ, Fondateur du christianisme, a révélé à ceux qui le suivaient la paternité de Dieu et la fraternité des hommes. Notre Maître démontra pleinement la Science divine au cours de sa carrière terrestre. Par son enseignement et son exemple constants, il apprit aux disciples à démontrer dans une grande mesure leur compréhension de Dieu, en faisant les œuvres que lui-même faisait. Toutefois il dit à son petit groupe d'élèves (Jean 16:12, 13): « J'ai encore bien des choses à vous dire: mais elles sont maintenant au-dessus de votre portée. Quand l'Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité. »

Mrs. Eddy vit clairement que les synonymes de Dieu employés ou impliqués dans les Écritures — Esprit, Entendement, Ame, Vie, Vérité, Amour — représentent une seule et même perfection; elle choisit en outre le terme Principe comme exprimant le mieux un concept démontrable de la Divinité. Le principe-Dieu est défini clairement dans Non et Oui, où nous trouvons ce passage (p. 20): « Une fois compris, le terme Principe est le seul qui exprime clairement les idées de Dieu, — un Entendement unique, un homme parfait, une Science divine.»

Ce n'est que lorsque Mrs. Eddy comprit clairement la révélation complète du Principe divin comme Amour que la maternité de Dieu, ou plénitude de la nature divine en tant que Père-Mère, lui apparut. Il devint évident, grâce à cette lumière divine, qu'en Dieu se trouvent nécessairement les qualités féminines comme les masculines. Avec cette claire réalisation de la plénitude de l'être divin, Dieu était complètement révélé, défini, et l'on voyait que l'homme est Son idée spirituelle, le fils de Dieu.

Le « Saint-Esprit, » ou Consolateur prédit par le Christ Jésus, est défini en ces termes dans notre livre de texte (p. 588): « La Science divine; le développement de la Vie, de la Vérité et de l'Amour éternels.» L'étude des Leçons bibliques révèle de plus en plus au disciple l'opération ininterrompue de la loi divine et le développement progressif de la Vie, de la Vérité et de l'Amour dans la conscience humaine.

La réalisation de l'unité de Dieu et de l'homme constitue le firmament, ou compréhension spirituelle, qui sépare la Vérité d'avec l'erreur, le réel d'avec l'irréel, et dissipe les ténèbres qui « couvraient la surface de l'abîme » (Gen. 1:2) — c'est-à-dire la fausse suggestion de la volonté charnelle et de la matière, dont la prétention serait d'être supérieure à l'Entendement divin, unique pouvoir et seule intelligence.

« “Que la lumière soit,” tel est le commandement perpétuel de la Vérité et de l'Amour, qui transforme le chaos en ordre et la discordance en la musique des sphères » (Science et Santé, p. 255). Cet ordre formel se trouve accompli lorsque, par l'inspiration, les idées présentées dans les Leçons-Sermons sont perçues, comprises et démontrées; et la maîtrise de l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu est ainsi mise en lumière.

Deux dimanches par an, on lit dans des milliers d'églises Scientistes Chrétiennes une Leçon-Sermon niant que l'univers, y compris l'homme, soit ou puisse être créé par la force atomique.

Au cours des cinquante dernières années, les Scientistes Chrétiens se sont mieux rendu compte que la toute-puissance de l'Entendement est la vérité vitale; ils ont constamment mis en pratique cette compréhension de l'omnipotence divine en détruisant la fausse prétention du mal qui voudrait passer pour une loi, un pouvoir matériels. Grâce à cette compréhension ils ont logiquement réfuté les croyances au péché, à la maladie, au manque. Ils apprennent ainsi — pas à pas — que le matérialisme est ce qui affirme faussement la réalité de l'imperfection et des limitations, ce qui n'existe par conséquent que dans le domaine de la fausse croyance. Aujourd'hui comme au temps du Christ Jésus, la Science divine renverse le témoignage des sens matériels et nous rend capables de comprendre et de démontrer la Vérité.

