La Science Chrétienne révèle que le rapport entre Dieu et l'homme est celui de l'Entendement et de son idée. Ce rapport confirme notre dépendance à l'égard du Créateur en montrant que l'homme est effet, non pas cause. L'effet est soumis à la cause et doit compter sur elle pour tout ce qu'il exprime. Jésus le Christ montra clairement qu'il dépendait du Père lorsqu'il dit (Jean 5:30): « Je ne puis rien faire de moi-même. »
Mary Baker Eddy, Découvreuse de la Science Chrétienne, prit pour autorité les Écritures lorsqu'elle affirma l'unité de Dieu et de Son idée, l'homme. Dans Miscellaneous Writings, elle écrit (p. 46): « En Science, l'homme représente son divin Principe, — la Vie et l'Amour qui sont Dieu, — de même que l'idée du son, en musique, représente l'harmonie; mais la pensée n'a pas encore complètement atteint la Science de l'être, où l'homme est parfait comme le Père, son divin Principe. »
L'homme spirituel mis en lumière par la Science n'est pas le mortel terrestre que voient les sens matériels; c'est plutôt une conscience individuelle incorporelle qui émane de l'Entendement et représente les éléments purs et vrais de l'Esprit. Cet homme spirituel, ressemblance même de Dieu, exprime la nature du divin Principe, comme les sons musicaux expriment les beautés diverses de l'harmonie. Il manifeste la Vie par l'existence éternelle, l'Ame par l'innocence, l'Amour par une bonté constante, la Vérité par une droiture inébranlable. C'est uniquement par les identités spirituelles que Dieu montre ou manifeste Ses qualités, Ses attributs. L'homme ne saurait perdre son entité; rien ne peut le séparer de Dieu, car dans l'être son éternelle fonction consiste à individualiser les forces immuables de l'Esprit.
Les personnalités mortelles si nombreuses dans le monde des sens ne sont pas les idées spirituelles de l'Entendement, mais leurs contrefaçons. Un mortel — ce qui meurt — ne saurait représenter Dieu qui, étant immortel, ne meurt jamais. Un mortel de chair, existant en dehors de Dieu, est une illusion des sens matériels qui ne dure que tant qu'elle est soutenue par la croyance humaine. La Science Chrétienne ne cherche point à perfectionner une illusion; son vrai but consiste à détruire le sens trompeur qui représente l'homme en tant que personnalité physique indépendante, comptant sur la matière — non pas sur Dieu — pour sa vie et ses ressources.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare (p. 91): « Défaisons-nous de la croyance que l'homme est séparé de Dieu, et n'obéissons qu'au Principe divin, la Vie et l'Amour. Voici le grand point de départ de toute vraie croissance spirituelle. »
Les Scientistes Chrétiens surmontent les limitations et les discords dans la mesure où ils comprennent la nature illusoire et fausse de leur personnalité physique et démontrent les infinies possibilités spirituelles de leur moi véritable, émanant de Dieu. Tout ce que l'homme réel peut être, tout ce qu'il possède ou éprouve, a sa source dans le Père.
Jésus le Christ prouvait graduellement son unité avec le Créateur; lorsqu'il fut tenté au désert, il montra qu'il s'appuyait sans réserve sur l'Entendement, non sur la matière. Parmi les tentations du sens matériel qu'il vainquit alors, se trouvaient les trois instincts fondamentaux du prétendu entendement charnel qui dit que l'homme est séparé de Dieu et doit compter sur la matière seule pour sa subsistance, son maintien, ses ressources. Il écarta les exigences primitives, instinctives, que l'entendement mortel implante dans la conscience humaine pour maintenir les concepts charnels qu'il croit indispensables à son existence: selon cet entendement, il faut nourrir la chair, la protéger pour qu'elle ne soit pas détruite, et lui procurer, préférablement à l'intelligence, d'abondantes ressources matérielles.
Le Maître rejeta la suggestion tenace, astucieuse, d'après quoi l'on pourrait utiliser le pouvoir de l'Esprit pour soutenir l'illusion d'une vie séparée de Dieu. Il réduisit à néant chaque instinct charnel despotique, par une déclaration intelligente et consciencieuse de ce qu'exige Dieu; il se préparait ainsi à son grand ministère spirituel qui devait prouver pour tous les siècles à venir que l'Entendement, non la matière, donne à l'homme ce qu'il lui faut. Par la suite il nourrit les foules, rétablit les malades, pourvut aux besoins de l'humanité, non qu'il s'inclinât devant des craintes d'extinction innées et profondes, mais parce qu'il démontrait les lois spirituelles de l'être par lesquelles l'Entendement divin fournit à ses idées toutes les choses nécessaires.
Il refusa catégoriquement de céder aux incitations agressives de l'entendement charnel et de ses instincts primitifs. Ceci aida à préparer le Maître pour sa mission: il put enseigner et guérir grâce à la certitude démontrable que chacun trouve en son Créateur la nourriture donnant la vie; que comme manifestation de l'Esprit l'homme est immuable, et que l'intelligence, non la matière, constitue ses ressources. Jésus fit voir l'inséparable unité qui subsiste entre l'Entendement et l'idée, le Père et le fils.
A la page 202 de Science et Santé, Mrs. Eddy nous donne cette assurance: « L'unité scientifique qui existe entre Dieu et l'homme doit être démontrée dans la pratique de la vie, et la volonté de Dieu doit être faite universellement. »
Les Scientistes Chrétiens ont entrepris la grande tâche qui consiste à prouver qu'en toutes choses ils dépendent de Dieu. Les nombreux témoignages de guérison que publient The Christian Science Journal, la Sentinel, les Hérauts, ou qu'on peut entendre aux réunions du mercredi; les innombrables démonstrations qu'obtiennent chaque jour les Scientistes Chrétiens, même s'ils ne les proclament pas — prouvent que la race humaine commence à saisir le rapport inséparable unissant l'homme à Dieu. Le ministère de la Science Chrétienne, sa tendre sollicitude révèlent que l'homme est l'idée de Dieu, recevant tout de son Créateur, l'Entendement infini.
