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La Gloire de la Solitude

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1945


L’isolement est une triste croyance de l’entendement mortel. En revanche, la solitude peut être profitable et sereine. Alors que l’isolement entraîne parfois l’agitation ou le chagrin, la solitude peut nous apporter le calme et la force. L’isolement s’apparente à l’égoïsme; mais la solitude, bien comprise, peut devenir un état positif, plein de vie, où l’on est réceptif aux idées divines. Nourrir les croyances d’isolement, c’est admettre la pénurie, le vide du cœur; par contre la vraie satisfaction, le soutien spirituel peuvent se trouver dans la solitude que remplit l’Ame.

De tout temps l’idée divine s’est révélée à ceux qui, seuls avec Dieu, ont cherché la perfection, l’unicité avec l’Éternel. Dans l’Apocalypse, au chapitre douze, saint Jean décrit en ces termes l’envol de la femme vers le désert: « Mais les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, pour s’envoler au désert, vers sa retraite; c’est là qu’elle doit être nourrie un temps, et des temps, et la moitié d’un temps, loin de la présence du serpent. » A la page 533 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy montre que le sens corporel est le serpent; puis dans le même livre, à la page 597, elle donne une définition du « désert » qui contient ceci: « Solitude; doute; ténèbres; » et « le vestibule où le sens matériel des choses disparaît, et où le sens spirituel déroule les grands faits de l’existence. »

Que ce soit pour un temps, des temps, ou même une brève minute d’inspiration, l’homme est nourri, fortifié quand il s’élève plus haut que le sens corporel. Les Israélites séjournèrent quarante ans au désert; Jésus le Christ y passa quarante jours, et fut trois jours dans la tombe. Pendant son bref ministère parmi les humains, Jésus se retira souvent dans les déserts pour prier. Et Science et Santé nous dit (p. 44): « L’enceinte solitaire de la tombe offrit à Jésus un asile contre ses ennemis, un endroit où il pouvait résoudre le grand problème de l’être. »

Quand l’idée spirituelle de l’homme éclaira la conscience réceptive de notre Leader, celle-ci ne permit pas que le serpent du sens corporel dévore le concept divin; et nous devrions en être reconnaissants. Les fortes ailes de l’espérance et de la foi lui furent données; elle put ainsi s’élever plus haut que la corporéité, recevoir l’inspiration divine qui la soutint jusqu’à ce que, sans crainte, elle sût clairement exposer la révélation céleste de la Science Chrétienne, en faire part aux humains. Choisissant la solitude, loin du monde elle explora le sentier de la Vie pour y guider ses semblables; elle puisa la force dans de longues heures d’union consciente avec Dieu, la source divine. Touchant cette époque de solitude, elle écrit dans Science et Santé. (p. 109): « Pendant les trois années qui suivirent ma découverte, je cherchais la solution de ce problème de la guérison-Entendement, je sondais les Écritures et ne lisais guère autre chose, je me tenais éloignée du monde, et consacrais mon temps et mes énergies à découvrir une règle positive. Cette recherche était douce, calme, soutenue par l’espoir; elle n’était ni égoïste ni déprimante. »

Pour ceux qui sont spirituellement alertes, être seul offre une occasion favorable pour trouver Dieu et la vraie individualité, toujours une avec Lui. Au point de vue spirituel, les séjours au désert nous permettent de purifier la pensée, d’en exclure le matérialisme, pour que l’éternelle présence de l’Esprit vienne la remplir. Ainsi le désert devient un stade progressif: renoncer aux plaisirs et aux peines du sens corporel permet de saisir, par le sens spirituel, « les grands faits de l’existence; » on s’aperçoit alors que l’homme n’est jamais seul, qu’il est toujours uni à son Père céleste.

Pendant plusieurs semaines, une Scientiste Chrétienne tâcha de surmonter un sentiment de détresse mentale et de chagrin, mais n’y réussit pas. Pour finir elle comprit que cette condition pénible était une croyance d’isolement; elle s’ennuyait beaucoup parce qu’elle était pour la première fois séparée de sa mère, habitant bien loin d’elle. Cette erreur ayant été démasquée, la jeune femme se dit, sans voir que le sens corporel désirait précisément cela: Je vais envoyer un billet de chemin de fer à ma mère pour qu’elle vienne passer quelques semaines ici. Après une réunion du mercredi soir, elle alla dans sa chambre pour étudier et travailler en Science Chrétienne. Tout à coup cette pensée lui vint: Tu te sens seule et pour chasser ce sentiment tu veux faire venir quelqu’un. Dans ce cas, peut-être que si tu étais malade, tu prendrais un remède matériel!

Elle reconnut sur-le-champ que son projet de faire venir sa mère était une tentation du sens personnel qui cherchait à se faire accepter, niant que Dieu puisse guérir et que l’idée de Dieu soit complète. La croyance d’isolement disparut d’une façon radicale, instantanée; et cela fut pour la Scientiste Chrétienne un ferme appui qui rendit possible une belle guérison du chagrin lorsque plus tard l’entendement mortel suggéra que la mort pouvait causer une séparation permanente.

Lorsqu’il échange la destructive croyance d’isolement personnel contre la joyeuse intégralité d’une solitude que remplit l’Ame, le disciple fait un progrès indispensable en Science Chrétienne. La solitude, le désir d’être seul avec Dieu, est nécessaire à la croissance spirituelle. Grâce à l’étude sincère de la Science Chrétienne, on constate que l’unicité de l’homme avec Dieu est un fait démontrable. L’on apprend à se plaire dans la compagnie des idées spirituelles, à reconnaître que Dieu est l’ami parfait. Cette union apportant la joie ne laisse ni place ni temps à la dépression, qu’on soit seul ou dans la foule; elle ne fait pas des reclus, mais conduit sur la voie où l’on peut avec amour servir l’humanité.

Celui qui se réserve le temps nécessaire à l’étude et la méditation doit parfois faire face aux injustes critiques de l’entendement mortel frustré. Nombreux sont les arguments du sens matériel, les prétendues obligations d’ordre personnel, pratique ou mondain, qui se présentent au disciple pour détourner son attention, lui faire perdre son temps et ses efforts. L’on dit peut-être qu’il est égoïste ou manque de compassion; mais les faux jugements des mortels ne l’arrêteront pas. S’il veut avancer, le Scientiste Chrétien doit résolument renoncer aux modes et aux prétentions du sens corporel, dont il n’aura jamais l’approbation, et se tourner vers l’Esprit, contempler la création divine. Ce faisant, il ne se sentira jamais seul; car elles sont innombrables les pensées d’essence divine qui germent dans la solitude pour s’épanouir dans la démonstration.

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