Bien des changements radicaux se sont produits dans le monde des sciences physiques à la suite de cette manifestation du pouvoir divin, comme le prouve ce qui suit:

J. S. Haldane, d'Oxford, Angleterre, déclare dans un article intitulé « Les Sciences physiques et la Religion »: « La religion est la reconnaissance pratique aussi bien que théorique de notre unité avec Dieu comme réalité ultime... Il m'appartient, en tant que représentant des sciences naturelles, de montrer que les doctrines du matérialisme n'ont aucune part dans ces sciences.»

La déclaration suivante émane du Dr Robert Andrews Millikan, ancien directeur de l'Institut Technologique de Pasadena, Californie: « Toute la pensée du dix-neuvième siècle doit être revisée. Cette revision est rendue nécessaire dans une grande mesure par la découverte que la matière n'est pas indestructible et de ce fait pas éternelle.»

Il est évident, d'après ces citations, qu'en approchant du terme de leurs recherches, certains des plus remarquables physiciens commencent à discerner un entendement universel. Pour peu qu'ils continuent à croître en humilité et en réceptivité spirituelle, plutôt que dans l'intellectualisme humain où plusieurs se débattent encore, ils entreront dans le royaume de la réalité spirituelle par la porte ouverte de la Science divine, par le chemin du Christ, de la Vérité.

Cet abandon de la croyance aux théories matérielles avait été prévu par celle qui découvrit la Science Chrétienne. Elle se rendait compte que la vérité divinement scientifique exclut toutes les prétentions de la matière à être loi ou substance, cause et effet. Elle dit dans Science et Santé (p. 268): « La croyance à une base matérielle, d'où l'on peut déduire toute rationalité, cède lentement à l'idée d'une base métaphysique, et se détourne de la matière vers l'Entendement comme cause de tout effet. » C'est le dynamisme de cet enseignement qui produit à coup sûr l'extermination de la théorie selon laquelle l'homme et l'univers seraient matériels.

Instruits par notre Leçon-Sermon, nous percevons que les vérités de l'être sont, et doivent être, exactement l'opposé du témoignage des sens matériels. Ceci implique le renversement inévitable et total du concept matériel de la vie. La connaissance de cette réalité constitue la foi par laquelle les hommes peuvent savoir « que le monde a été formé par la parole de Dieu; en sorte que les choses qui se voient ne proviennent pas des choses visibles» (Hébr. 11:3).

Mrs. Eddy déclare dans Miscellaneous Writings (p. 190): « L'action atomique, c'est l'Entendement, non la matière. Ce n'est ni l'énergie matérielle, ni le résultat de l'organisation, ou la conséquence de la vie infuse dans la matière: c'est l'Esprit infini, la Vérité, la Vie, défiant l'erreur ou la matière. La Science divine démontre que l'Entendement dissipe un faux sens et donne le vrai sens de lui-même, de Dieu, de l'univers. » La compréhension de cette déclaration doit finalement réfuter la croyance que l'univers est créé par la force atomique et démontrer le pouvoir universel, illimité, de l'Entendement, Dieu.

Bien des gens sont émerveillés des abondantes ressources, découvertes et inventions mises à jour sur le plan humain. La Science Chrétienne montre que ces développements ne font que suggérer la réalité de la création spirituelle qui apparaît sans cesse — le déroulement des idées de l'Entendement. C'est la fausse interprétation de l'homme et de la création qui, pour une grande part, cause le bouleversement du monde d'aujourd'hui. Une fausse interprétation conduit à la crainte, à la perversion,et et incite à mésuser de l'idée juste ou vraie. Seule la Science divine peut mettre en lumière l'ordre éternel de l'univers créé par l'Entendement, par Dieu, et le gouvernement unique, suprême et éternel de l'Entendement divin.

