Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 550), Mrs. Eddy déclare que « Dieu est la Vie, l'intelligence, qui forme et conserve l'individualité et l'identité des animaux, aussi bien que celles des hommes. » L'apôtre Jacques nous dit que Dieu est le « Père des lumières, en qui il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement. »
En Science Chrétienne, nous apprenons à discerner la vraie nature ou l'individualité de l'homme en tant qu'image et ressemblance du « Père des lumières » qui est la Vie, le seul Esprit infini. Dans la mesure où s'accroît notre compréhension, nous cessons de nous identifier ou d'associer autrui avec la personnalité matérielle, avec le faux concept de l'homme qui semble commencer à la naissance matérielle et se terminer par la mort. Pendant l'espace relativement court qui sépare ces deux événements, dont la nature est celle d'un songe, le mortel semble être aux prises avec diverses maladies et maintes croyances pécheresses.
Dans bien des cas, les récits bibliques parlent des malades ou des affligés comme étant possédés d'esprits impurs. L'Évangile de Luc par exemple dit au sujet d'un jeune épileptique: « Le démon le jeta à terre et l'agita violemment. » Cette phraséologie distingue nettement l'individu d'avec la fausse croyance ou le mauvais esprit, tandis qu'à notre époque les diagnostics médicaux ne font pas cette différence.
Jésus percevait clairement la véritable individualité de l'homme, à jamais parfaite et intacte; cette réalisation délivrait les humains de leurs fausses croyances — des esprits impurs — car elle apportait à la conscience enténébrée la lumière de la Vérité et de l'Amour, qui détruisait l'illusion. La compréhension du Christ Jésus concernant Dieu et l'homme libéra le jeune garçon de la croyance qu'il avait perdu sa véritable individualité.
Dans Christian Healing (p. 6), Mrs. Eddy a ce passage révélateur: « Quand j'appris de quelle manière l'entendement produit la maladie sur le corps, j'appris comment il produit les manifestations que l'ignorance attribue aux esprits; » puis elle ajoute: « L'homme pense être un médium au service de la maladie; il croit que lorsqu'il est malade, la maladie régit son corps et y produit des manifestations visibles. »
A la question: Avez-vous jamais cru au spiritisme? — la plupart d'entre nous répondraient: Non! Mais si nous étudions avec prière et d'une façon conséquente, dans notre livre de texte, le chapitre intitulé « La Science Chrétienne contre le Spiritisme, » nous verrons que croire à plusieurs personnes, à plusieurs esprits ou intelligences qui entreraient dans la matière ou en sortiraient; croire que nous puissions servir de canal à la maladie, qu'un individu en manœuvre un autre, que les croyances pécheresses s'emparent de nous et nous font commettre de mauvaises actions — totu cela signifierait que selon la croyance nous sommes sous l'empire d'une espèce de spiritisme; car dans le chapitre précité, le terme « spiritisme » englobe évidemment ces diverses erreurs.
La Science Chrétienne révèle que Dieu, l'Esprit, est l'Être infini, qui S'exprime par des idées. Chacun de nous a sa propre individualité, sa place à remplir; il doit accomplir les objectifs divins, selon le plan infini et parfait de l'Entendement. Sur cette base scientifique, nous pouvons progresser; revendiquant notre filiation divine, nous devons savoir que l'individualité de l'homme, formée, maintenue, nourrie et gouvernée par Dieu seul, ne peut être soumise aux prétendues lois de l'astrologie ou de l'hérédité. L'individualité de l'homme réel est inaccessible aux prétentions du mal agressif, parce que la substance de l'homme est la réflexion de l'Ame impeccable et que sa conscience est la conscience divine individualisée.
Armés de ces faits scientifiques, nous pouvons, grâce aux expériences et aux démonstrations que nous avons déjà eues, rejeter toutes les suggestions d'après lesquelles l'individualité de l'homme pourrait être touchée par les microbes, équivalents modernes des « mauvais esprits, » par la croyance pécheresse, ou par la volonté humaine qui prétend régir les mortels. Nous attachant avec persistance aux faits spirituels de l'être, nous pouvons apprendre par la puissance de la Parole à nier, à refouler, à détruire toutes les tentatives du magnétisme animal qui voudrait s'emparer de nous. Nous pouvons les rejeter avec autant d'énergie et de fermeté que nous refuserions de servir de médium pendant une séance de spiritisme ou de nous laisser hypnotiser. Jésus disait: « Si le père de famille connaissait l'heure à laquelle le voleur viendra, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. »
Observant aujourd'hui les conditions mondiales, nous pouvons grâce à la Science Chrétienne découvrir et analyser les méthodes subtiles qu'emploie l'entendement charnel pour accomplir le mal; nous devons et nous pouvons détruire les inharmonies avant qu'elles se manifestent sous diverses formes. Les intentions de l'entendement charnel sont démasquées: il veut paralyser les hommes et les nations en leur enlevant le droit individuel de penser et d'agir sur la base du Principe. Il prétend opérer par une vaste propagande politique, par la presse ou la T.S.F., pour servir des fins intéressées ou des mobiles pervers et destructifs. Mais Dieu — le bien — est omnipotent. A la page 104 de Miscellaneous Writings, notre Leader déclare que « dans son obéissance à la nature divine, l'individualité de l'homme reflète la loi divine et l'ordre de l'être. » S'ils comprennent cette vérité, les Scientistes Chrétiens peuvent en toute humilité devenir de mieux en mieux « la lumière du monde, » selon le commandement de Jésus. Notre champ de travail est immense, universel; et les efforts nécessaires pour aider le monde dans sa laborieuse naissance spirituelle suffisent pour occuper tous les Scientistes Chrétiens, qui doivent prier sans cesse.
Nous avons chaque jour devant nous une tâche heureuse, sainte et glorieuse. Mais comment remplirons-nous notre devoir, si nous ne nous réservons pas chaque jour un certain temps pour communier avec Dieu, en mettant de côté les soucis, les perplexités, les plaisirs et les futilités du sens personnel? Seuls avec Lui, nous devrions nous nourrir de Sa Parole; déclarer que l'Esprit infini règne sur les hommes et sur les nations; savoir que l'abondance et la sollicitude de l'Amour sont impartiales, toujours présentes; trouver notre joie dans l'harmonie, la beauté et la grandeur de l'Ame.
