Mary Baker Eddy a fait voir, que la pratique de la Science Chrétienne non seulement guérit mais prévient les maladies. Si les Scientistes Chrétiens suivent fidèlement les instructions que contiennent les oeuvres de notre Leader, ils jouiront toujours davantage de la santé et du bien-être dans la vie quotidienne.
Au cours d'une de ses lettres, l'apôtre Paul fait une remarque intéressante touchant les mesures préventives contre la maladie. Il explique que chacun doit s'examiner soi-même, puis manger du pain et boire de la coupe du Seigneur. En d'autres termes, il faut examiner nos pensées et chercher à purifier la conscience humaine par la communion spirituelle avec l'Esprit, l'unique Entendement infini. Saint Paul nous met spécialement en garde contre l'oubli de ce devoir. Voici son avertissement (I Cor. 11:30): « C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et que plusieurs sont morts. »
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare (p. 411): « C'est la crainte, l'ignorance ou le péché qui est la cause prédisposante et la base de toute maladie. » Et ces trois conditions mentales peuvent produire non seulement la maladie mais aussi la disette, les échecs et d'autres discords humains. Donc pour prévenir les maladies et les souffrances de toute espèce, il faut connaître et mettre en pratique les vérités de la Science Chrétienne qui détruisent ces ennemis du genre humain — crainte, ignorance ou péché.
Pour cette tâche le premier pas consiste à saisir clairement la nature spirituelle de l'univers, son ordre, sa perfection, sa beauté complète. Cette intelligence s'acquiert progressivement grâce à l'étude régulière et systématique de la Bible et des ouvrages de Mrs. Eddy. Mais tout en poursuivant ce labeur fondamental, nous devons faire l'application de la vérité et en donner la preuve dans nos pensées et nos actes.
Il est possible de faire face à la crainte et de la vaincre. On la maniera en reconnaissant que sa nature est fallacieuse, en la chassant de la conscience. Il faut veiller à cela sans délai, sans hésitation, quel que soit le problème. Jésus et d'autres prophètes dont parle la Bible commençaient souvent par dire: « N'ayez point de peur » ou « Ne crains pas; » l'on retrouve souvent ces termes dans leur activité missionnaire et curative.
Nous apprenons en Science Chrétienne que Dieu ne saurait craindre, car il est l'Amour omniprésent; aussi l'homme, Son idée, Sa réflexion bien-aimée, ne peut-il avoir peur. Réaliser cela, c'est perdre tout sentiment de crainte. En outre, puisque la création divine obéit absolument aux lois de l'harmonie et de l'activité parfaite, il n'y a rien à craindre. Le mensonge de la peur ne dérive pas de l'Entendement divin; il est donc privé d'intelligence et d'existence. Quand nous reconnaissons ces faits, nous éliminons la crainte comme cause hypothétique des maladies, de la disette, des insuccès, et sa fausse prétention de pouvoir ne nous atteint plus.
Mrs. Eddy met l'ignorance au nombre des causes de maladie. Cette erreur doit céder lorsqu'on reconnaît que l'Entendement divin est l'intelligence; que dès lors l'homme réel, idée intelligente de l'Entendement, ne peut refléter ou éprouver l'ignorance. Celle-ci représente l'inintelligence — le vide mental. Ce qui est inintelligent peut-il créer quoi que ce soit? Non certes!
Il faut reconnaître avec persévérance que l'Entendement divin et ses manifestations constituent tout ce qui existe; sur cette base on peut éliminer l'ignorance en tant que cause, donc empêcher que la maladie n'apparaisse sur le corps. Lorsqu'on étudie et médite dans un esprit de prière les grandes vérités spirituelles de la Science Chrétienne, la pensée s'éclaire toujours davantage. Le disciple se rend compte que les aspects visibles de la maladie, et de l'homme en tant que personne matérielle ayant un esprit séparé de Dieu, sont des mythes. Ces fictions et celles qui leur ressemblent sont démasquées, puis exclues de la conscience, par la lumière de la compréhension spirituelle.
Le péché cause aussi la maladie. Il ne suffit donc pas de connaître les faits quant à l'identité spirituelle de l'homme: il faut les prouver par un penser juste, une vie pure. Le Scientiste Chrétien doit observer non seulement la loi spirituelle, mais la loi morale qui demande, sur le plan humain, une vie droite.
Pour remplir cette condition, les dix commandements sont de première importance, ainsi que les deux grands commandements cités par Jésus, qui montra qu'il faut aimer Dieu, et aimer l'homme en tant qu'idée de Dieu. Avoir une fois ou l'autre appris par coeur ces commandements mémorables, cela ne peut suffire. Il nous faut souvent y revenir pour comprendre toujours davantage leur portée spirituelle. Il nous faut apprendre à aimer Dieu par-dessus tout, à aimer notre prochain selon sa vraie nature — comme fils de Dieu.
Nous devons mettre en pratique la stabilité spirituelle, l'obéissance au Principe, l'honnêteté spirituelle, l'abnégation, la pureté, la justice, non seulement pour les décisions importantes mais jusque dans les détails de la vie. Constamment il faut nous examiner nous-mêmes — scruter nos mobiles, nos ambitions — pour rester purs, sans tache, malgré les tentations du monde. A cette fin il faut sonder nos pensées, et dans un esprit de prière souhaiter ardemment de croître en spiritualité.
L'on peut toujours surmonter les tentations si l'on voit immédiatement que ce sont des mensonges et qu'on s'attache à la vérité spirituellement scientifique puisée soit dans la Bible, soit dans un cantique ou dans nos publications Scientistes Chrétiennes.
En Science Chrétienne, nous avons l'antidote contre n'importe quelle erreur; la vérité de l'être est toujours accessible pour empêcher le développement de la maladie ou d'autres conditions inharmonieuses. C'est là un sujet de profonde gratitude. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy nous exhorte en ces termes (p. 458): « Le Scientiste Chrétien dirige sagement sa course, et, honnête et conséquent, il se laisse guider par l'Entendement divin. Il doit prouver, tant dans sa vie que dans ses guérisons et ses enseignements, que le chemin du Christ est le seul qui affranchisse radicalement les mortels du péché et de la maladie. »