La Mission de nos Périodiques

La mission de nos périodiques consiste à guérir; ils remplissent cette mission en introduisant des idées et des idéals spirituels dans les voies suivies par l'humanité. Du fait qu'ils ont une mission, nos périodiques sont nos missionnaires. Parce qu'ils sont des missionnaires impersonnels, ils portent le message de la Science divine en des lieux où des missionnaires personnels ne seraient peut-être pas les bienvenus. Silencieusement, discrètement, ils poursuivent leur mission éducative qui transforme les vies humaines comme les corps humains. Avec une force persuasive ils éveillent les lecteurs qui peuvent ainsi trouver leur vie réelle dans l'Esprit, et guident leurs pas jusqu'aux vastes espaces du divin royaume de la Vérité. Notre Leader a parfaitement conçu le travail missionnaire de nos périodiques dans l'Église, dont l'essence, dit-elle, est évangélique.

La mission impersonnelle et discrète de nos périodiques s'accorde avec la description de la venue de la Science Chrétienne donnée par Mary Baker Eddy dans le livre de texte Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 367), où elle dit: « L'infinie Vérité de la guérison-Christ est venue à ce siècle par “une douce petite voix,” par des paroles silencieuses et l'onction divine qui vivifient et augmentent les effets bienfaisants du christianisme. » Nous n'avons aucun moyen de mesurer tout le bien accompli par nos périodiques; mais l'efficacité de leur mission est constamment mise en évidence, comme c'est le cas dans la lettre écrite par la bibliothécaire d'une Salle de Lecture. « Il y a un an,» dit cette lettre, « une dame entra et déclara qu'elle avait trouvé sur le trottoir une ou deux pages déchirées d'un Journal. Elle les avait lues et désirait se procurer un exemplaire de Science et Santé. Elle raconta qu'elle considérait sa vie comme finie, qu'elle n'avait plus aucune raison de vivre. Sa santé périclitait, ses affaires périclitaient, elle n'avait pas d'amis et n'en désirait point. Quelques semaines plus tard elle rapporta le livre de texte, disant que c'était le plus beau livre du monde et qu'elle souhaitait que tous le lisent. Elle a maintenant lu toutes les œuvres de Mrs. Eddy et tous les ouvrages concernant Mrs. Eddy. Elle étudie régulièrement. Le mois dernier elle annonça que ses affaires étaient prospères, que sa santé était bonne, qu'elle avait rencontré et appréciait vivement des amis sympathiques et qu'elle ne désirait plus mourir. »

Un comité pour la circulation de nos périodiques nous a communiqué ceci: « Dans un hôpital un exemplaire de la Sentinel fut un jour jeté sur le lit d'un jeune homme par un infirmier. Le malade devait être opéré des poumons, mais après avoir lu la Sentinel il nous écrivit pour emprunter Science et Santé. Par la suite, il reçut la visite d'un praticien et fut complètement guéri, guérison dont il témoigna dans notre église.»

Les Rédacteurs sont toujours heureux de recevoir des comptes rendus de guérisons obtenues par la lecture des périodiques. Cela les encourage dans leur tâche qui doit réaliser le plan de Mrs. Eddy pour les périodiques. Voici un message reçu au cours de l'année dernière. Une dame nous y parle de l'effet qu'eut sur elle la lecture d'un article. « J'ai été guérie de l'habitude de fumer, et j'en suis profondément reconnaissante. Pour moi cela équivaut à un miracle. J'ai beaucoup fumé depuis vingt-cinq ans et chaque fois que j'ai voulu cesser je n'ai pas réussi. Mais maintenant je sais que je suis guérie définitivement parce que le désir de fumer a complètement disparu. Ma famille peut à peine y croire. J'ai voulu que vous sachiez combien je suis heureuse d'avoir quelque peu progressé dans la compréhension.»

Sachons bien que des guérisons de cet ordre ont lieu dans la plupart des pays de la terre — peut-être dans tous les pays. Un peu de levain fait lever toute la pâte, à mesure que la pensée humaine cède à la toute-présence de l'Esprit et reconnaît la portée divine du message de la Science Chrétienne. Nous sommes positivement certains que nos périodiques pénètrent dans les régions fermées au monde occidental et qu'ils y accomplissent remarquablement leur mission.

La Science Chrétienne est d'une telle profondeur, son message est tellement imprégné de puissance rédemptrice, sa signification est si pénétrante, qu'il nous incombe d'examiner quel cas nous en faisons et de mieux comprendre leur mission évangélique — en ce qui concerne les membres de l'église aussi bien que les non-Scientistes. Nous aimerons nos périodiques et les soutiendrons dans la mesure même où nous comprendrons ce qu'ils représentaient pour notre Leader qui les a fondés. Par eux, Mrs. Eddy démontra que selon la volonté de Dieu, la Vérité doit devenir universellement accessible; et nous savons que sa démonstration en les établissant fut complète. Elle discerna l'activité spirituelle absolue représentée par les périodiques avec une telle intuition prophétique que le succès de leur mission est certain.

Comme disciples de Mrs. Eddy, il nous faut atteindre dans une certaine mesure au discernement prophétique qu'elle possédait à l'égard des périodiques qu'elle a fondés avec tant d'amour. Il nous faut percevoir, au-delà du concept purement humain de ces périodiques, l'activité divine que suggère leur présentation humaine. Nous devons les voir en Science comme des agents spéciaux du bien, des canaux par lesquels l'Entendement divin communique sans cesse la pureté, la force, la satisfaction des concepts et des idéals spirituels. Sachons en outre que chaque enfant de Dieu entend l'expression de la Vérité.

A mesure que la vision de ces faits deviendra claire, l'obscurité de l'indifférence et de la résistance matérielles se dissipera, et la mission évangélique de nos périodiques se développera. Le mal qui voudrait mettre obstacle au déroulement naturel de la démonstration faite par notre Leader sera détruit. Nous maîtriserons d'une manière si complète le magnétisme animal que la fonction curative de nos missionnaires ne rencontrera plus aucune résistance subtile. Nos pensées bienveillantes sanctifieront les périodiques expédiés dans le monde; nous préparerons la voie pour qu'ils entrent dans les foyers et dans les cœurs des humains.

Un jour Mrs. Eddy, approuvant un numéro du Journal, écrivit à son rédacteur (Miscellaneous Writings, p. 313): « Puisse l'esprit du Christ qu'il reflète reposer sur ses chers lecteurs et jeter sur la page la lumière de la pénétration! C'est ainsi que l'aurore, embrasant le ciel au levant, éclaire le paysage terrestre.» Si chaque membre de L'Église Mère se rappelle, en les lisant, que la raison d'être de nos missionnaires est la guérison, sa pensée reconnaissante soutiendra leur message lorsqu'ils s'en vont répandre les bienfaits dans le monde. Il maniera la résistance que l'erreur oppose à la démonstration de notre Leader. Il hâtera l'aurore universelle de la Vérité. Il aidera à éclairer « le paysage terrestre.»

Il nous faut réaliser constamment que Dieu est l'unique Entendement infini et qu'Il embrasse l'univers. Et parce qu'Il embrasse Sa parfaite famille d'idées, Il embrasse la race humaine, car Il embrasse certainement le bien qu'exprime l'humanité. Le fait d'être en vie prouve déjà la réflexion de l'unique Vie, de Dieu. Donc nul n'est en dehors de la distance focale du Père, ou séparé de Sa loi infiniment active. Ce fait élimine la possibilité du hasard lorsqu'un périodique tombe entre les mains d'un chercheur et que son message instructif l'éveille à la Vérité. Il n'y a pas de hasard dans une telle circonstance: elle indique l'opération incessante de la loi divine, la sollicitude protectrice de l'Amour pour sa propre idée.

Dans notre travail métaphysique concernant les périodiques, que ce soit comme rédacteur, auteur, lecteur, placier, ou membre d'un comité de distribution, notre responsabilité la plus vitale consiste à nous rendre compte qu'en Science Chrétienne toute activité commence par Dieu et non par des personnes. Pour cette raison, nous devons comprendre que ces activités sont irrésistibles. Le mouvement de la Science Chrétienne, l'intérêt croissant à cet égard, prouvent que la Vérité agit sur la soidisant conscience humaine, qu'elle oblige, par la loi spirituelle, à dépouiller son apathie et son ignorance pour s'éveiller à une vie intelligente dans l'Esprit. Paul exprime cela dans un verset que nous connaissons bien (Phil. 2:13): « C'est Dieu qui opère en vous et la volonté et l'exécution, par l'accomplissement de ses desseins d'amour.»

Allant de l'avant sans perdre de vue ce grand fait, nous pourrons prouver que rien ne résiste à la volonté de Dieu. Rien ne peut se révolter contre Son vouloir tout-puissant ni retarder la glorieuse apparition de Sa parole. Le Psalmiste dit (Ps. 68:34): « Il fait retentir sa voix, sa voix puissante. » Réaliser que la « voix puissante » de la Vérité est entendue par chaque idée de Dieu aide à réduire au silence la suggestion négative d'après quoi l'homme est un mortel indifférent à la Vérité, aveugle à sa présence, résistant au message de nos périodiques.

Un des problèmes qui confrontent toujours les Rédacteurs est celui-ci: il faut recevoir un nombre suffisant d'articles apportant le réconfort et l'inspiration, afin de maintenir la norme élevée de nos périodiques qui doivent être à la hauteur des idées actuelles. Peu de nos correspondants sont des écrivains professionnels; il leur faut compter sur l'inspiration plus que sur l'érudition dans la préparation de leurs articles. Il est bon de nous rappeler et d'appliquer à nos propres efforts ces paroles du Christ Jésus (Jean 12:49): « Je n'ai point parlé de mon chef; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit ce que je dois dire et comment je dois parler.» Si nous prions avec humilité et persévérance en préparant notre texte; si nous nous attendons à recevoir le souffle du Principe divin — nos articles porteront la marque de la démonstration. Et dans cette mesure même, ils atteindront sûrement les cœurs réceptifs.

L'Entendement qui inspire la rédaction d'un article prépare la pensée qui le reçoit et qui accueille son message. La parole de Dieu ne revient pas à Lui sans effet. Et permettez-moi de vous rappeler que Science et Santé est une source inépuisable de sujets. Chaque paragraphe, chaque phrase, chaque mot, du fait de sa révélation divine, est comme la semence en elle-même; sa substance, ou signification, se développe et se multiplie indéfiniment.

Pour aider ceux qui n'ont pas d'expérience (et ceux qui en ont) la Rédaction du Journal de la Sentinel et du Héraut leur fournit une courte circulaire — « Conseils aux Collaborateurs » — qu'elle envoie volontiers à quiconque voudrait écrire pour les périodiques. Rappelez-vous que ce sont vos périodiques, que seule votre aide peut maintenir leur efficacité, leur qualité, et leur permettre d'atteindre le but que leur assigna Mrs. Eddy. Notre Leader dit un jour aux correspondants qui lui envoyaient lettre sur lettre (Miscellaneous Writings, pp. 155, 156): « Si mes propres élèves ne peuvent trouver le temps d'écrire à Dieu, quand ils m'enverront des lettres je les transmettrai probablement à notre Père-Mère, par la voie du Journal, puisqu'ils sont moralement obligés de fournir des textes pour l'organe officiel de notre église. S'ils considéraient la charge universelle que l'Amour divin nous a confiée pour le bien de l'humanité souffrante, ils collaboreraient plus activement, me semble-t-il, à cette publication qui propage d'une manière rapide la pensée scientifique; car elle parvient à d'innombrables lecteurs sincères, à des personnes qui cherchent la Vérité.»

Lorsque nous écrivons pour nos périodiques, que nous les lisons et que nous les distribuons, nous devrions prendre en considération leur valeur évangélique et missionnaire, tout comme pour chaque activité de la grande institution fondée par notre Leader. Un jeune homme me disait récemment: « Si l'on ne voit pas la Science Chrétienne comme une mission, on ne la voit pas du tout.» Nous avons alors parlé de la destinée formidable de cette Science — l'éveil de la race humaine tout entière du rêve profond de la vie dans la matière, pour arriver à la conscience de la vie éternelle dans l'Esprit. Nous avons parlé du besoin d'une consécration complète pour la réalisation de cette destinée de la Science, de la part de ceux qui invoquent le nom du Seigneur dans ce déroulement final de la Vérité.

Si nous maintenons notre sens de mission, notre inspiration augmentera et nous serons appelés à de plus hautes tâches dans le ministère curatif de la Science. La prospérité de nos périodiques augmentera à mesure que nous verrons la place qu'ils occupent dans la mission de la Science Chrétienne, et notre dévouement à leur égard sera animé du souffle de la véritable inspiration au lieu de ne répondre qu'au sentiment du devoir. Nous nous trouverons désireux, impatients de souscrire à nos périodiques. Et puis-je dire un mot ici à propos des abonnements? Lorsque nous nous abonnons à nos périodiques, en fait nous y souscrivons. Ainsi nous contribuons à maintenir la dignité et l'ordre de La Société d'Édition de la Science Chrétienne, qui pourra plus efficacement fonctionner sur la base de ressources certaines.

Parlant de la fondation du Journal en 1883, Mrs. Eddy a dit (ibid., p. 7): « Une grande œuvre a été accomplie, mais il reste à faire une œuvre plus grande encore.» Nous ne pouvons jeter un simple regard sur la confusion du monde sans apprécier l'importance de la tâche qui nous reste à accomplir. Si nous maintenons notre inspiration à l'égard de nos périodiques, nous verrons le flot des vérités rédemptrices emporter toutes les barrières dues à l'indifférence pour leur message. Le déroulement de la démonstration faite par notre éminente Leader se poursuivra jusqu'à son accomplissement final. Mais tant que le monde demeurera troublé, nous aurons une œuvre à accomplir — la « plus grande encore » qui « reste à faire.» Il nous faut progresser jusqu'à une plus pure réalisation de ce que les périodiques représentaient pour Mary Baker Eddy, et sur cette base solide, poursuivre notre effort.

La Mission de notre Quotidien

Il suffit de jeter un regard sur le tableau qu'offre le monde pour comprendre pourquoi Mary Baker Eddy fonda The Christian Science Monitor.

Nous voyons s'y dérouler la situation décrite en ces termes par Mrs. Eddy, à la page 97 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Plus la matière deviendra destructive, plus son néant sera révélé, jusqu'à ce que la matière atteigne son zénith mortel dans l'illusion et disparaisse pour toujours.»

L'humanité a donc grand besoin que la voie soit ouverte au ministère intégral de guérison de la Science Chrétienne, et c'est là la mission de notre quotidien. Nous vivons une des heures les plus riches en perspectives qu'ait connues l'histoire humaine. La tâche du Scientiste Chrétien dépasse toutes les autres. Il aidera l'humanité à voir que la nouvelle aptitude des mortels pour concentrer et déchaîner la force matérielle peut être un pas en avant vers la démonstration de la maîtrise de l'homme sur la matérialité, plutôt qu'un pas en arrière vers sa propre destruction.

Au milieu même de nos recherches actuelles concernant la destructivité de la matière, nous pouvons voir son néant se révéler toujours davantage. Il est plus clair que jamais pour le physicien qui constate que les lois matérielles sont désormais invalidées et que la nature de la réalité est celle d'une essence mentale. Il est plus clair que jamais pour l'homme d'État qui constate que la capacité destructive de l'engin atomique ou thermonucléaire ne réside pas dans l'engin même, mais dans l'entendement mortel qui peut décider d'en faire usage. Les penseurs les plus avancés sont d'accord pour dire que le problème n'est plus l'empire sur la matière mais l'empire sur soi-même auquel doit parvenir l'homme. Et ceci nous ramène directement à Dieu et à Sa loi divine à l'égard de l'homme.

Ainsi dans le monde les humains auxquels manque la nourriture spirituelle voudraient assouvir leur faim et leur soif. C'est pourquoi ils considèrent avec un respect grandissant The Christian Science Monitor — et ce sur quoi il est fondé.

Comme beaucoup d'entre vous le savent, la circulation et la distribution de notre quotidien offrent d'excellentes occasions et permettent d'apporter la Science Chrétienne elle-même aux cœurs qui en ont soif. Notre journal n'est utile que dans la mesure où il atteint le public et où il est lu. De là l'importance de nos Services de diffusion et de vente. L'efficacité du travail qu'ils accomplissent peut être appréciée du fait que le tirage du Monitor dépasse aujourd'hui tous les chiffres précédents.

De même, les Services Publicitaires ne sont pas seulement un moyen de fournir à la rédaction un ressort économique. C'est également un canal par lequel la vérité curative pénètre dans le domaine des affaires commerciales, lorsque nos nombreux représentants expliquent la valeur du Monitor à des annonceurs éventuels. En fait, tous ceux qui participent à la production de notre quotidien constituent une équipe très unie, où tous apprécient avec gratitude le rôle indispensable de chacun. Pardessus tout, l'activité des travailleurs bénévoles prolongeant nos efforts à travers le monde, met à la portée de la multitude la bénédiction qu'elle attend et qui est inhérente à la mission de notre journal.

Les résultats de notre travail sont quelquefois aussi amusants qu'ils sont satisfaisants. Une dame qui occupe un poste important au Ministère du Travail, à Washington, D.C., nous écrivait récemment ceci: « Je rapportais chez moi l'autre jour, dans l'autobus, un bouquet de fleurs enveloppé dans un vieux numéro du Christian Science Monitor. Une personne derrière moi me tapa sur l'épaule en disant: “Avez-vous fini de lire ce numéro du Monitor?” Voyant ma surprise, elle ajouta: “Tenez, prenez ce numéro d'un journal de Washington pour envelopper vos fleurs et donnez-moi votre journal.” Et comme je l'avertissais que c'était un vieux numéro, elle répliqua: “The Christian Science Monitor est un classique et chacun de ses numéros, si vieux soit-il, vaut la peine d'être lu.” Et ainsi une fois de plus je me suis sentie coupable d'avoir profané en quelque sorte notre journal en l'employant comme emballage. »

Mais laissez-moi vous donner encore une appréciation du Monitor, qui vient cette fois d'un éditorial publié au printemps dernier dans un hebdomadaire rural de l'État de New- York. En le lisant, nous ressentîmes une profonde reconnaissance pour la vision de Mrs. Eddy. Car Mrs. Eddy n'a pas seulement fondé The Christian Science Monitor; elle a institué le Délégué à la Publication, et a commencé d'établir un contact étroit avec les autres journaux. Ceci a permis au Monitor de devenir incontestablement le journal que l'on cite le plus fréquemment dans le monde.

Notre circulation indirecte grâce aux reproductions dans d'autres journaux atteint plusieurs millions. Notre influence encore plus indirecte grâce aux pensées exprimées par d'autres rédacteurs dans leurs éditoriaux est peut-être encore plus vaste. Mais écoutez plutôt cet éditeur de province vous dire ce que le Monitor représente pour lui, dans les termes mêmes qu'il emploie à la première page de son journal: « Il y a quelque temps nous avons accepté de recevoir The Christian Science Monitor en échange de publicité dans nos colonnes. Mais nous nous apercevons de plus en plus que la Tribune n'aura jamais assez de place pour donner au Monitor l'équivalent de ce qu'il nous apporte. S'il est vrai qu'une institution n'est jamais que l'ombre d'un homme, on peut certainement dire que le Monitor est l'ombre puissante d'une foi — d'une assurance que l'homme est un être spirituel, créé à l'image de Dieu — et la norme de la perfection n'est rien moins que la ressemblance de Dieu. Cette vérité est manifestée dans les éditoriaux, les articles et les nouvelles de ce journal. Le Monitor stimule notre imagination, cristallise nos principes, restaure notre foi dans le journalisme comme une grande profession et nous permet d'être fier de publier un hebdomadaire rural.»

Ce rédacteur a vu clairement sur quoi repose The Christian Science Monitor: il s'est rendu compte de sa mission.

De même Sir Winston Churchill qui, en deux occasions, compara notre journal à l'un des grands et anciens quotidiens indépendants de son pays — un journal dont le nom est synonyme de courage et d'intégrité.

De même encore, le Président Eisenhower exprima l'autre jour dans son bureau sa reconnaissance pour le soutien que notre journal donne à tout gouvernement juste, sans affiliation politique.

La puissance du Christ, de la Vérité, que The Christian Science Monitor est chargé de démontrer chaque jour, peut transformer toute la pâte de la mésentente humaine. N'est-il pas certain que Mrs. Eddy avait prévu les crises qui planent sur le vingtième siècle et qu'elle fit de ce journal un outil dont elle prévoyait l'utilité en cette conjoncture? Vous vous rappellerez que dans l'entourage de notre Leader, certains cherchèrent à la dissuader de cette entreprise gigantesque — la fondation d'un journal quotidien. Vous vous souviendrez qu'on tenta de l'amener à supprimer dans le titre les mots « Christian Science. » Mais vous vous rappellerez aussi avec quel équilibre spirituel elle maintint sa vision, donnant avec calme l'ordre de poursuivre l'entreprise. Aujourd'hui cette tâche consiste à réveiller l'humanité du mesmérisme qui cherche à nous endormir tous. La tâche, c'est de démasquer les fausses craintes qui produiraient la panique. C'est de lancer les hommes sur le chemin de leur destinée spirituelle. Une entreprise pareille peut sauver la société humaine; elle est en train de la sauver dans le cadre de la grande mission qu'accomplit la Science Chrétienne.

Dans un éditorial, The Christian Science Monitor a posé récemment cette question: « L'homme peut-il faire face aux forces qu'il a déchaînées? » Et le Monitor ajouta: « Quel homme? » — répondant lui-même: « L'homme sans Dieu est en vérité une pauvre créature. L'homme considéré comme une particule de poussière dans une étendue astronomique est un phénomène éphémère, la victime de sa propre pitoyable arrogance. L'homme conçu comme un arrangement complexe d'atomes est à la merci de l'atome. Mais ce n'est là qu'une simple parodie de l'homme. Fait “à l'image et à la ressemblance de Dieu,” doué de l'intelligence infinie de l'Entendement divin, maintenu dans le dessein éternel de l'Amour divin, c'est dans les intuitions les plus profondes de l'humanité qu'il faut chercher l'homme, dans son discernement le plus spirituel, dans ses triomphes les plus dépouillés d'égoïsem. L'homme se trouve dans la foi pure du petit enfant,dans la compréhension mûre et éclairée qui s'attache au bien spirituel comme à la substance indestructible de la réalité. »

Puis, parlant de la menace des forces matérielles affreusement destructives, le Monitor dit encore: « Une fois arrivés à la pensée qui commande à la bombe, nous nous trouvons dans un domaine où aucune confusion n'est trop grande, aucune malice trop terrible, aucune crainte trop dévastatrice, pour que la lumière des idées justes ne puisse les pénétrer... Il n'est pas de circonstance mortelle qui puisse priver l'homme de la protection infinie de la loi divine, comprise et appliquée spirituellement. Les provocations géantes de l'heure nous somment de gravir hardiment les sommets de la démonstration spirituelle, du haut desquels nous pourrons voir « toutes choses nouvelles. »

Ainsi la voix du Christian Science Monitor faisait retentir un vibrant appel qui doit être une bénédiction pour toute l'humanité. De nombreux indices montrent que l'appel est entendu.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / octobre 1954

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.